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Essai de la Peugeot 208 GTi 30th : l’exemple à suivre

Essai Peugeot 208 GTi 30th - 1.6 THP 208 ch (Mars 2015)

Digne héritière de la Peugeot 205 GTi, l’édition spéciale Peugeot 208 GTi 30th fête les 30 ans de sa devancière, et est aujourd’hui à l’essai sur French Driver avec sa motorisation 1.6l THP de 208 chevaux…

Après son altesse sérénissime 205 GTi, Peugeot a eu bien du mal à lui trouver une héritière digne de sa lignée. Mais trente ans plus tard -et l’installation d’un pied milieu- voici surgir la Peugeot 208 GTi 30th, fille de la 208 GTi, petite-fille de la 207 RC et arrière petite-fille de la 206 RC.

Toute une famille dédiée au sport automobile, accessible à tous, avec des hauts et des bas dans la conception de ces modèles. Mais si l’on est bien sûr d’une chose, oui toi l’iconoclaste de la 205 GTi, toi qui collectionne ses pare-chocs au dessus de ton canapé et chaque ampoule de phare au dessus de ta cheminée… Il est temps de casser les murs de ton garage afin d’accueillir sa digne héritière : la Peugeot 208 GTi 30th.

Essai Peugeot 208 GTi 30th : premières impressions

Essai Peugeot 208 GTi 30th - 1.6 THP 208 ch (Mars 2015)

Passé maître en la matière de discrétion depuis l’essai de la DS 3 Racing Gold Mat, c’est tout naturellement que je décide de me fondre à nouveau dans la masse avec cette 208 GTi 30th bi-ton à Coupe Franche Noir mat et Rouge. Une association de couleur bien maitrisée, qui, à mon gout, souligne l’identité visuelle de cette version spécifique. Un oeil amateur ne relèvera peut-être pas d’un premier regard les différences entre ce modèle anniversaire et la version classique de la GTi.

Trois teintes de caisses sont disponibles pour la Peugeot 208 GTi 30th :

  • Peinture nacrée Blanc Perle Nacré
  • Peinture métallisée Rouge Rubi
  • Coupe franche Noir mat / Rouge vif

Pour la différencier de sa consoeur, des jantes en alliage spécifiques Lithium de 18 pouces noires mates chaussent cette version 30th, et une double canule d’échappement chromée prend la place de la double canule trapézoïdale de la GTi classique.

Toutes les parties brillantes de la GTi classique laissent place à des éléments noirs mat, comme le jonc de la calandre, les coques de rétroviseurs et le cerclage des antibrouillards. Les voies sont élargies de 22 mm à l’avant, 16 mm à l’arrière, et l’assiette de la voiture est aussi abaissée de 10 mm. Ces quelques détails invisibles à l’oeil nu s’avèrent, nous le verrons, déterminants pour les performances.

Essai Peugeot 208 GTi 30th : vie à bord

Photo intérieur Peugeot 208 GTi 30th - 1.6 THP 208 ch (Mars 201

Pour cette livrée spécifique, Peugeot propose un intérieur à la hauteur de nos attentes. Bien entendu, nous retrouvons l’intérieur très épuré de la 208 classique avec quelques éléments à registre sportif. Tout d’abord, notons la disparition du dégradé rouge vers le noir qui passe, pour cette 30th, vers un noir laqué plus classique, une bonne chose mais qui demeure toujours « cheap » à notre goût.

Pour le coup, Peugeot Sport aurait vraiment pu s’inspirer de Citroën Racing, et proposer, à la place de toutes ces parties laquées pas vraiment esthétiques, des éléments en carbone comme sur la DS 3 Racing. L’esprit sportif aurait vraiment été plus marqué. Cette même partie laquée, que nous retrouvons sur les crosses de porte ornés en prime d’un liseré rouge, n’est pas non plus franchement en adéquation avec l’ambiance plutôt feutrée de la 208, même s’il fait écho aux ceintures de sécurité, elles aussi proposées avec un liseré rouge.

Pour être tout à fait complet, nous avons particulièrement apprécié les surtapis de couleur rouge pour le coup d’excellente qualité, et également les sièges baquets qui mixent à merveille l’Alcantara, le TEP noir et ses surpiqûres rouges, ainsi que son maillage noir. Des sièges issus de la Peugeot 207 RC, repris depuis sur les sportives récentes du groupe PSA Peugeot Citroën.

Photo tableau de bord Peugeot 208 GTi 30th - 1.6 THP 208 ch (Mar

Outre le sigle GTi apposé sur l’embase du volant déjà présent sur la GTi classique, un autre petit détail vient nous accentuer le sourire déjà présent sur nos lèvres : la plaque numérotée présente au dessus du plafonnier, asseyant encore un peu plus l’exclusivité de cette version 30th.

Pour le reste c’est du grand classique : le petit volant, parfait pour ce type de voiture, se prend parfaitement en main, le combiné tête haute, qui a fait couler tant d’encre, est toujours présent tout comme l’écran tactile -pas toujours intuitif- pour gérer les informations et les équipements de notre monture.

Dans cette configuration, l’alliance entre petit volant compact et moteur survitaminé prend véritablement tout son sens. Nous faisons littéralement corps avec la voiture, une sensation très agréable, ressentie sur aucune autre des GTi passées entre nos mains si ce n’est l’Audi S1.

Essai Peugeot 208 GTi 30th : sur la route

Essai Peugeot 208 GTi 30th - 1.6 THP 208 ch (Mars 2015)

Mamma mia. Même si le son n’est pas aussi rauque qu’une DS 3 Racing à l’intérieur et à l’extérieur, une fois le contact allumé cela sonne bien, très bien même. Le bruit, plus métallique que sur n’importe quel autre THP, exacerbe nos tympans et ne demande qu’à gronder de plus en plus fort.

