French Driver vous invite à bord de la BYD Seal U, pour une première prise en main de ce SUV électrique chinois, qui débarque cette année en Europe !
Encore méconnue dans nos contrées, BYD (Build Your Dreams) est une marque qui a pourtant plus de 20 ans d’expérience dans l’automobile, et qui vient de monter sur la première marche du podium mondial des constructeurs de voitures électriques au dernier trimestre 2023, devant Tesla.
Et le géant chinois, qui est également un important fabricant de batteries, ne compte pas s’en arrêter là : il lorgne désormais sur le marché européen, où il a déjà beaucoup fait parler de lui à l’occasion du dernier Mondial de l’Auto.
Difficile toutefois pour un outsider de venir s’imposer sur un marché où les constructeurs historiques sont légion : BYD a prévu pour cela une gamme complète de véhicules thermiques, hybrides et électriques, et cette Seal U a pour objectif de venir grappiller des parts de marché à la Tesla Model Y, mais également aux Volkswagen ID.4, Peugeot e-3008 et autres Renault Scénic E-Tech.
Nous avons pu prendre en main ce nouveau SUV électrique, à l’occasion d’un essai pluvieux en région parisienne.
Essai BYD Seal U : premières impressions
Longue de 4,79 mètres, la BYD Seal U adopte un design à la fois imposant et épuré, qui se distingue notamment avec sa face avant en « forme de X » : celle-ci intègre les deux phares à LED, à la signature lumineuse en forme de U, et associe deux inserts chromés horizontaux aux écopes latérales verticales, apportant un certain dynamisme à l’ensemble.
Le sabot en aluminium à l’avant fait echo aux inserts latéraux de bas de caisse, ainsi qu’à la jupe arrière assortie, tandis que les parties basses de la carrosserie, ainsi que les passages de roues, sont habillés de plastique noir. À l’arrière, les feux sont reliés entre eux par un liseré rouge, et adoptent un style courbé qui n’est pas sans rappeler ses concurrentes de chez BMW. Ils arborent également un motif en « gouttes d’eau » sur les côtés, en clin d’œil à la famille « Ocean » de chez BYD, qui comprend également les Dolphin et Seal.
Le design de cette Seal U est renforcé par un pli de caisse qui prend naissance sur les ailes avant, au niveau de la pointe des phares, se renforce sur les flancs en partie supérieure des portières, marque les hanches musclées du modèle à l’arrière, puis vient se terminer au niveau du volet de coffre. L’ensemble est complété par des jantes alliage de 19 pouces, au design alternant entre le noir et les surfaces polies.
Essai BYD Seal U : vie à bord
Si le style extérieur n’a pas misé sur l’exubérance, c’est à l’intérieur que l’on découvre les atouts de cette BYD Seal U : on y retrouve des matériaux de qualité, mais surtout une ambiance très techno avec la présence de grands écrans à bord. Le combiné d’instrumentation numérique affiche une diagonale de 12,3 pouces, et est complété par un affichage tête haute qui permet de conserver les informations utiles à la conduite directement dans le champ de vision du pare-brise.
La caractéristique la plus frappante reste le grand écran tactile flottant sur la planche de bord, d’une diagonale de 15,6 pouces sur notre modèle d’essai, qui est une finition « Design » la plus haut de gamme. Celui-ci a la particularité de pouvoir pivoter d’un simple clic, pour pouvoir être utilisé en mode portrait ou paysage, selon vos préférences. Toutefois, ce système a montré quelques limites lors de notre essai, comme par exemple lors de l’utilisation d’Apple CarPlay, seulement compatible avec le mode paysage.
L’intérieur est agrémenté par de multiples équipements, comme par exemple un vaste toit ouvrant panoramique en verre, un éclairage d’ambiance personnalisable avec 64 couleurs, des sièges électriques chauffants et ventilés, plusieurs ports USB dont un de Type C délivrant 60 W, idéal pour recharger un ordinateur portable, un système audio Infinity doté de 10 haut-parleurs, ou encore un levier de boîte en cristal. L’espace à bord est confortable, à l’avant comme à l’arrière, tandis que le coffre affiche un volume généreux de 552 litres, pouvant passer à 1 440 litres une fois la banquette arrière rabattue.
