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Essai Alfa Romeo Giulia Quadrifoglio : musica italiana

Photo essai Alfa Romeo Giulia Quadrifoglio (2022)

Retrouvez sur French Driver notre essai de l’Alfa Romeo Giulia Quadrifoglio, la version ultime de la berline italienne avec son mélodieux V6 de 510 chevaux !

Dans les années soixante, Alfa Romeo proposait une Giulia avec une déclinaison radicale qui développait 112 chevaux. Cette berline allégée avec un moteur enrichi par deux carbus double corps était une légende à l’époque : elle excelle aussi bien sur route que sur piste. Ce n’est pas un hasard si, en 2016, son patronyme est revenu sur le devant de la scène.

À peine arrivée sur le marché, cette nouvelle Alfa Romeo Giulia Quadrifoglio vient exploser les compteurs avec une puissance de 510 chevaux : elle est à l’origine d’un beau record de 7.32′ sur le circuit du Nürburgring, et vient se placer dans le peloton de tête. Ce chrono est toujours d’actualité et illustre parfaitement les capacités de cette berline.

Cette belle italienne vient se déhancher sur nos routes pour montrer ses formes et pousser sa symphonie mélodieuse. French Driver a le plaisir de vous présenter la plus radicale des Giulia, un trèfle à quatre feuilles (quadrifoglio en italien) d’un vert intense qui vient bousculer la tranquillité des vaches normandes.

Essai Alfa Romeo Giulia Quadrifoglio : premières impressions

Photo essai Alfa Romeo Giulia Quadrifoglio (2022)

La péninsule italienne cache de nombreux secrets, une histoire mouvementée mais une vision de l’art toujours d’actualité. Il faut admettre que la sensualité de cette langue latine mélodieuse se ressent au niveau des formes de son architecture, de sa cuisine et aussi sur sa mécanique. Cette Giulia est bestiale, une ossature bien trempée avec des hanches généreuses à souhait.

Les italiens sont de fervents croyants, il se peut que cette Giulia ait été envoyée du ciel par la Madone. Impossible de passer outre son regard charmeur avec des feux effilés surplombant une bouche béante et cette fameuse calandre en V. La ligne se veut allongée avec un pavillon fastback, des flancs creusés et un capot bombé.

La déclinaison Quadrifoglio est extrême, avec des équipements dignes des plus grandes, venant radicaliser cette Giulia. De nombreux appendices aérodynamiques font leur apparition derrière les passages de roues avant mais aussi sur le capot, afin d’aérer ce beau V6. Le carbone compose plusieurs éléments tels que le diffuseur arrière, le splitter avant, l’ensemble du capot, le toit mais aussi les bas de caisse. Les jantes noires viennent renforcer sa sportivité, et le trèfle à quatre feuilles vient se positionner sur les ailes avant.

Essai Alfa Romeo Giulia Quadrifoglio : vie à bord

Photo essai Alfa Romeo Giulia Quadrifoglio (2022)

Depuis son entrée en course dans la catégorie des berlines, la Giulia s’est donné les moyens de rivaliser avec les grandes marques allemandes. La qualité et le choix des matériaux est à la hauteur de ses performances athlétiques. Ce qui rend cette Alfa Romeo unique en son genre, c’est bel et bien l’esprit latin qui ressort. En effet, l’habitacle ne copie pas les standards allemands et se permet quelques touches italiennes.

La planche de bord est intégralement dédiée au conducteur, et sa forme arrondie est originale. Elle est revêtue de cuir avec des surpiqûres rouges. Sous celle-ci se greffe le compteur de vitesse et le compteur du régime moteur, qui se veulent gradués. Devant ce tableau de bord, le conducteur pourra piloter avec un beau volant à méplat à trois branches qui reprend l’ensemble des informations du système multimédia.

Au centre de la planche de bord, se trouve un écran tactile de 8,8 pouces surplombant la console centrale. Le rouge est bien présent à l’intérieur de cette Giulia et rappelle qu’elle en a sous le capot. La visibilité à son volant est honorable. Les sièges avant sont en cuir et Alcantara avec un placage façon carbone, ils restent agréables et ergonomiques. Les sièges arrière jouissent d’une place respectable, et le coffre peut recevoir de grands bagages pour un long voyage.

Essai Alfa Romeo Giulia Quadrifoglio : sur la route

Photo essai Alfa Romeo Giulia Quadrifoglio (2022)

La reine du trèfle à quatre feuilles est fringante dans sa robe bleue Misano, mais elle porte dans ses entrailles un moteur au sang bien rouge de la grande cavalerie italienne. En effet les ingénieurs d’Alfa Romeo et de Ferrari ont travaillé en collaboration pour sortir un V6 à 90° pour cette Giulia Quadrifoglio. Celui-ci affiche une cylindrée de 2,9 litres, et monte à une puissance de 510 chevaux.

Bouton « Start Stop » activé, c’est toute la ville qui se réveille, avec la sonorité rauque et sourde de cette Giulia, qui se veut plus téméraire avec une ligne d’échappement spéciale en titane siglé Akrapovic. Les palettes sont immenses et permettent de jouer des vitesses facilement, et ce dans toutes les configurations. La boîte automatique à convertisseur de couple compte huit rapports qui se succèdent sans à-coups, et passent rapidement tout en douceur.

