Essai de la nouvelle DS 4 restylée : cohérente évolution

A l’occasion de son récent restylage, la nouvelle DS 4 se métamorphose, avec une nouvelle face avant et un positionnement (enfin) affirmé, séparant ainsi la berline (DS 4) du crossover (DS 4 Crossback)… Découvrez notre essai de la version berline, équipée du moteur essence 1.6 THP de 210 chevaux !

Déjà produite à plus de 115 000 exemplaires, la ~~Citroën~~ DS 4 divise depuis son lancement en 2011 : on aime ou on n’aime pas, mais ce positionnement confus d’un crossover à mi-chemin entre une berline compacte, un coupé et un SUV, n’était pas forcément le plus judicieux… Et les chiffres de vente assez confidentiels en témoignent : à peine 8 700 exemplaires de la DS 4 ont ainsi trouvé preneur en France en 2014 (selon les chiffres du CCFA). Ce qui ne l’a toutefois pas empêchée de remporter le prix de « Plus Belle Voiture de l’Année » au Festival International Automobile en 2011.

Pour tenter de regagner de précieuses parts de marché en attendant l’arrivée de tout nouveaux modèles à l’horizon 2017, DS a présenté au Salon de Francfort 2015 la DS 4 restylée. Celle-ci poursuit la logique entamée par DS Automobiles, nouvelle marque premium française qui s’émancipe de Citroën depuis maintenant un an. Après un restylage de la DS 5 au printemps 2015 (retrouvez notre essai de la DS 5 restylée), la DS 4 bénéficie désormais aussi d’un restylage depuis cet automne, puis ce sera prochainement le tour de la DS 3, qui se renouvellera dès le début de l’année 2016.

Et ce n’est pas une, mais deux versions de la DS 4 qui ont été dévoilées à Francfort : une version crossover DS 4 Crossback, ainsi qu’une version berline DS 4. Nous avons pris le volant de cette dernière, équipée du moteur essence 1.6 THP de 210 chevaux : embarquez à bord de cette berline compacte renouvelée et découvrez avec nous ses nouveautés…

Essai DS 4 restylée THP 210 : premières impressions

Avec ce restylage, DS mise beaucoup sur la version DS 4 Crossback qui devrait constituer l’essentiel des ventes, avec son look de baroudeur affirmé, ses barres de toit en aluminium, ou encore ses éléments de couleur noire (jantes et bouclier avant) et ses protections de passages de roues en plastique noir mat.

Mais la version la plus cohérente, à mes yeux, est celle qui porte très sobrement le nom de « DS 4 ». En effet, la version berline que nous essayons aujourd’hui est celle qui correspond le mieux au positionnement premium et au raffinement que veut véhiculer la marque DS. Alors que la Crossback conserve les mensurations de la précédente DS 4, la nouvelle DS 4 berline voit sa hauteur de caisse rabaissée de 30 mm, lui donnant un air plus sportif et équilibré, mieux posée sur la route.

Extérieurement, l’essentiel des modifications se situe sur la face avant : exit les chevrons et la face avant béante au design torturé, la nouvelle DS 4 restylée adopte la nouvelle calandre avant « DS Wings » de la marque, bien plus élégante et statutaire. Sa calandre alvéolée, au traitement noir brillant, porte fièrement le nouveau badge DS et est entourée d’un large jonc chromé qui semble se prolonger sur les phares. Ceux-ci, baptisés « DS LED Vision », allient les technologies Xenon et LED, afin d’obtenir un éclairage blanc moderne et efficace (notamment de nuit), tout en arborant la nouvelle signature lumineuse à LED de la Marque, très élégante. En partie basse du bouclier, les projecteurs anti-brouillards sont montés dans deux cerclages chromés, reliés entre eux par un discret liseré chromé.

Alors qu’elle paraît plutôt discrète dans notre version d’essai Gris Platinium chaussée de ses jantes diamantées Brisbane 18" de série, la nouvelle DS 4 devient infiniment plus désirable avec une robe nacrée pourpre « Whisper » ou rouge « Rubi », et chaussée de ces superbes jantes Cairns 19" disponibles en option. Il est également possible d’opter en option parmi 4 teintes de toit spécifiques, offrant à la DS 4 un traitement bicolore : notre modèle d’essai était par exemple équipé d’un toit noir « Perla Nera », qui lui allait comme un gant.

Essai DS 4 restylée THP 210 : vie à bord

Peu de changements également à bord, avec un intérieur toujours emprunté à la Citroën C4 (retrouvez notre essai de la nouvelle Citroën C4). Toutefois, sur la DS 4, nous retrouvons en plus l’un des points forts de la marque DS : un remarquable travail sur les cuirs, avec ces superbes sièges en cuir nappa semi-aniline de confection bracelet, complétés par le pack cuir intégral qui apporte une planche de bord et des panneaux de porte tendus du même cuir Habana surpiqué, absolument superbe. Comptez un total de 2 550 € pour vous offrir ce luxe optionnel, mais sachez toutefois que sur cette finition Sport Chic, les « simples » sièges sport en cuir noir sont déjà proposés de série.