Essai BYD Seal U : sur la route
Pour cette première prise en mains de la BYD Seal U, nous avons pris le volant d’une version haut de gamme Design, dotée d’une motorisation électrique de 218 chevaux et 330 Nm de couple, le tout associé à une batterie Blade LFP de 87 kWh qui offre jusqu’à 500 km d’autonomie selon le cycle combiné WLTP. La version d’entrée de gamme, baptisée Confort, affiche une puissance similaire mais avec 20 Nm de couple en moins, ainsi qu’une batterie plus petite de 71,8 kWh promettant 420 km d’autonomie.
Sur la route, la BYD Seal U s’apprécie pour son silence et son confort, et ses performances sont plutôt correctes pour le segment, avec un 0 à 100 km/h effectué en 9,6 secondes : bien sûr, ce modèle n’a pas de prétentions sportives, mais affirme son positionnement familial et confortable pour les longs trajets. Et fort heureusement puisque son comportement se révèle assez pataud dans les virages, en raison de son poids élevé de plus de 2 tonnes, même si la tenue de route demeure correcte. Attention toutefois sur les chaussées mouillées, car les pneus Michelin e-Primacy, conçus pour optimiser l’autonomie grâce à une très faible résistance au roulement, montrent vite leurs limites en adhérence.
Côté consommation, nous avons relevé lors de notre essai une moyenne de 19,5 kWh/100 km, sur un parcours relativement court mêlant ville et voies rapides de région parisienne. Notre version Design est compatible avec la recharge rapide en courant continu de 140 kW, permettant de passer de 10 à 80% de capacité en 43 minutes.
Essai BYD Seal U : en bref
Même si, sur la route, la BYD Seal U ne brille pas particulièrement par son dynamisme face à une concurrence européenne bien plus rigoureuse en la matière, elle s’appréciera plutôt pour son espace à bord, son confort et ses technologies, surtout avec cette finition haut de gamme « Design », qui affiche un niveau d’équipements et d’aides à la conduite particulièrement bien fourni de série.
L’autonomie annoncée de 500 km sera suffisante pour la majorité des trajets, mais on regrettera toutefois une puissance de charge de « seulement » 140 kW, en retrait face aux modèles concurrents qui s’attarderont un peu moins longtemps à la borne. Par exemple, le Kia EV6 peut se recharger jusqu’à 240 kW, ce qui lui permet de passer de 10 à 80% en seulement 18 minutes… Pour tenter de se démarquer, BYD propose sur la Seal U une garantie constructeur de 6 ans ou 150.000 km, une garantie de 8 ans ou 200.000 km pour la batterie, ainsi qu’une garantie de 8 ans ou 150.000 km pour le moteur électrique.
Ses prix débutent quant à eux à partir de 41 890 € pour la finition Confort d’entrée de gamme, et à partir de 45 390 € pour cette version Design haut de gamme. Et même si ce tarif reste contenu sous la barre des 47 000 €, malheureusement, cette Seal U étant produite en Chine, elle ne pourra pas prétendre au bonus écologique 2024 dans nos contrées…
Essai BYD Seal U Design – Électrique 218 ch / 87 kWh : Fiche Technique
- Moteur : Électrique synchrone à aimant permanent
- Puissance : 218 ch
- Couple moteur : 330 Nm
- Puissance fiscale : 5 CV
- Transmission : Traction avant
- Boîte de vitesses : Automatique
- 0 à 100 km/h : 9,6 secondes
- Vitesse maxi : 175 km/h
- Volume du coffre : de 552 à 1 440 litres
- Poids à vide : 2 147 kg
- Consommation mixte : 20,5 kWh/100 km
- Autonomie : 500 km (WLTP combiné)
- Emissions de CO2 : 0 g/km
- Prix de base : 41 890 €
- Prix du modèle essayé (hors options) : 45 390 €
Photos : essai de la BYD Seal U (2024)
Photos : Tran HA pour French Driver, BYD