Essai Volkswagen Golf VIII GTI 245 ch : polyvalente rapide

French Driver vous invite à découvrir l’essai de la nouvelle Volkswagen Golf VIII GTI, la compacte sportive allemande dotée de la motorisation 2,0 litres TSI de 245 chevaux…

Présentée en septembre 1975 lors du salon international de l’automobile de Francfort, la première Volkswagen Golf GTI prit d’assaut, dès l’été 1976, une catégorie de véhicules qui n’existait pas encore : celle des sportives compactes à traction avant. Cette première série de la GTI devait être limitée à 5 000 exemplaires. Volkswagen revit rapidement la copie.

En effet, cette Golf GTI au prix abordable révolutionna le monde de l’automobile, en démocratisant la voiture de sport. Ainsi au total, 461 690 exemplaires de la Golf GTI de première génération quittèrent les chaînes de production. Depuis longtemps, la première Golf GTI est devenue un classique ayant résisté à l’épreuve du temps. Avec ses désormais six successeurs, elle est devenue l’une des sportives compactes les plus plébiscitées. Au total, plus de 2,3 millions de Golf GTI ont été produites jusqu’à la fin 2019.

Près de 45 ans après la première mondiale de la première Volkswagen Golf GTI, Volkswagen lance la huitième mouture sur le marché. Techniquement très proche de la précédente génération, cette Golf GTI se veut plus numérique, et privilégie le gain énergétique et le réglage de son châssis, à l’augmentation des performances.

Essai Volkswagen Golf VIII GTI 245 : premières impressions

La nouvelle Volkswagen Golf GTI est plus basse, plus allongée et plus dynamique que le modèle précédent. Cet avant plongeant et aplati comme une limande me perturbe : très fin, il fait ressortir les grandes grilles noires de prises d’air, qui semblent disproportionnées. Il faut, tout de même, admettre que cette dotation GTI améliore grandement les versions de base. Nous dirons que c’est pour la bonne cause, car les designers ont remodelé chaque élément de la carrosserie qu’ils ont perfectionné en soufflerie, afin de réduire le coefficient de trainée (Cx) du modèle de base de 0,3 à 0,275.

L’aérodynamique a pu être améliorée grâce à des mesures les plus diverses, telles que des rétroviseurs extérieurs, un becquet arrière de pavillon spécifique, un revêtement de soubassement intégral et des fonctions optimisées dans les coquilles de passage de roue (corps de refoulement à l’avant, spoiler à l’arrière).

À l’extérieur, la nouvelle Golf GTI affiche des caractéristiques à la fois typiques et nouvelles. Le liseré rouge sur la grille de calandre voit son origine dans la première génération de Golf GTI, où il cerclait entièrement la grille de calandre en plastique. Aujourd’hui, ce liseré rouge s’étend du haut de la grille de calandre et sur tout l’avant du véhicule jusqu’aux ailes. Il est souligné par une barre transversale à LED qui s’étend de la partie extérieure des projecteurs à LED jusqu’au symbole Volkswagen trônant au centre.

La partie inférieure de la face avant, avec son entrée d’air noire typique en forme de nid d’abeilles, est également propre aux modèles GTI. Des projecteurs antibrouillard, pour la première fois avec technologie à LED et en forme de X ou de drapeaux à damiers (comme sur la Mégane RS), sont intégrés dans la calandre, mais n’équipent pas notre modèle d’essai.

Des jantes en alliage léger de 17 pouces de type « Richmond » sont de série et exclusivement conçues pour la GTI, et des étriers de frein peints en rouge complètent la dotation. Pour couronner sa parure, un châssis sport (abaissé de 15 mm), des sorties d’échappement disposées de chaque côté du diffuseur arrière ainsi que les monogrammes GTI en chrome/rouge sur les ailes avant, le capot arrière et la grille de calandre sont également caractéristiques. La gamme de jantes inclut également d’autres jantes, en option, de 18 pouces, qui équipent notre modèle et des 19 pouces qui imposent la suspension dynamique.

