Essai Audi A1 Citycarver 30 TFSI 116 : citadine pour la campagne !

Audi innove pour cette deuxième génération d’A1 avec le modèle Citycarver : ce modèle chic, voulant se donner un petit air de baroudeur, n’est pas sans rappeler les modèles Allroad de la gamme Audi. French Driver vous invite à bord de cette citadine huppée.

La petite Audi A1, née en 2010, a connu un beau succès dans les beaux quartiers. A l’image de la Mini, elle vise une clientèle chic qui recherche un haut niveau de finition et une certaine originalité dans une citadine.

La deuxième génération lancée en 2018 réitère le concept, en y ajoutant cette version surélevée prête à s’aventurer sur les chemins. Rehaussée de 5 cm, elle reprend les mêmes motorisations 3 cylindres 95 et 116 ch de la Sportback et un équipement plus fourni. Un « Carver » est un sculpteur, alors chacun fera travailler son imagination pour comprendre l’origine du nom : le sculpteur des villes, sculpté pour la ville… Je cherche encore.

Notre version d’essai de l’Audi A1 Citycarver est la 30 TFSI forte de 116 chevaux, avec la boîte S-Tronic 7 vitesses à double embrayage, et vous est présentée dans sa version la plus équipée « Edition One ».

Essai Audi A1 Citycarver 30 TFSI 116 : premières impressions

L’Audi A1 Citycarver de 4,04 mètres est basée sur l’A1 Sportback. Les lignes sont tendues, et lui confèrent un petit look décalé. La garde au sol supplémentaire de cinq centimètres facilite l’accès et améliore la visibilité. La nouvelle suspension avec une hauteur de caisse plus élevée représente 35 millimètres, et le reste est dû aux pneus au diamètre majoré, à partir de 16 pouces.

L’extérieur offre un look robuste et tout-terrain. La grande calandre octogonale Singleframe rappelle les modèles Audi Q. L’insert en nid d’abeille sculpté est peint en noir mat. Deux fentes caractéristiques au-dessus de la calandre le différencient de l’A1 Sportback.

Les bas de caisse peints en acier inoxydable évoquent les aptitudes aventureuses de l’A1 Citycarver. Les passages de roues et les seuils de portes redessinés comportent des pièces de couleur contrastante. Le pare-chocs arrière redessiné fait écho à l’aspect robuste de la partie avant.

L’ensemble est bien équilibré, et le petit look surélevé ravira les amateurs de caisses « hautes » qui n’assument pas forcément de rouler dans le SUV Q2.

Notre version « Edition One » est la plus haute finition, avec ses jantes spécifiques de 18 pouces, les feux à LED surteintés, le toit de couleur contrasté, le pack esthétique noir et les autocollants identifiant la finition sur les bas de portes arrière.

Un choix de neuf couleurs est disponible, dont deux spécifiques à l’Edition One : le Gris Flèche de notre modèle d’essai ou le Orange Pulse.

Essai Audi A1 Citycarver 30 TFSI 116 : vie à bord

A l’intérieur, le design de la planche de bord est orienté vers le conducteur, créant une ambiance agréable avec son conducteur. Le combiné d’instruments numérique, forme un monoposto avec les aérateurs de climatisation du conducteur. Les aérateurs autour du virtual cockpit, le tunnel de la console centrale et les portes reçoivent des inserts de couleur menthe, cuivre, orange ou gris argenté.

L’intérieur est identique au modèle Sportback. La position surélevée plaira à ceux qui aiment dominer la route du regard. A l’instar de l’A1 Sportback, l’A1 Citycarver dispose d’un intérieur relativement spacieux pour la catégorie.

Globalement, la qualité perçue est agréable et le niveau de finition est toujours très bon, sauf au niveau des panneaux de portes en plastique dur. Audi nous a habitués à mieux, et il est étonnant de voir des économies réalisées sur ces parties visibles. Nous aurions aussi préféré un pommeau de levier de vitesses plus qualitatif sur la partie supérieure en noir brillant.

Photo sièges avant Audi A1 Citycarver (2020)

Photo sièges arrière Audi A1 Citycarver (2020)

Les sièges sport en cuir/tissu sont très beaux et maintiennent confortablement. Notre « Edition One » est très équipée et l’ambiance intérieure ne laisse pas présager que vous êtes à bord du plus petit modèle de la gamme. C’est probablement le charme de cette auto : obtenir un niveau de confort et de luxe de catégories supérieures.

Les systèmes d’assistance comprennent un régulateur de vitesse adaptatif et le Park Assist. L’Audi Pre Sense Front (détection des piétons et des cyclistes) et l’avertisseur de franchissement de ligne sont de série. On peut aussi équiper le véhicule du système Audi Connect qui permet d’être relié à internet.

L’espace à l’arrière n’est pas trop étriqué et, pour les bagages, le coffre offre un honorable 335 litres de capacité, pouvant être poussée à 1090 litres. La capacité gagne 65 litres par rapport à le première génération de l’Audi A1.

Essai Audi A1 Citycarver 30 TFSI 116 : sur la route

Une fois bien positionné, l’allumage du petit 1.0 TFSI de 116 chevaux se fait discret. Fini les vibrations et le bruit très caractéristique des 3 cylindres : l’insonorisation est soignée et on se croirait toujours dans une catégorie supérieure.

La boîte S-Tronic embraye assez sèchement en première, sans l’effet patinage d’embrayage, et il faudra un petit temps d’adaptation pour ne pas démarrer brusquement. Cette boîte double embrayage est à la fois douce et rapide, et elle apporte un vrai confort de conduite.