Il ne fait aucun doute : la Giulia Quadrifoglio fait partie des grandes berlines de ce monde. Elle a du style et reste très souple au niveau des suspensions, ce qui n’entache pas ses performances en courbe, même si une légère inertie se fait ressentir. Ce petit point est vite gommé par la précision de la direction et l’efficacité du train avant qui se place à merveille avec un équilibre des masses à 50/50. Malgré la totalité de la puissance sur le train arrière, le différentiel renvoie parfaitement la motricité sur chacune des roues arrière. Son comportement est remarquablement très sain.

Photo essai Alfa Romeo Giulia Quadrifoglio (2022)

Les performances sont bien présentes, les modes de conduite aussi, selon les envies du moment. Le mode dynamique porte bien son nom, avec une voiture très réactive et énergique, et une sonorité fort appréciable. Le couple se délivre de façon linéaire jusqu’à 3500 tr/min, mais dès que ce pallier est atteint, le V6 sort les muscles et catapulte cette Giulia dans la zone rouge à 6500 tr/min. Le 0 à 100 km/h est alors pulvérisé en 3,9 secondes.

Beaucoup d’éléments sportifs se trouvent sur cette Alfa Romeo : une lame avant active qui améliore la stabilité à haute vitesse, lui permettant de grimper jusqu’à 307 km/h. Le poids ne fait pas bon ménage, c’est pourquoi les ailes avant sont en aluminium, le capot ainsi que le pavillon et l’arbre de transmission sont en plastique renforcé de fibre de carbone.

Les freins en céramique présents sur ce modèle d’essai sont indispensables avec un système de freinage IBS qui répond instantanément dès une pression sur la pédale de gauche. Le mode Race est destiné aux fervents pistards, mais il reste accessible malgré l’absence des nombreuses aides à la conduite.

Essai Alfa Romeo Giulia Quadrifoglio : en bref

Photo essai Alfa Romeo Giulia Quadrifoglio (2022)

Alfa Romeo n’a pas perdu de ses capacités athlétiques, même après plusieurs décennies de disette sportive. Le flambeau revient aux origines, avec un homonyme Giulia et un nouveau logo : Quadrifoglio. Le style de cette berline est dynamique avec des formes à l’italienne généreuses. De plus, la Giulia ne fait pas dans la demi-mesure et s’allie, pour sa mécanique, avec le maître en matière de sport automobile, le célèbre cheval cabré.

Les performances sont belles et bien au rendez-vous. Un immense plaisir se dessine sur les visages des conducteurs et passagers. La sonorité en mode Race est à la hauteur des mélodies rauques et le freinage est bluffant. La consommation est honorable pour un V6 est tourne autour de 11 litres.

Le tarif pour une Giulia sans option est de 88 900 € au 1er janvier 2021, et monte à 109 000 € pour notre modèle d’essai. À ajouter le malus écologique de 30 000 € pour avoir le prix final. Cette Giulia Quadrifoglio est unique, et prouve qu’il n’est jamais trop tard pour revenir sur le devant de la scène et se placer en tête de podium, même après tant d’années d’absence.

Essai Alfa Romeo Giulia II Quadrifoglio – 2.9 V6 510 BVA8 : Fiche Technique

Photo essai Alfa Romeo Giulia Quadrifoglio (2022)

  • Moteur : Essence, 6 cylindres en V à 24 soupapes, 2891 cm³, injection directe
  • Position : longitudinale
  • Suralimentation : 2 turbos
  • Puissance : 510 ch DIN (375 kW) à 6.500 tr/min (régime max 7.250 tr/min)
  • Ratios : 176 ch/l (130 kW/l) – 208 Nm/l
  • Puissance fiscale : 40 CV
  • Couple maxi : 600 Nm (61,2 mkg) de 2.500 à 5.500 tr/min (~ 214 à 470 ch)
  • 0 à 100 km/h : 3,9 secondes
  • 0 à 200 km/h : 13,9 secondes
  • Vitesse maxi : 307 km/h
  • 80 à 120 km/h : 2,4 secondes
  • 400 mètres départ-arrêté : 12,3 secondes
  • 1.000 mètres départ-arrêté : 22 secondes
  • Transmission : propulsion + autobloquant
  • Boîte de vitesses : automatique à 8 rapports
  • Pneus : 245/35 R19 (avant) – 285/30 R19 (arrière)
  • Freins avant : disques ventilés percés acier (360 mm) étriers fixes 6 pistons
  • Freins arrière : disques ventilés percés acier (350 mm) étriers fixes 4 pistons
  • 100 à 0 km/h : 34,5 mètres
  • Longueur : 4.639 mm
  • Largeur : 1.874 mm
  • Hauteur : 1.433 mm
  • Empattement : 2.820 mm
  • Volume de coffre : 480 litres
  • Poids à vide : 1.620 kg
  • Rapport Poids/Puissance : 3.5 kg/ch = 210 kW/T = 285 ch/T
  • Consommation Urbaine : 12,4 l/100 km
  • Consommation Extra-Urbaine : 5,7 l/100 km
  • Consommation Mixte : 8,2 l/100 km
  • Capacité Réservoir : 58 litres
  • Emissions de CO2 : 189 g/km (malus 9 103 € en 2021)
  • Norme antipollution : Euro VI
  • Année de lancement : 2016
  • Prix du modèle essayé (hors options) : 89 700 €

Photos : essai de l’Alfa Romeo Giulia Quadrifoglio (2021)

Photos : Marius Hanin pour French Driver

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