Cette couleur Bleu Atlantique sied bien à la Volkswagen Golf GTI avec ses touches de rouge. Parmi les nouvelles couleurs de la Golf GTI, figure la peinture métallisée « Rouge Roi », en hommage au « Rouge Mars » de la Golf GTI lancée en 1976.

Essai Volkswagen Golf VIII GTI 245 : vie à bord

Dans l’habitacle, les nouveaux sièges sport avec appuie-têtes intégrés rendent hommage à la première Golf GTI, avec leur ergonomie particulière et des surpiqûres rouges. Le motif à carreaux des nouveaux sièges sport est lui aussi incontournable : il s’appelle désormais « Scalepaper ». Ces sièges sont, non seulement, très beaux mais offrent également un très bon maintien.

Le nouveau volant sport multifonction à trois branches est personnalisé avec un insert rouge et le monogramme GTI. Le motif alvéolé, que l’on retrouve sur les inserts de tableau de bord et des revêtements de porte, est également typique de la Volkswagen Golf GTI.

L’intérieur peut être personnalisé, tant sur le plan visuel que technique, de manière plus complète que jamais. Le conducteur peut personnaliser non seulement des fonctions comme la gamme de couleur de l’éclairage d’ambiance, la configuration du système d’info divertissement, du « Digital Cockpit » ou encore la sonorité du moteur, mais également les caractéristiques de conduite de sa Golf GTI.

La qualité générale est bonne, bien que l’on retrouve des plastiques durs moins qualitatifs sur les parties basses, qui sont communs aux autres marques du groupe, de chez Audi jusqu’à SEAT. Ce n’est ni choquant, ni vraiment dérangeant, mais on devient exigeant en vieillissant.

Au chapitre des regrets, elle suit la tendance du groupe avec la disparition du levier de vitesse, qui ne permet plus la commande manuelle, et le tout tactile pour des fonctions qui mériteraient d’avoir des boutons dédiés, comme les commandes de ventilation.

L’espace à l’arrière accueillera facilement une petite famille de quatre personnes, tandis que le coffre est dans la moyenne de la catégorie, avec un volume de 374 litres.

Essai Volkswagen Golf VIII GTI 245 : sur la route

La nouvelle Volkswagen Golf GTI est propulsée par la toute nouvelle phase d’évolution de la gamme de moteur à turbocompresseur EA888 : l’Evo4. Les perfectionnements comprennent une augmentation de la pression d’injection de 200 à 350 bars, ainsi que des améliorations en termes de frottement interne et d’acoustique. La plage de régime a pu être augmentée. En outre, un filtre à particules et un catalyseur de plus grand volume améliorent les émissions.

Le moteur essence turbo à injection directe de 2 litres (TSI) développe une puissance de 245 chevaux de 5000 à 6500 tr/min, et un couple maximal de 370 Nm de 1600 à 4300 tr/min. Le TSI est associé à une boîte double embrayage DSG à 7 rapports. Le 0 à 100 km/h s’effectue en 6,3 secondes et la vitesse maximale est plafonnée électroniquement à 250 km/h. Au démarrage, elle subit quelques pertes de motricité sur les deux premiers rapports, mais le différentiel électronique XDS gère assez bien l’afflux de couple. Intéressantes sur le papier, les sensations manquent de piquant.

Les montées en allure sont rapides, mais un peu aseptisées avec un moteur qui, bien que discret, distille une sonorité plus rauque en mode sport. La précision du châssis et l’insonorisation ne sont pas pour rien dans ce lissage des sensations, et on sent bien que cette GTI pourrait supporter bien plus de puissance. Il est vrai que la version 245 chevaux constitue maintenant l’entrée de gamme de la sportivité pour le papa pressé, puisque les amateurs de performances plus radicales s’orienteront sur la GTI Clubsport 45 de 300 chevaux, ou la Golf R et ses 320 chevaux. L’avantage de cette version réside aussi dans un taux de CO₂ contenu et des consommations qui peuvent rester aux alentours des 8 l/100 km.