L’énorme avantage de cette Peugeot 208 GTi 30th demeure son aptitude à s’adapter à tout type d’utilisation. En effet, en ville, non sollicité son comportement reste relativement sobre et permet une conduite douce s’adaptant au trafic. La voiture se montre très à l’aise, et grâce à son couple disponible très rapidement et à faible régime, il permet de s’extirper facilement d’une situation compliquée. La ville n’étant pas forcément son terrain de jeu favori, c’est sur nos petites routes de campagne que la Peugeot 208 GTi 30th va pouvoir pleinement s’exprimer.

Première enclenchée, ceinture bouclée, c’est elle qui donne le ton sur la route et une fois Paris et sa banlieue à mille lieux, quelque part dans la pampa normande entre les ballots de paille et les falaises d’Etretat, c’est là que nous allons fêter, comme il se doit, les 30 ans de la Peugeot 205 GTi.

Essai Peugeot 208 GTi 30th - 1.6 THP 208 ch (Mars 2015)

Accélération franche, rétrogradage intempestif, freinage appuyé, virages serrés… Toute la batterie de tests soumis à notre 208 ont été réalisés avec brio. Le Torsen fait un travail remarquable et assure une motricité proche de la perfection. Les retours du train avant sont inexistants, la prise de roulis est minime, la direction est précise, incisive, on ne regrettera qu’une seule chose : pourquoi ne pas avoir gonflé le 1.6 THP à une puissance encore plus importante ?

A son volant, l’impression de sécurité est omniprésente, à aucun moment nous ne nous sommes sentis en danger à son bord, même à allure soutenue. C’est tout naturellement que l’on se demande pourquoi s’être limité « seulement » à 208 chevaux, tant nous avons le sentiment qu’elle est techniquement capable d’engranger beaucoup plus.

Difficile à prendre en défaut mais pas impossible, on s’y risquerait parfois à vraiment vouloir essayer de se faire peur, mais rien à faire, nous nous sentons toujours autant rassurés. Trop aseptisée cette 208 GTi 30th ? Non, juste ce qu’il faut. Un coup de volant bien maitrisé et il n’est pas compliqué de s’offrir quelques glissades à son bord, tout en pensant bien entendu à bien placer le train avant. Pour cela, comptez sur le différentiel à glissement limité Torsen, qui se chargera de charger/décharger les roues motrices en fonction de la trajectoire souhaitée.

Essai Peugeot 208 GTi 30th : en bref

Essai Peugeot 208 GTi 30th - 1.6 THP 208 ch (Mars 2015)

S’il n’y avait qu’un seul mot pour résumer cette Peugeot 208 GTi 30th : Plaisir. Un véritable plaisir à conduire en toutes circonstances que cela soit pour vos trajets du quotidien comme pour vos escapades en arrière-pays. Peugeot Sport a fait très fort avec cette série spéciale qui marque le coup après une Peugeot 208 GTi souvent caractérisée comme étant trop fade et avare en sensations.

Côté sensations de conduite, elle s’inscrit dans la lignée de l’Audi S1, référence dans la catégorie. Seule la boîte fait de l’allemande, à mes yeux, une GTi sensiblement meilleure que la 30th. Là où la Peugeot 208 GTi 30th excelle et surpasse toutes ses concurrentes, c’est du côté de son train avant. D’une précision encore jamais atteinte, d’une efficacité redoutable, d’une sécurité absolue, nous dirons… Non, nous affirmons qu’elle approche de la perfection.

Alors, pour ces moments passées à bord de cette petite merveille, pour avoir eu l’idée de la concevoir, de l’avoir conçu et surtout pour avoir tenu vos engagements : merci Peugeot Sport.

Essai Peugeot 208 GTi 30th : Fiche Technique

  • Moteur : 4 cylindres en ligne à 16 soupapes, 1598 cm³, injection directe, e-THP (Turbo High Pressure)
  • Suralimentation : Turbo
  • Puissance : 208 ch DIN (153 KW) à 5.800 tr/min
  • Puissance fiscale : 11 CV
  • Couple moteur : 300 Nm à 1.700 tr/min
  • 0 à 100 km/h : 6.5 secondes
  • Vitesse maxi : 230 km/h
  • Transmission : Traction avant
  • Boite de vitesses : MCM – Mécanique à 6 rapports avec différentiel à glissement limité Torsen
  • Pneus : 205/40 ZR18 Michelin Pilot Super Sport
  • Freins : 4 freins à disque dont 2 ventilés
  • Suspensions avant : Pseudo McPherson
  • Suspensions arrière : Traverse déformable
  • Longueur : 3.962 mm
  • Largeur : 1.730 mm
  • Hauteur : 1.450 mm
  • Empattement : 2.530 mm
  • Diamètre de braquage : 11.1 mètres
  • Volume de coffre : 285 litres
  • Poids à vide : 1.185 kg
  • Consommation Urbaine : 6.9 l/100km
  • Consommation Extra-Urbaine : 4.6 l/100km
  • Consommation Mixte : 5.4 l/100km
  • Capacité Réservoir : 50 litres
  • Emissions de CO2 : 125 g/km (absence de Malus)
  • Année de lancement : 2014
  • Prix de base : 28.900 €
  • Prix du modèle essayé : 30.325 €

Équipements du modèle essayé :

  • Aide au stationnement arrière 4 capteurs NFP
  • Coupe franche Noir mat / Rouge vif

Photos : essai de la Peugeot 208 GTi 30th

Photos : Yann Lethuillier pour French Driver, Peugeot

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Yann Lethuillier

Mange du pneu, boit de l'essence et dort sur l’asphalte.

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