Essai Suzuki Swift IV : la nouvelle citadine incontournable ?

French Driver vous invite à bord de la nouvelle Suzuki Swift, pour une première prise en mains de la quatrième génération de la citadine de Suzuki…

Lancée en 2005 en Europe, la Suzuki Swift va bientôt fêter ses 20 ans : la citadine est devenue un modèle incontournable de la gamme Suzuki, qui s’est écoulé depuis à plus de 9 millions d’exemplaires dans 169 pays du monde, dont près de 200.000 en France, où elle représente chaque année jusqu’à 45% des immatriculations de la marque. Après 7 ans de carrière, il est désormais temps pour le troisième opus de laisser sa place à une toute nouvelle génération.

Et cette quatrième génération arrive sur un marché très concurrentiel des citadines du segment B, dans lequel on retrouve les indétrônables Peugeot 208 et Renault Clio. Mais alors que ces dernières s’embourgeoisent de plus en plus et cèdent aux sirènes de l’électrification, la Suzuki Swift offre une alternative intéressante, avec un moteur essence atmosphérique à hybridation légère, ainsi que des tarifs un peu plus contenus.

Comme pour ses devancières, la nouvelle Swift a pour objectif d’offrir une expérience de conduite enthousiasmante, tout en offrant un bon niveau de confort, d’efficience et de sécurité. Elle se distingue également sur le marché avec sa technologie de transmission intégrale AllGrip, rare sur ce segment.

Pour découvrir la nouvelle Suzuki Swift IV, la firme japonaise nous a conviés dans la région de Bordeaux, pour les essais internationaux du modèle… Qui se sont déroulés en France ! L’occasion d’une première prise en mains de la nouvelle citadine nipponne.

Essai Suzuki Swift IV : premières impressions

Avec ses 3,86 mètres de long, la nouvelle Suzuki Swift IV affiche des dimensions compactes, tout en conservant un air de famille avec la troisième génération, avec des lignes arrondies. Elle se distingue avec sa calandre flottante, des phares dotés d’une signature lumineuse en L, ou encore ses feux arrière à la signature lumineuse en C, accompagnés d’un bouclier arrière plus imposant.

La nouvelle Swift propose également de nombreuses possibilités de personnalisation, avec une palette de neuf teintes unies et quatre combinaisons bi-ton, associées à un toit flottant peint en noir ou en gris foncé. Le jaune « Cool Yellow Metallic », et le bleu « Frontier Blue Pearl Metallic » à trois couches de notre modèle d’essai, sont de nouvelles teintes qui font leur apparition sur la Swift à cette occasion.

Sur les modèles dotés de la transmission intégrale AllGrip, comme notre exemplaire d’essai, la garde au sol est rehaussée de 25 mm pour atteindre un total de 140 mm, contre 115 mm sur la version « normale ». Sans pour autant transformer la Swift en franchisseuse de l’extrême, cet avantage pourra bien séduire les clients habitant à la montagne, par exemple.

Essai Suzuki Swift IV : vie à bord

À l’intérieur, même si l’utilisation de plastiques durs reste majoritaire, l’ambiance est soignée, avec des assemblages de qualité. La présentation est plus attrayante que sur le précédent opus, avec une planche de bord étirée à l’horizontale et habillée de gris et de noir, un écran tactile de 9 pouces placé au centre de la planche de bord dans le champ de vision du conducteur, ainsi qu’un combiné d’instrumentation à aiguilles, plus classique.

Quelques inserts façon argent satiné viennent agrémenter l’ensemble, et les commandes de la climatisation sont physiques, et placées en bas du tableau de bord. L’air conditionné manuel est de série, tandis que la finition « Pack » la plus haut de gamme est équipée de la climatisation automatique. De nombreux autres équipements sont de série, comme Apple CarPlay et Android Auto, la reconnaissance vocale, la caméra de recul, les services connectés Suzuki Connect, ou encore une panoplie de systèmes de sécurité avancés, conformément à la nouvelle réglementation européenne GSR 2 qui rentrera en vigueur au mois de juillet 2024.

