Essai Cupra Leon VZ 300 : la plus polyvalente

Retrouvez les nouvelles Cupra Leon VZ 300, en versions Berline et break Sportstourer, à l’essai sur French Driver !

Nos modèles thermiques de 300 chevaux se seront fait attendre sur la Cupra Leon, présentée en février 2020 déjà. D’une part, la marque Cupra a favorisé la production des gammes Formentor et des Cupra Leon Hybrides, et la pénurie des micro composants est venu ajouter un peu de délai supplémentaire.

Toujours équipée du moteur 2.0 litres TSI, commun aux Audi S3 et Golf R, cette Cupra Leon arrive enfin en concession et se décline en 2 versions de carrosserie : berline et break, nommée Sportstourer. Cette dernière version peut recevoir 2 ou 4 roues motrices.

French Driver vous propose une prise en main des modèles Cupra Leon dans leur version VZ (pour Veloz, qui signifie « rapide » en espagnol) de 300 chevaux, dans les 2 silhouettes de carrosserie.

Essai Cupra Leon VZ 300 : premières impressions

Plus fine, plus aérodynamique, plus élégante, le Leon de 4^ème génération offre un look caractéristique, assez stylé, comme diraient les jeunes, sans tomber dans l’ostentatoire d’une Mégane RS ou une Civic Type R. La formule passe bien et ces versions VZ mélangent élégance et sportivité, même si certains peuvent la trouver un peu trop timide pour une version extrême.

On retrouve un petit côté latin dans le design de la Cupra Leon. Le profil avant plongeant et légèrement acéré, se démarque des Leon standard par des pseudo prises d’air et écopes plus importantes, ainsi que des anti brouillards. « Pseudo », car elles ne sont ajourées que du côté droit pour alimenter un radiateur.

La partie arrière est assez originale, avec son bandeau lumineux à LED qui joint les feux arrière en intégrant le 3^ème feu de stop. Cette signature lumineuse est accompagnée d’une cinématique à l’ouverture, comme dans le premium, et les rétroviseurs projettent le logo Cupra sur le sol. Ce sont des détails, mais valorisants pour le client.

Ces versions VZ sont équipées de série de jantes de 19 pouces, mais nos modèles disposent des jantes Laguna Seca Black en option (670 €). Ces jantes sont gravées « Cupra » sur le contour, comme une jante de GT3 RS. Notre version Sportstourer est équipée des gros freins Brembo, aux étriers reprenant la couleur du logo. Les disques sont majorés à 370 mm et perforés.

Les versions 300 chevaux ont 4 sorties d’échappement, comme les Audi S, mais la partie arrière est notablement différente sur nos 2 modèles. La découpe du coffre est plus basse sur la Sportstourer, probablement pour diminuer la hauteur du seuil de chargement du break, et l’extracteur de la berline est plus travaillé en reprenant la couleur carrosserie.

La berline parait ainsi un peu plus musclée et plus originale. En contrepartie, le break pousse la polyvalence d’utilisation en permettant la pose d’un crochet d’attelage. Ceci expliquerait son soubassement plus conventionnel.

Esthétiquement, seuls les boucliers sont différents des autres versions, et pour agrémenter les flancs, nos deux versions ont les jupes latérales, en option, qui reprennent la couleur grise des rétroviseurs et des encadrements de prises d’air du pare choc.

Le logo cuivré Cupra remplace celui de Seat, et il n’y a pas d’identification du modèle, mais seulement l’identité Cupra en lettres noires. Discret et seulement les connaisseurs feront la différence. Par contre, il serait intéressant d’offrir la possibilité d’avoir les logo de la marque en noir. Le cuivre, on aime… ou pas, et il ne se marie pas bien avec toutes les couleurs.

Pour les couleurs, nos modèles sont Gris Urbain et Bleu Asphalte.

Essai Cupra Leon VZ 300 : vie à bord

D’emblée, l’intérieur de cette 4^ème génération de Leon a bien progressé. On remarque un intérieur épuré avec la disparition des commandes tactiles et ce caractéristique bandeau lumineux qui traverse la planche de bord.

