Essai Mercedes-AMG G 63 (2021) : le hors normes fait rêver

French Driver a pu en prendre le volant, le temps d’un week-end, du Mercedes Classe G 63 AMG pour faire résonner le doux son du V8 sur les belles routes Normandes.

À travers une nouvelle génération, ce géant déploie généreusement ses capacités mécaniques et esthétiques : cela fait plus de 40 ans qu’il existe, mais ce Mercedes Classe G 63 AMG reste à la hauteur, toujours prêt à surprendre les férus d’exubérance.

Ses origines germaniques ont peu évolué depuis qu’il arpente les routes. Très peu de concurrence peut le talonner et vouloir l’intimider. Il avance à son rythme dans une idée qui n’a jamais changé : rester hors normes, c’est ce qui fait son charme, lui permettant d’être unique et de rester le roi dans son domaine.

Mais les enjeux économiques et environnementaux changent pour ce type de véhicule. Aujourd’hui ce Mercedes Classe G est doté de deux motorisations essence : la première, G 500, dispose d’un V8 de 422 chevaux et 600 Nm de couple. La deuxième est notre modèle d’essai : le G 63 AMG avec également un V8 bi-turbo de 4,0 litres, développant une puissance de 585 chevaux et 850 Nm de couple. Poussez-vous de son chemin, le Classe G en impose, et personne ne peut l’impressionner.

Essai Mercedes Classe G 63 AMG : premières impressions

Ce monstre à une gueule de tueur, prêt à engloutir les joueurs du dimanche ! Peu de véhicules ne peuvent concurrencer ses dimensions. L’aérodynamisme n’est pas son fort. Ce Classe G est une force brute, qui peut sortir des routes pour sillonner les endroits moins civilisés. Même s’il vient dangereusement s’embourgeoiser, son coté 4×4 est toujours là, avec des capacités hors-piste améliorées.

Sous cette carapace de géant des routes se trouve un châssis échelle, un train avant avec suspension à double triangulation, et un essieu arrière rigide. Grâce à l’ensemble de sa technicité, il reste rustique en tout point. Ses lignes n’ont que peu évolué durant sa longue carrière. Une hauteur qui culmine à presque 2 mètres, idem pour sa largeur : sa carrure est bel et bien des pays de l’Est, il ne pourra pas la renier.

Ce Classe G en jette, avec des passages de roues élargis, ainsi que des marchepieds pour pouvoir monter à bord. La ligne rectiligne est cassée par des montants de porte bruts, prolongés par une baguette sur ses flancs mais aussi des gonds de portes visibles. Une touche de douceur s’ajoute avec ses belles jantes de 22 pouces, accompagnées de freins aux étriers rouges badgés AMG.

Le capot est quant à lui immense, et les clignotants se retrouvent sur la partie supérieure de la calandre. Le sigle Mercedes est apposé au centre du bouclier avant, avec des feux à LED arrondis qui viennent adoucir son caractère bien trempé. En plus de tous ces atouts, ses sorties d’échappement se trouvent sous les portes arrière, au plus grand bonheur des passagers. A l’arrière, nous retrouvons enfin une immense roue de secours boulonnée sur la porte-coffre.

Essai Mercedes Classe G 63 AMG : vie à bord

L’intérieur du Mercedes Classe G a extrêmement évolué : son coté militarisé n’est plus présent. Aujourd’hui, il peut se vanter d’avoir un panel de technologies et d’équipements de confort issus des plus belles berlines de la planète. Ce véhicule ne cache pas ses prétentions haut de gamme, avec des matériaux de qualité. Le luxe s’invite à bord, chaque recoin n’est pas en marge et adopte le schéma général : le détail se cache dans les finitions.

Une fois à bord, un immense pare-brise droit et carré vient se poser sur une planche de bord high-tech. L’écran central se prolonge également devant le pilote de ce redoutable monstre, le volant à méplat arbore des teintes chromées, mais également de l’Alcantara et du carbone. L’ensemble des fonctionnalités du véhicule sont accessibles via le volant, il est possible de gérer le dynamisme avec une molette noire permettant de changer de mode selon les humeurs du conducteur.

