Les moteurs V8 ont longtemps été l’une des bases du préparateur allemand Mercedes-AMG. On se souvient forcément tous des classiques de la marque : le V8 6.2 litres AMG qui équipait notamment la Mercedes E63 AMG développant 525 chevaux, ou encore le V8 5.5 litres AMG présent dans la Mercedes SL 55 AMG développant 517 chevaux…
Nouveau venu dans la famille des moteurs V8 BlueDIRECT chez Mercedes, le V8 4.0 litres (M178 en interne) est décliné en deux versions (dont la cartographie diffère) pour la Mercedes-AMG GT :
- Mercedes-AMG GT : 462 chevaux à 6.000 tr/min – 600 Nm de 1.600 à 5.000 tr/min
- Mercedes-AMG GT S : 510 chevaux à 6.250 tr/min – 650 Nm de 1.750 à 4.750 tr/min
De ce fait, la Mercedes-AMG GT se positionne comme la parfaite alternative à la Porsche 911 par exemple. Et aujourd’hui, même s’il reste quelques blocs V8 5.5 litres AMG au catalogue, Mercedes-AMG communique énormément sur son nouveau petit bijou prenant place sous le capot de la nouvelle Mercedes-AMG GT et contenant quelques nouveautés spécifiques.
La disposition des deux turbos notamment. Forcément, quand la cylindrée d’un moteur est réduite, il est souvent nécessaire de faire appel à une suralimentation afin d’obtenir le même, voir un meilleur rendement que sur un gros moteur à l’ancienne consommant des litres et des litres de carburant. Ici, Mercedes-AMG s’est penché sur une disposition des turbos montés à l’intérieur de la rangée de cylindres, et non à l’extérieur comme on a l’habitude de le voir. De ce fait, le moteur V8 possède des dimensions plus compactes, et donc un poids réduit (209 kilos) qui, dans le cas de la Mercedes-AMG GT, permet d’obtenir une répartition optimale de la masse de la voiture entre les deux essieux.
L’électronique gère les vannes de soufflage et garantissent une réponse immédiate, la pression de charge maximale est de 1,2 bar avec une vitesse de rotation à 186.000 tr/min. Au moment de la combustion donc, on obtient environ deux fois plus d’atomes d’oxygène pressés, combinés à des injecteurs très rapides ajustant la dose de carburant au microgramme près. Le résultat est immédiat et joue un rôle prépondérant au niveau des consommations : prenons l’exemple de la Mercedes-AMG GT équipée du moteur V8 4.0 litres de 462 chevaux :
- Consommation en cycle urbain : 12,2 l/100 km
- Consommation en cycle extra-urbain : 7,6 l/100 km
- Consommation en cycle mixte : 9,3 l/100 km
- Emission de CO2 en cycle mixte : 216 g/km
Des données constructeurs pas forcément mesurées dans les conditions habituelles nous en sommes tous bien conscients, mais force est de constater que pour un V8 ces données sont tout à fait intéressantes, d’autant plus que les performances ne sont pas bridées, au contraire, puisque le 0 à 100 km/h est abattu en 3,8 secondes et la vitesse maximale culmine à 310 km/h. D’autres innovations viennent enrichir ce nouveau V8, avec par exemple la lubrification à carter sec permettant notamment une position plus basse du moteur, et ainsi réduire le centre de gravité de la voiture.
Passé sur le banc d’essai à Affalterbach, les chiffres sont en adéquation avec les données relevées en compétition automobile. La courbe de couple notamment montre son excellente maniabilité, avec 650 Nm de couple disponible sur une large plage d’utilisation allant de 1.750 à 4.750 tr/min.
Notons que le principe si cher à AMG, « un homme, un moteur » est une fois de plus parfaitement respecté : un technicien-motoriste hautement qualifié est en charge de la fabrication et de l’assemblage du moteur, à la main, afin de respecter des normes de qualité strictes.
Photos & vidéo : Mercedes-Benz