L’intérieur est qualitatif et la planche de bord moins massive. Les aérateurs reprennent la forme hexagonale de la calandre, et la console centrale se trouve dépourvue de boutons, à l’exception du bouton Start et de la commande du frein de parking et du déverrouillage des portes. Heureusement, il reste encore la commande de la température et du son du système multimédia en commande tactile, sous l’écran central.

Si vous cherchez les désembuages de pare brise sans passer par l’écran central, ils se situent sur le pavé de contrôle des phares. Etrange et pas forcément évident à trouver. Il est loin le temps du « un bouton, une fonction » et on comprend bien le travail lors de la prise en main de ces ordinateurs sur roues. On ne va pas se mentir, même lorsque l’on aime la technologie, c’est compliqué à prendre en main.

Une fois la notice assimilée, soit une bonne semaine, on mesure toutes les possibilités du système multimédia, entre le Digital Cockpit qui permet une multitude de présentations de l’instrumentation, et l’écran central. On retrouve le chargeur à induction pour le téléphone, et 4 prises USB-C réparties entre l’avant et l’arrière.

Le levier de vitesses a disparu, et laisse place à une petite commande à impulsion. Cela libère de la place, mais pour les rares fans du changement de vitesses au levier central, l’opération manuelle ne pourra se faire que via les palettes au volant. Pour revenir en auto, une pichenette sur le petit levier et elle reprend le mode précédent.

La grande nouveauté vient de l’éclairage d’ambiance à LED, qui traverse toute la planche de bord en partie supérieure. En plus d’être personnalisable avec une multitude de couleurs, il offre aussi des fonctions sécuritaires, comme la détection d’angles morts ou un avertissement à la sortie du véhicule pour annoncer un cycliste ou une automobile en approche. Le bandeau se met alors à clignoter rapidement en orange sur le côté concerné. Le système est efficace et parfaitement visible. Les matériaux sont qualitatifs et bien rembourrés, avec un capitonnage de porte en simili cuir avec surpiqures. En revanche, et cela tend à se généraliser, les parties inférieures sont en plastiques durs, tout comme l’habillage supérieur des portières arrières.

Une fois installé à bord, on trouve vite la bonne position dans les beaux sièges baquets en tissu et simili cuir, qui sont un peu trop large à mon goût. On constate que l’allongement de la Leon profite aux passagers : l’espace arrière est vraiment généreux pour cette catégorie, et très au dessus de la concurrence. Appréciable pour celui qui envisage cette Leon comme familiale, même si la largeur n’a pas évolué.

La capacité du coffre est de 380 litres sur la berline, pour atteindre un des records de la catégorie pour le break, avec 620 litres. Difficile de parler de compacte sur cette version ST qui dépasse les 4,65 mètres, soit 26 cm de plus que la berline et 10 cm de plus que la précédente génération. Les break de la catégorie supérieures : Audi A4, BMW Série 3, Mercedes Classe C ou Peugeot 508, offrent moins d’habitabilité, à l’exception de la cousine Skoda Octavia. C’est un atout non négligeable pour une famille.

Ces versions Cupra sont équipées de série du ciel de toit noir, et des sièges baquet sport avec surpiqûres cuivre. Notre version berline est équipée du volant Sport (700 €) permettant d’avoir 2 boutons supplémentaires, pour démarrer le moteur et changer les modes de conduite. Certains le choisiront peut-être pour l’esthétisme, si tant est que cela apporte quelque chose, mais l’utilité reste réduite puisque les fonctions proposées sont rapidement accessibles sur l’écran principal.

Essai Cupra Leon VZ 300 : sur la route

Techniquement, la Leon reprend la recette connue du 2.0 litres TSI, qui reprend 10 chevaux par rapport à la précédente génération. La puissance culmine à 300 chevaux entre 5 300 et 6 500 tr/min, et le couple gagne 20 Nm pour atteindre les 400 Nm de 2 000 à 5 200 tr/min. Autant dire que le moteur a la santé, et qu’il met à la peine le train avant sur les 2 premiers rapports. On atteint les limites des tractions malgré le différentiel électromécanique VAQ, en ces périodes hivernales avec les routes humides.