La console centrale reprend les mêmes codes que le volant. Le mode 4×4 est bel et bien présent, avec un système tout terrain composé de trois boutons entre les deux aérateurs centraux. Sous ceux-ci, diverses fonctionnalités sont accessibles pour le passager, avec les boutons permettant de gérer le menu avec la navigation, l’audio, ainsi que la ventilation.

La qualité d’assemblage est vraiment à la hauteur de ses performances : les coutures et découpes du cuir sont installées avec une grande précision. La sellerie est magnifique, avec un cuir alvéolaire pour le conducteur et les passagers. Le réglage des sièges est incroyable, il est possible d’allonger l’assise mais également de se faire masser le haut des jambes, les lombaires et le dos, avec différents modes et différentes intensités. A l’arrière, les passagers profitent d’un bel espace au niveau des jambes, mais également une hauteur sous plafond fort appréciable. Le coffre reste honorable, avec un volume de 454 litres.

Essai Mercedes Classe G 63 AMG : sur la route

Le Classe G 63 AMG existe depuis plusieurs décennies : c’est tout d’abord un gros V8 monté sur un gros châssis de 4×4. Aujourd’hui, les standards changent, mais pas trop pour ce modèle. La cylindrée du moteur chute brutalement pour atteindre 4,0 litres, désormais gavé à l’aide de deux turbos. Sa puissance est toutefois fort honorable, avec 585 chevaux et 850 Nm de couple. Cette prouesse est possible avec un système de transmission et un châssis toujours plus efficaces.

Il a une gueule à faire pâlir les plus téméraires. Et pourtant, malgré les turbos, le son du V8 est toujours aussi jouissif, avec un son rauque, puissant et faisant vibrer nos organes et hérisser nos poils. La boîte offre 7 rapports, avec un système Eco qui active un Start & Stop censé réduire la consommation de 13 %. Le régime moteur monte à 6.500 tours pour faire résonner nos tympans.

Clés dans l’habitacle, pression sur le bouton Start, prêt, partez : ce colosse de 2,5 tonnes accélère comme une sportive, et abat le 0 à 100 km/h en 4,5 secondes. La philosophie AMG est bien d’aller chercher les performances sur l’ensemble de sa gamme. Le Classe G fait fort impression, avec un comportement de furieux : il peut perturber ses occupants à chaque coup de pédale, accrochez-vous à son bord et profitez de l’instant.

Concrètement, ce V8 est super réactif, avec une poussée continue qui vient plaquer aux sièges les passagers. Malgré son couple, les rapports s’enchainent sans sourciller. Les pneumatiques de 22 pouces, bien qu’étant fort handicapants, lui vont comme un gant. La motricité s’est montrée irréprochable avec un freinage tout aussi efficace. Même sa surcharge pondérale et sa hauteur ne le déstabilisent pas en courbe : il garde le cap avec une direction électromécanique à démultiplicateur variable. La suspension en mode Sport+ vient pomper la caisse, mais ce mastodonte reste impressionnant en tout point.

Essai Mercedes Classe G 63 AMG : en bref

Le Mercedes Classe G s’offre une nouvelle génération, avec à la clé un raffinement fort appréciable. En effet, il arbore une carrure bien rustre et des formes rectilignes. Cependant, son habitacle se veut tout en douceur et en délicatesse. Ce 4×4 haut de gamme sait séduire ses occupants, en leur proposant un confort hors du commun mais aussi une place fort généreuse.

Le côté écologique n’est pas la priorité de ce Classe G, qui se retrouve dans la catégorie du malus portant son nom, avec pas moins de 330 g/km. Ce modèle d’essai flirte alors avec les 200.000 €, avec le malus écologique de 30.000 € au 1^er janvier 2021.

Les performances ainsi que les douces vocalises de cet engin monstrueux ont un coût non négligeable, sans pour autant parler de consommation. Ce Classe G 63 AMG reste atypique à souhait, lui permettant de laisser des traces dans les esprits des audacieux qui ont essayé de le dompter.