Malgré ses dimensions compactes, la vie à bord est agréable, avec de l’espace à l’avant comme à l’arrière. Deux adultes voyageront sans gêne sur la banquette arrière, tandis que la place centrale sera plutôt réservée à un enfant, en raison de l’espace restreint en largeur et de la présence du tunnel de transmission au sol, sur la version AllGrip. Le coffre affiche quant à lui un volume de 265 litres, pouvant atteindre les 980 litres une fois la banquette rabattue.

Essai Suzuki Swift IV : sur la route

Sous le capot de cette nouvelle Suzuki Swift IV, nous retrouvons pour le lancement une unique motorisation essence micro-hybride SHVS : un trois-cylindres de 1,2 litres développant 82 chevaux au total, associé au système d’hybridation légère Suzuki SHVS 12V, qui offre un boost de puissance d’environ 3 chevaux (2,3 kW) et 60 Nm de couple. Seules variantes possibles à ce jour : le choix entre une boîte manuelle à 5 rapports et une boîte automatique CVT sur la version traction avant, ainsi qu’une version à transmission intégrale AllGrip associée uniquement à la boîte manuelle à 5 rapports.

Sur la route, dès les premiers tours de roue, la nouvelle Suzuki Swift brille par sa souplesse et son agilité, en raison de son poids-plume de moins d’une tonne : même si la cavalerie reste modeste et les performances quelconques, avec un 0 à 100 km/h effectué en 13,6 secondes, cet atout rend plus agréable la conduite au quotidien, notamment en milieu urbain.

En sortant de la ville, le comportement routier de cette nouvelle Swift ne souffre d’aucun grief : si l’amortissement est assez ferme, il contribue à la bonne tenue de route de la voiture, avec un comportement plutôt dynamique et une prise de roulis contenue. On regrettera toutefois l’intervention trop intrusive des différentes aides et alertes de sécurité, même si celles-ci sont désactivables via l’écran de la voiture. Toutefois, de la même manière que pour ses concurrentes, toutes ces « aides à la conduite » désormais obligatoires vont, malgré tout, se réactiver au prochain redémarrage.

Essai Suzuki Swift IV : en bref

Fidèle à sa philosophie, la nouvelle Suzuki Swift est convaincante, aussi bien sur le papier que sur la route. Elle offre une alternative intéressante à ses concurrentes, en étant un peu plus accessible, et s’adresse à des clients qui sont à la recherche d’une motorisation thermique « ordinaire » plutôt que d’une full hybride ou 100% électrique, même si son trois-cylindres micro-hybride bénéficie tout de même d’un petit coup de pouce pour réduire sa consommation et ses émissions de CO2.

À ce propos, notre modèle d’essai est annoncé pour une consommation mixte de 4,9 l/100 km selon le cycle WLTP. En pratique, comptez à peu près 1 litre de plus : un chiffre plutôt raisonnable face aux prestations de cette citadine polyvalente. Et avec des émissions de CO2 toutes situées sous la barre des 111 g/km, la nouvelle Swift échappe au malus écologique en 2024.

Côté tarif, la Suzuki Swift IV est commercialisée à partir de 18 990 €, pour une version d’entrée de gamme baptisée Avantage, assez bien dotée de série. Pour 1 200 € supplémentaires, la version Privilège offre davantage d’équipements, comme le régulateur de vitesse adaptatif, les sièges chauffants, des prises USB supplémentaires, ou encore le volant cuir. Elle vous permet également d’accéder à la boîte automatique CVT (+ 1 200 €) ou à la transmission intégrale AllGrip (+ 1 500 €). Enfin, la version Pack est la plus haut de gamme, et est accessible moyennant 900 € supplémentaires.

Essai Suzuki Swift IV Pack – 1.2 SHVS 82 BVM5 AllGrip : Fiche Technique

• Année de lancement : 2024
• Prix de base : 18 990 €
• Prix du modèle essayé (hors options) : 22 590 €

Photos : essai de la Suzuki Swift IV (2024)

Photos : Tran HA pour French Driver