Citroën C4 Picasso 2016 : un restylage pour contrer le nouveau Scénic

Malgré le succès croissant des crossovers, lesquels grignotent des parts de marché aux monospaces, ceux-ci n’ont pas dit leur dernier mot. La preuve, quelques semaines après la présentation du Scénic de nouvelle génération, au style fortement renouvelé, Citroën riposte en présentant la version restylée de son C4 Picasso. Peu de changements à l’horizon…

C’est un fait. Influencés par le succès éclatant de quelques modèles, Nissan Qashqai, Peugeot 3008 et Volkswagen Tiguan en tête, les constructeurs souhaitent à présent tous investir le marché ô combien lucratif des crossovers, au point de délaisser les monospaces compacts, catégorie pourtant très en vogue jusqu’au milieu des années 2000.

Alliant une grande praticité à une relative compacité, mais affichant un look souvent dicté par la fonction et se distinguant rarement par un agrément de conduite de premier ordre du fait de leur architecture haute, les monospaces ont peu à peu perdu en effet de leur intérêt face aux crossovers, certes moins modulables, mais presque aussi habitables, souvent (mais pas toujours) plus sympathiques à mener et plus léchés, esthétiquement parlant.

Oui, mais ça, c’était avant. Au dernier Salon de Genève, Renault a surpris tout le monde en présentant un Scénic intégralement renouvelé, très fort en style. Son principal concurrent, le Citroën C4 Picasso, ne pouvait pas en rester là. C’est pourquoi la marque aux chevrons présente aujourd’hui une version (légèrement) restylée de son monospace. Suffisant pour rester à la première place du podium (14 998 C4 Picasso vendus de janvier à avril contre 12 259 pour le Scénic, selon le CCFA) ?

Esthétiquement, les modifications sont peu nombreuses. Il était, il est vrai, inutile de révolutionner un modèle à la plastique originale. Si elle conserve sa signature lumineuse si singulière, proche de celle du Jeep Cherokee, la face avant du C4 Picasso adopte tout de même quelques modifications la rapprochant des derniers modèles de la marque, le C4 Cactus en tout premier lieu.

Les barrettes chromés partant des chevrons s’étirent jusqu’aux phares situés dans la partie supérieure qu’ils entourent à présent dans leur totalité. Les feux situés juste en-dessous adoptent un entourage noir brillant, tandis que la calandre est maintenant scindée en deux. La partie haute intègre la plaque d’immatriculation, et sur la partie inférieure, la grille effilée se fait plus musclée avec des lames placées horizontalement tandis que les antibrouillards sont entourés par un jonc chromé en forme de C. L’ensemble donne un aspect plus haut de gamme au C4 Picasso.

À l’arrière, les changements sont encore plus subtils puisque les feux adoptent un effet 3D, et… et c’est tout ! Les versions haut de gamme conservent, elles, leurs LEDs.

Bien dans son temps, le C4 Picasso satisfait désormais les amateurs de personnalisation. On note ainsi l’arrivée de trois nouveaux coloris (Lazuli Blue, Sable et Gris Acier). Surtout, il devient possible d’opter un pavillon bi-ton noir sur la version courte 5 places, en option sur toutes les versions. Si vous cochez celle-ci, les coques de rétroviseurs adoptent, elles aussi, un coloris noir brillant. Toujours en matière de style, les arches de toit du Grand C4 Picasso prennent une couleur argentée et de nouvelles jantes de 17 pouces à 5 branches, diamantées, font leur apparition. Pour finir, on peut choisir entre quatre ambiances intérieures, trois d’entre-elles étant en option.

Techniquement, peu de changements également. La gamme de motorisations, déjà riche et complète, s’adjoint les services du 1.2 PureTech de 130 chevaux. Celui-ci est obligatoirement couplé à l’excellente boîte automatique EAT6. Cette configuration séduisante devrait séduire les allergiques au diesel, de plus en plus nombreux de nos jours. Question équipement, les changements sont un peu plus nombreux, surtout en matière de sécurité. Outre le hayon équipé d’une fonction mains libres et l’écran tactile voulu plus intuitif, ce sont donc les aides à la conduite qui se multiplient.

Reconnaissance des panneaux de signalisation, système actif de surveillance d’angle mort, régulateur de vitesse adaptatif avec fonction stop (disponible uniquement toutefois sur la version BlueHDi de 150 ch équipée de la boîte EAT6) ou encore système de freinage d’urgence (pour lequel il ne sera pas possible d’opter avant la fin de l’année), le C4 Picasso se met à la page. Suffisant pour contrer le Nouveau Scénic ? Nul doute qu’il aura fort à faire face à un Scénic qui devrait grandement profiter de son effet nouveauté. Une chose est donc certaine, les monospaces compacts n’ont pas encore dit leur dernier mot.