En revanche, les passagers arrière souffriront d’une garde au toit et d’un espace aux jambes réduits, avec un sentiment d’enfermement renforcé par ces vitres arrière étroites et fixes, la faute au positionnement de « faux coupé » adopté par la DS 4. Heureusement, l’habitabilité et le confort aux places avant est irréprochable, d’autant plus avec ce pare-brise panoramique qui apporte un gain en luminosité non négligeable dans l’habitacle, sans oublier les sièges avant chauffants et massants, au maintien parfait.

L’ergonomie des commandes à bord est bien étudiée, d’autant plus avec ce nouvel écran tactile de 7 pouces, qui permet de supprimer de nombreux boutons de la planche de bord, et qui commande un système multimédia avec navigation GPS (le SMEG+ du groupe PSA) très complet et fonctionnel. Celui-ci est enrichi d’une fonction « Mirror Screen », désormais compatible avec Apple Carplay, qui vous permet de retrouver très simplement vos applications Apple compatibles directement sur l’écran de la voiture, après avoir relié votre iPhone à la prise USB de la voiture.

Essai DS 4 restylée THP 210 : sur la route

En ville, la DS 4 est tout à son aise, avec un rayon de braquage comparable à celui d’une citadine (10,7 mètres). Toutefois, la direction est assez ferme sur cette motorisation 1.6 THP 210, et manoeuvrer dans les petites rues de Paris avec le (grand) volant ne sera pas aussi aisé que sur une version PureTech 130 par exemple, à la direction plus souple. Mais en dehors de cela, ce bloc essence THP « Prince », déjà connu depuis bien longtemps au sein du groupe PSA et récompensé par de nombreux prix du « Moteur International de l’Année », est un véritable régal de polyvalence à l’usage : il est particulièrement à l’aise en ville, où il se révèle souple et coupleux, que sur autoroute, où les reprises sont vigoureuses et l’insonorisation soignée.

Le 1.6 THP 210 équipe également les Peugeot 208 GTi (où il développe 208 chevaux) et les Peugeot 308 GT (205 ch) chez ses cousines félines, preuve de l’esprit sportif de ce vaillant bloc turbocompressé. A l’usage, c’est sur les petites routes sinueuses que l’on prend le plus de plaisir au volant de cette DS 4. Les accélérations sont franches (le 0 à 100 km/h est abattu en 7,8 secondes) et accompagnées d’une délicieuse mélodie : en effet, là où sa cousine 308 GT se révèle plutôt calme, il semblerait que la DS 4 bénéficie d’une ligne d’échappement spécifique, travaillée pour distiller une sonorité plus rauque et enivrante au gré des montées en régime, sans pour autant devenir envahissante au quotidien.

Au niveau du comportement, le rabaissement de 30 mm n’apporte pas que des bénéfices d’un point de vue esthétique, mais a également une influence bénéfique sur le comportement de la voiture : en effet, là où l’ancienne DS 4 avait tendance a prendre un léger roulis dans les virages, la nouvelle DS 4 dans cette version berline semble être bien plus stable et rivée au sol. La tenue de route est bien au rendez-vous, et on prend un grand plaisir à la lancer de virage en virage, la direction assez ferme permettant ici une meilleure maîtrise. Le tout dans un confort plutôt ferme (mais pas insupportable pour autant), et un sentiment de sécurité renforcé par le mordant du freinage, efficace et endurant.

S’il n’y avait qu’un seul (petit) défaut à reprocher à cet excellent THP 210, c’est sans surprise sa consommation… En effet, ces performances se traduisent en pratique par une consommation moyenne tournant autour de 7,5 litres / 100 km, et qui peut grimper jusqu’à 9 litres en ville.

Essai DS 4 restylée THP 210 : en bref

En attendant les futures « vraies » nouveautés de la marque DS, ce restylage de la DS 4 apporte une mise à jour esthétique très valorisante, et quelques nouveautés qui méritent que l’on s’y intéresse.

On apprécie toujours le soin apporté aux matières à bord, surtout sur notre modèle d’essai équipé des fameux sièges « bracelet » de la Marque, recouverts de cuir nappa semi-aniline et complétés par le pack cuir intégral. La motorisation 1.6 THP 210, au tempérament sportif et polyvalent, est sans surprise un véritable plaisir à l’usage.

Et ce plaisir a toutefois un prix : 41 550 € pour notre modèle d’essai équipé de toutes ses options… Mais comptez à partir de 23 700 € pour vous offrir une DS 4 restylée d’entrée de gamme.

Essai DS 4 restylée THP 210 : Fiche Technique

Moteur : Transversal avant, 4 cylindres en ligne à 16 soupapes, 1598 cm³, injection directe à haute pression
Suralimentation : Turbo
Puissance : 211 ch DIN (155 kW) à 6 000 tr/min
Puissance fiscale : 12 CV
Couple moteur : 285 Nm à 1 750 tr/min

0 à 100 km/h : 7,8 secondes
1000 m départ arrêté : 27,9 secondes
Vitesse maxi : 234 km/h