Essai de l’Infiniti Q30 : élégance et confort

Nommée pour le prix de la Plus Belle Voiture de l’Année au Festival Automobile International 2016, l’Infiniti Q30 offre, en plus de son design, souplesse, sécurité et luxe…

Marque premium japonaise de l’alliance Renault-Nissan, fraîchement débarquée en France depuis 2008, Infiniti compte bien s’affirmer dans l’hexagone.

Sa distribution reste encore assez confidentielle, à hauteur d’environ 7 000 modèles vendus l’année dernière pour l’ensemble de l’Europe, dont seulement 1 139 en France.

Si la plupart des modèles sont conçus pour les Etats-Unis, la nouvelle Infiniti Q30, plus européenne, vient chasser directement sur les terres de la Mercedes Classe A, à la fois concurrente et inspiratrice.

Essai Infiniti Q30 : Premières impressions

Offrant à la fois les avantages d’un crossover et d’une berline compacte, l’Infiniti Q30 apparaît comme une petite révolution au sein de la gamme.
Partageant de nombreux éléments avec la Mercedes Classe A, elle s’en distingue par une personnalité et un caractère bien à elle, avec un style reconnaissable au premier coup d’oeil.

Lignes élégantes, soulignées par les nervures caractéristiques sur les flancs et traits acérés, côté design, la nippone a tout bon. Les codes stylistiques sont respectés, notamment grâce à sa signature lumineuse et la calandre à double arche béante noire, mettant parfaitement en valeur le logo chromé au centre.

Alors que la face avant est élégante, on aime un peu moins l’arrière, au design plus discutable, notamment au niveau de la lunette, soulignée d’un insert en plastique noir laqué peu esthétique.
Originale, l’Infiniti Q30 l’est assurément, parfois au détriment de la sécurité. C’est le cas par exemple sur la vitre arrière, où la visibilité est grandement réduite en raison du dessin des montants.

Avec sa garde au sol surélevée de quelques centimètres, et ses inserts en plastique noir cerclant les passages de roues, cette Infiniti Q30 bénéficie d’un look original, à mi-chemin entre berline et SUV.
Equipée du pack Gallery White, proposant, entre autres, des jantes aluminium 18 pouces, une finition intérieure laquée ainsi que des sièges en cuir blanc Nappa, avec inserts noirs et surpiqûres rouges, cette Infiniti arbore un look résolument élégant.

Essai Infiniti Q30 : Vie à bord

Une fois installé au volant de cette nouvelle Q30, nous sommes tout de suite imprégnés de l’ambiance chaleureuse et surtout luxueuse de l’habitacle. La création de la branche premium de Nissan tient ses promesses, et offre une impression de confort dès le pas de la porte franchi.

Pourtant, la position de conduite, pas toujours confortable, gâche quelque peu le plaisir de voyager, même si les sièges en cuir Nappa d’un blanc immaculé parviennent à nous convaincre.
On regrette tout de même les appuie-têtes, un poil trop penchés vers l’avant, que nos délicates cervicales apprécieront peu.

Si le poste de conduite foisonne d’options et d’équipements, sans être encombré de gadgets inutiles, l’ergonomie est encore perfectible, notamment au niveau du régulateur de vitesse, caché derrière le volant et assez difficile d’accès.

Bon point en revanche pour le réglage des sièges, qui se fait directement sur la portière, comme chez Mercedes, et qui offre la possibilité de sauvegarder trois positions, en appuyant simplement sur un bouton. Pratique, lorsque l’on alterne entre plusieurs conducteurs, en étant toujours sûrs de retrouver une position confortable sans effort.

L’écran tactile 7 pouces, parfaitement intégré à la planche de bord bien qu’un peu trop loin du conducteur, abrite un système d’info-divertissement de série équipé du Bluetooth et des commandes vocales. Le système de navigation GPS, au design un brin vieillot, est en revanche proposé en option au prix de 1 570 €. Ce tarif salé comprend le système Infiniti InTouch, la réception de la radio numérique terrestre (DAB) ainsi que le système de reconnaissance des panneaux de signalisation.