Pour la première fois, la Golf GTI est équipée d’un nouveau système de régulation du châssis : le gestionnaire de comportement dynamique du véhicule. Celui-ci permet de commander le blocage électronique de différentiel XDS, ainsi que les composantes dynamiques transversales des amortisseurs également régulés, en option, de ce nouveau châssis GTI.

La sélection du profil de conduite et la régulation adaptative du châssis réglable en continu permettent au conducteur de choisir sa propre configuration. Le gain est flagrant et le train avant a gagné en précision et en agilité. Il faut oublier les sous-virages caractéristiques des tractions, et cette Golf a même tendance a survirer si l’on arrive un peu fort sur les freins.

La Volkswagen Golf GTI est agréable et confortable, et elle doit plutôt être considérée comme une bonne GT rapide qu’une véritable sportive. Pour parfaire sa polyvalence, on ne peut que conseiller d’opter pour la suspension adaptative, qui est assez inédite de par sa large amplitude de fonctionnement.

Essai Volkswagen Golf VIII GTI 245 : budget

Pour cette version Golf GTI de 245 ch, le prix de départ est de 42 745 €, soit 7 000 € de moins que la version Clubsport de 300 ch, qui dispose aussi d’une dotation de série plus fournie.

L’équipement de série spécifique à la Volkswagen Golf GTI comprend :

• Projecteurs IQ.Light – Matrix LED
• Eléments de design spécifiques GTI
• Sièges Sport à l’avant spécifiques GTI avec appui-têtes intégrés
• Volant sport multifonction en cuir avec commandes tactiles, retour haptique et palettes au volant
• Assistant de conduite ‘Travel Assist’
• Caméra de recul et ‘Park Assist’

La liste des options permet de personnaliser son véhicule :

• Peinture métallisée : 710 €
• Jantes en alliage de 18 pouces : 615 €
• Jantes en alliage de 19 pouces : de 1 390 € à 1 485 €
• Toit ouvrant électrique : 1 140 €
• Suspension pilotée DCC : 910 €
• Pack cuir Vienna : 2 340 €
• Pack hiver : 130 €

Le taux de CO₂ est compris entre 167 et 170 g, en fonction des options, soit un malus encore raisonnable compris entre 2 544 € et 3 119 €.

Essai Volkswagen Golf VIII GTI 245 : en bref

La nouvelle Volkswagen Golf GTI revient comme l’entrée de gamme de la Golf sportive, avec pour priorité l’efficience et la polyvalence.

Elle conviendra parfaitement à celui qui souhaite de la performance et un confort de roulement tout à fait correct, sans exploser le budget de fonctionnement. Le comportement de cette Volkswagen Golf s’est considérablement amélioré, pour offrir une bonne agilité et une vivacité du châssis qui ne demande qu’à encaisser plus de puissance. Bien que performante, il lui manque, malgré tout, le petit côté sensationnel des versions supérieures pour procurer quelques frissons.

Pour les amateurs de sensations et de conduite plus musclées, Volkswagen ne les a pas oubliés, puisque la marque propose une version GTI Clubsport de 300 ch en version 2 roues motrices, ainsi que la version R en 320 ch avec une transmission à 4 roues motrices.

Essai Volkswagen Golf VIII GTI – 2.0 TSI 245 DSG7 : Fiche Technique

• Année de lancement : 2020
• Prix de base : 42 745 €
• Prix du modèle essayé : 44 105 €

Photos : essai de la Volkswagen Golf VIII GTI 245 (2021)

Photos : Marius Hanin pour French Driver
Nos remerciements aux Ets Volkswagen Touquet Le Havre pour le prêt du véhicule