Pour remédier à ces pertes de motricité, Cupra dispose au catalogue d’une version 4 roues motrices mais uniquement sur la version Sportstourer. Le 0 à 100 km/h gagne ainsi 1 seconde, pour descendre à 4,9 secondes. La vitesse maximum est théoriquement limitée à 250 km/h, mais nos versions accrochent les 267 km/h compteur avec seulement 3 km/h d’écart avec le GPS. L’allonge du moteur fait toujours parti de ces atouts, même si on aurait aimer un rupteur un peu plus haut que 6 500 tr/min.

Les modes de conduite se décomposent toujours en 3 modes prédéfinis (Confort, Sport et Cupra) et le mode à la carte : Individual. Le 2.0 TSI n’est pas très expressif en sonorité, alors Cupra à ajouter une amplification dans les modes Sport et Cupra. Action sur l’échappement avec une sonorité légèrement plus sourde, et des petits retours à l’échappement au lever de pied à certains régimes, et un résonnateur qui génère un son dans l’habitacle, à mi-chemin entre un bourdonnement et un son de V8. Ca peut faire son petit effet quelques minutes, mais on s’en lasse assez vite.

Les Leon sont maintenant équipées d’une suspension pilotée qui révolutionne la catégorie, tellement elle est capable de faire le grand écart entre souplesse et dureté. Pas moins de 15 possibilités en mode Individual pour transformer votre Cupra en mode « pompage » sur casse vitesse ou raide cassante sur les raccords. On est bien loin de l’ancienne génération qui laissait le choix entre dur et un peu plus dur, sans grosse différence. C’est un vrai plus pour cette sportive qui peut se transformer en confortable routière, en particulier sur le Sportstourer à vocation plus familiale.

Niveau châssis, il n’y a pas grand chose à critiquer : l’auto est saine, bien équilibrée et la direction est assez directe et communicative, même si le mode Cupra aurait pu offrir plus de dureté dans le ressenti. La Leon communique bien la route et ne perd pas sa trajectoire sous les assauts du couple. Le différentiel multidisques travaille discrètement sans être trop intrusif. Ca ne tape pas dans le train avant même quand la motricité est à la peine sur sol mouillé. Pour améliorer les performances, Cupra propose de monter des pneus semi-slicks : sur le sec, mais nous ne pouvons que le déconseiller car il fait augmenter les émissions de CO₂ de 3 grammes, soit environ 1 100 € de taxe supplémentaire. Autant les acheter en seconde monte, cela vous fera un jeu gratuit pour l’hiver.

Le confort est aussi amélioré avec la DG7, qui gagne en réactivité avec des rétrogradages moins fainéants que par le passé. Les rapports s’enchaînent rapidement, et les palettes sont plus agréables à manier que sur la version 3. Plus réactive, elle permet aussi de bien faire tomber le régime moteur en 7^ème, pour cruiser à 130 km/h à 2 300 tr/min. Cette Leon devient ainsi un bon compagnon de voyage au long cours.

Pour le freinage, le système d’origine adapté à la route manque un peu de mordant et d’endurance pour un usage plus poussé, et nous ne pouvons que recommander les freins Brembo qui reçoivent enfin des écopes pour améliorer leur refroidissement, qui était assez mauvais sur la précédente version. L’option est coûteuse et, étonnamment, à un tarif différent sur les 2 versions (entre 2 410 et 2 230 €) mais cette fois-ci, il fait descendre le taux de CO₂ d’un petit gramme.

Et en 2022, il faut savoir qu’un petit gramme de CO₂ coute environ 300 € à ce niveau. Qui aurait pu croire qu’un gramme de CO₂ puisse coûter 6 fois plus cher que de l’or ? C’est à prendre au second degré, évidemment, car le gramme est tous les kilomètres.

À la pompe, la moyenne s’établit à 8,4 litres/100 km sur un long parcours principalement autoroutier, à bonne allure. Cette valeur est raisonnable pour le niveau de performances, et pas beaucoup plus élevé que certains trois cylindres qu’il faut cravacher pour garder du rythme. L’autonomie atteint ainsi les 500 kilomètres.

Essai Cupra Leon VZ 300 : budget

Les prix de départ de nos 2 versions sont respectivement à 42 150 € et 43 730 €.