Essai Infiniti Q30 : Sur la route

Il est désormais temps de voir ce que cette Infiniti Q30 a dans le ventre, ou plutôt sous le capot. Une fois installé dans les sièges et la position d’assise enregistrée, l’heure est venue de mettre le contact et de partir en balade.
Avec trois modes de conduite disponibles (Eco, Sport et semi-automatique avec palettes au volant), l’Infiniti Q30 s’adapte aisément à toutes les situations, même si elle est bien loin d’avoir un comportement de sportive.

Plutôt adaptée à la ville en mode Eco, elle jouit d’un confort de conduite idéal pour rouler dans les rues de la capitale sans trop de problèmes. Elle pêche en revanche côté direction, un peu floue et un peu trop souple. On rencontre quelques difficultés à placer correctement les roues, ce qui s’avère assez gênant quand on connaît les mensurations de la belle : 4,42 m de longueur et 1,78 m de largeur.

Heureusement, cette Q30 est bardée de capteurs utiles pour se sauver de situations délicates, mais dont les bips incessants peuvent à la longue être un brin perturbants.
Avec, entre autres, les systèmes de surveillance d’angles morts (en option), la caméra de recul ou encore l’avertisseur de franchissement de lignes faisant vibrer le volant, la sécurité est l’un des points forts de cette Infiniti Q30.

Une fois la ville loin derrière, il est temps de tourner le sélecteur de mode de conduite et d’enclencher le mode Sport, afin de voir ce que cette Infiniti Q30 a à offrir une fois lâchée en liberté. Si elle ne se métamorphose pas en supercar, loin de là, elle sait néanmoins se montrer tout de même assez efficace.
La direction, un peu trop molle en mode Eco, se montre légèrement plus ferme, donnant de bonnes sensations à la conduite, sans égaler non plus les vraies sportives, mais là n’est pas son ambition.

Si le moteur 2.2 DCT diesel 170 ch de notre version d’essai n’est pas le plus adapté à ce véhicule, il reste néanmoins convenable, sans pour autant nous convaincre totalement.
Trop peu dynamique, la boîte automatique sept rapports offre un temps de latence un peu long, entre l’instant où l’on presse la pédale d’accélérateur et le moment où le moteur réagit, même si en mode Sport l’effet est quelque peu réduit.
On regrette parfois que la boîte ne rétrograde pas d’un rapport lorsque l’on en a vraiment besoin, mais heureusement, les palettes au volant sont là pour prendre le relai, et se révèlent très utiles pour un passage en conduite plus dynamique.

Avec une vitesse de pointe de 215 km/h et un 0 à 100 km/h effectué en 8,5 secondes, l’ambition de cette Infiniti Q30 n’est pas d’offrir de la performance pure, mais bien de garantir souplesse et élégance aux occupants, sans pour autant devoir sacrifier les sensations.

Notre modèle d’essai équipé d’une transmission intégrale n’a pas vocation à faire du franchissement, mais le badge AWD est plutôt garant d’un confort revu à la hausse, notamment au niveau des suspensions, et d’une tenue de route accrue.

Essai Infiniti Q30 : En bref

A mi-chemin entre une berline et un SUV, cette Infiniti Q30 est un bon compromis, pour ceux qui privilégient le confort sans pour autant sacrifier les sensations. Si le moteur 2.2 l diesel n’est pas le plus efficace, c’est plutôt de par son intérieur que la Q30 sait nous convaincre.

La finition Gallery White, d’un blanc immaculé, confère une ambiance luxueuse à l’habitacle, et montre les véritables ambitions premium de la belle nippone, issue de l’alliance Renault-Nissan.
Les 43 000 € (hors options) de notre version d’essai de l’Infiniti Q30 (Premium Tech Gallery White) sont un poil trop élevés par rapport à sa principale concurrente, la Mercedes Classe A qui propose, à tarif similaire, de nombreuses options supplémentaires.

Misant tout sur son positionnement premium, l’Infiniti Q30 n’aura cependant pas de mal à trouver sa cible, grâce à son look séducteur et son confort indéniable.