Porsche Cayman GT4 : hiérarchie bousculée

Si Porsche sacralise sa 911 en respectant bien le statut de sa reine des pistes, en veillant à ce qu’aucune autre Porsche ne la dépasse en matière de puissance, il semblerait aujourd’hui que la hiérarchie ait quelque peu changé…

Depuis dix ans, Porsche propose le Cayman. Une alternative à la 911 Carrera qui n’a pas vraiment grand chose à envier à sa devancière tant elle est efficace sur la route.
Avec cette nouvelle version GT4, la Porsche Cayman prend une toute autre dimension. Elle devient à la gamme Cayman ce qu’est la GT3 à la 911. La version légèrement en dessous baptisée GTS avait déjà bien failli détrôner la Porsche 911 Carrera avec 340 chevaux, soit seulement dix de moins que la référence.

Trop sage cette Cayman GTS avec seulement 15 chevaux de plus que la Cayman S ? Coup Marketing ? Probablement. Mais pour mettre fin à toutes ces rumeurs, à Stuttgart, les ingénieurs et les dirigeants se sont mis d’accord. Il y a aura bien un nouveau Cayman encore plus puissant : la Porsche Cayman GT4.

Flat-six 3.8 litres de 385 chevaux, 420 Nm de couple (disponible entre 4.750 et 6.000 tr/min), boite mécanique à six rapports (boite PDK indisponible pour ce modèle), 0 à 100 km/h abattu en 4,4 secondes, Vmax de 295 km/h… Voici quelques chiffres pour exposer la vélocité de cette version survitaminée dont les performances sont très proches, si ce ne sont égales avec la Porsche 911 Carrera S (son moteur en est un dérivé).
Le châssis a été abaissé de 30 mm afin d’asseoir cette GT4 sur le bitume, elle reçoit également un nouveau spoiler ainsi qu’un aileron fixe proéminent fixé sur la malle arrière.

Porte-étendard de la gamme, la Porsche Cayman GT4 ne reçoit pourtant pas, de série, tout ce qu’il se fait de mieux pour arpenter les pistes. En effet, exit le Pack Sport Chrono, les freins céramiques (410 mm à l’avant, 390 mm à l’arrière) et les sièges baquets constitués d’une coque en polymère renforcés de fibre de carbone, il faudra taper dans le catalogue très fourni des options disponibles.

Pour les mélomanes de l’échappement, l’échappement Sport est de série, et Porsche vous proposera un nuancier de douze couleurs de carrosserie (quatre unies, six métallisées et deux spéciales). Même si les freins à base céramique sont en option, ceux présents de série sont tout de même à la hauteur avec un diamètre de 380 mm, le tout bien évidemment ventilé.
Monté sur des jantes en alliage léger de 20 pouces associés à des pneumatiques 245/35 à l’avant et 295/30 à l’arrière, Porsche préfère préciser à ses clients que ces roues sont inadaptées à la conduite sur routes mouillées, à cause d’un profil peu profond augmentant le risque d’aquaplaning.

A l’intérieur, l’Alcantara et le cuir sont omniprésents pour une ambiance compétition, renforcée par des poignées de porte remplacées par de simples sangles. Porsche ne se soumet pas à la politique du digital en laissant en place son instrumentation à aiguilles classique mais intègre un écran multimédia de six pouces à la droite de son pilote pour contrôler toute l’interface de la voiture.

Disponible à la fin du mois de mars 2015 à partir de 88.310 € (soit quasiment 20.000 € moins cher qu’une Porsche 911 Carrera S), la nouvelle Porsche Cayman GT4 saura certainement trouver son public avide de sensations fortes (et surement un peu déçu de la version GTS) au volant de l’une des meilleures pistardes de sa catégorie.