L’équipement de série est assez fournie avec :

• Jantes en alliage de 19" Palm Springs
• Digital Cockpit de 10,25"
• Écran tactile 10", Navigation GPS, Radio DAB+
• Système Beats Audio 7 HP, Prises USB-C (x 4)
• Bluetooth, Apple CarPlay et Android Auto, Recharge sans fil
• Reconnaissance des panneaux de signalisation
• Commande vocale
• Climatisation automatique 3 zones
• Éclairage d’ambiance à LED, Seuils de porte rétro-éclairés
• Sièges baquets en tissu et similicuir
• Volant sport en cuir
• Direction progressive
• Suspension pilotée
• Modes de conduite
• Caméra de recul
• Park Assist
• Accès et démarrage sans clé
• Régulateur de vitesse
• Aide au maintien dans la voie
• Feux 100 % LED, Clignotants arrière à LED et défilement
• Antibrouillards et éclairage d’intersection dans le bouclier
• Vitrage arrière surteinté

La liste d’options par ordre de préférence si vous hésitez encore:

• Peinture métallisée : 650 € à 2 000 € (mat)
• Jantes 19 pouces laguna seca : 670 € à 1 350 € (avec pneus semi slicks)
• Système de freinage sport Brembo : 2 410 € / 2 230 € (ST) – 1g de CO₂
• Toit ouvrant panoramique : 1 130 € (+1 g de CO₂)
• Jupes latérales : 360 €
• Pack Hiver (sièges et volant chauffant) : 325 €
• Pack Drive Assist M (régulateur adaptatif, feux de route auto et reconnaissance des panneaux) : 260 €
• Pack Drive Assist L (en plus de M : surveillance des angles morts et de trafic en marche AR, arrêt en cas de malaise) : 710 €
• Pack Drive Assist XL (en plus de L : conduite semi-autonome avec maintien au centre de la voie) : 830 €
• Volant Supersports Cupra : 715 €
• Sellerie cuir noir/bleue : 1 625 / 1 655 € (comprend le pack Hiver et le siège conducteur électrique)
• Double plancher de coffre et tiroirs sous les sièges avant : 180 €

Nos deux versions s’affichent avec leur équipement à 46 505 € pour la 5 portes, et 49 925 € pour la ST.
Cupra offre maintenant une finition Cup, avec les sièges baquets « Cup Bucket », le spoiler et les rétroviseurs en carbone cuivré, le volant sport, le pack Drive Assist XL et les jantes Laguna Seca Copper de série.

Le malus CO₂ prend encore une belle augmentation, pour taxer nos versions à 4 818 €. Sachez que la version Sportstourer en 4 roues motrices est malussée à 10 488 € : de quoi créer un écart significatif au moment du choix.

En dehors de la Golf, difficile de lui trouver de la concurrence. La Civic Type R n’est plus disponible en attendant la version 2022, mais risque d’être fortement impactée par le malus avec sa boîte mécanique. Il reste ensuite la Mégane RS qui affiche un tarif similaire à 46 600 €, à équipement équivalent, mais avec un malus à 13 109 €. Il faudra ajouter encore 4 000 € pour la version Trophy.

Essai Cupra Leon VZ 300 : en bref

Jamais une compacte sportive n’aura offert une telle polyvalence. Sachant jongler entre confort et sportivité, la Cupra Leon VZ 300 offre multiples facettes pour répondre aux humeurs ou au programme de son conducteur. Le moteur, toujours aussi pétillant, se marie avec un compromis suspension, boîte de vitesse et insonorisation digne de la catégorie supérieure.

Sans être aussi extrême qu’une Mégane RS Trophy ou une Civic Type R, la Leon n’en est pas moins efficace, en cochant les bonnes options pour un usage plus orienté vers la piste. Elle bénéficie d’une meilleure habitabilité et d’un meilleur placement tarifaire, en raison d’un malus bien plus faible.

Pour les familles, la version Sportstourer VZ n’a pas vraiment de concurrence, à moins d’aller chercher des breaks chez les constructeurs premium, deux fois plus onéreux, et elle peut aussi se décliner en 4 roues motrices.

Essai Cupra Leon VZ 300 5 portes & Sportstourer : Fiche Technique

• Année de lancement : 2021
• Prix de base : 42 150 € et 43 730 €
• Prix des modèles essayés : 46 505 € (5 portes) et 49 925 € (ST)

Photos : essai de la Cupra Leon VZ 300 (2022)

Photos : Marius Hanin pour French Driver