Le moteur est assez vigoureux et offre de bonnes relances en grimpant sans pause jusqu’à 5 800 tr/min. Si vous voulez monter plus haut, il faudra utiliser le mode manuel avec le levier de vitesse, mais ce sera juste pour le fun, car le couple de 200 Nm commence à diminuer passé les 3 500 tr/min. Il faudra noter l’influence non négligeable de l’aérodynamisme et des 45 kg supplémentaires par rapport à la Sportback, puisque la Citycarver accélère de 0 à 100 km/h en 9,9 secondes (contre 9,4 secondes), et la vitesse maximum bute sur les 193 km/h (contre 203 km/h). Il est intéressant de constater comme ce moteur peut avoir plusieurs facettes en fonction des modèles : sonore et nerveux sur une Volkswagen Up GTI, il est doux et policé sur cette Audi A1.

L’Audi Drive Select, en option, permet de choisir entre différents modes influant sur la suspension, la cartographie moteur, le direction ou le son à l’accélération. Le mode Dynamic modifie légèrement la sonorité du moteur, mais il s’agit d’un actionneur de son qui génère une petite vibration dans l’habitacle. L’intérêt se veut limité pour cette version sage, sans réelle vocation sportive.

La bonne surprise vient des suspensions, qui apportent un excellent compromis entre confort et tenue de caisse. Les casse-vitesse sont bien absorbés en ville, et la stabilité à grande vitesse n’a pas grand chose à envier à la version Sportback. On en oublierait presque que l’on roule dans une auto de 4 mètres de long à empattement court. En forçant le rythme, le train avant doit être violenté pour saturer et partir en léger sous virage, mais peu de conducteurs s’en rendront compte sur cette citadine destinée à une conduite tranquille.

Le pack Performance Dynamique à 840 € propose un châssis sport avec suspension pilotée, des étriers de freins rouges et l’actionneur de son. Le châssis Sport rabaisse l’auto de 15 mm : mais il semble étrange d’opter pour une Citycarver et de vouloir la rabaisser. Car dès que l’on sort des sentiers battus, il n’y a pas d’appréhension à emprunter les chemins mal carrossés avec cette Citycarver.

Sur notre parcours, la consommation est restée très raisonnable. Il est possible de consommer moins de 5 litres/100 km sur départementales en mode balade. Sur autoroute, la consommation dépassera légèrement les 7 litres/100 km. La moyenne de notre essai est de 6,5 litres/100 km, ce qui est assez proche du cycle WLTP annoncé. La Sportback fait sensiblement mieux.

Le système de freinage ne souffre pas la critique et l’accroche des pneus Hankook de notre véhicule est très bonne, au moins sur le sec.

Tous les systèmes d’aide à la conduite sont disponibles, mais cela va bientôt devenir le standard vu que même les citadines offrent maintenant une grosse panoplie de technologie.

Essai Audi A1 Citycarver 30 TFSI 116 : budget

Ce critère va être probablement le plus sélectif pour l’achat de cette Audi A1 Citycarver. 1500 € plus chère que l’A1 Sportback et proposée uniquement avec les motorisations essence 1,0 litre, le prix de départ est de 24 870 €, en version Design TFSI 95 chevaux. Il grimpe ensuite jusqu’à 37 400 € pour cette version Edition One avec le TFSI 116 chevaux en boîte S-Tronic. Cela commence à faire une somme, et ses plus grandes concurrentes seront probablement ses grandes sœurs.

Sa faible consommation ne lui permet pas d’échapper au malus qui reste mesuré, entre 210 et 360 €, en fonction des jantes et équipements. Il ne faut plus chercher à comprendre, mais à l’inverse du cycle NEDC, les valeurs de CO₂ en WLTP sont plus faibles en boîte mécanique qu’avec la boîte robotisée !

Les 3 niveaux de finition offrent la dotation suivante en boîte manuelle, et il faut compter 1 900 € supplémentaires pour la boîte S-Tronic à double embrayage :

Audi A1 Citycarver Design : 24 870 €

Freinage d’urgence automatique
Avertisseur de changement de file
Régulateur de vitesse
Aide au stationnement
Capteurs de pluie et de luminosité
Climatisation manuelle
Digital Cockpit
Radio 6 HP avec écran tactile 8,8 pouces
Bluetooth
Sièges AV réglables en hauteur
Volant trois branches multifonction
Feux arrière à LED
Grille calandre octogonale noire mat
Becquet de toit S Line
Protections de soubassement et prises d’air couleur argent aluminium
Caisse surélevée (50 mm)
Rétroviseurs électriques
Jantes aluminium 16 pouces
Contraste de toit

Audi A1 Citycarver Design Luxe : 29 970 €
En plus :

Climatisation auto bi-zone
GPS
Virtual Cockpit
Audi Drive Select (modes de conduite)
Aide au parking avec caméra de recul
Accès et démarrage sans clé
Sièges sport en cuir
Rétroviseur intérieur électrochrome automatique
Rétroviseurs dégivrants et rabattables électriquement
Projecteurs et feux AR à LED
Clignotants AR à défilement

Audi A1 Citycarver Edition One : 32 800 €
En plus :

Sièges sport en cuir/tissu avec surpiqûres S Line
Pédalier en aluminium
Seuils de porte en aluminium
Projecteurs à LED surteintés
Peinture métallisée Gris Flèche ou Orange Pulse
Jantes en aluminium 18 pouces
Volant cuir à méplat
Pack esthétique noir

En fonction de la finition, la liste d’options est variable:

Régulateur adaptatif : 600 €
Pack performance dynamique : 840 € (sur Citycarver)
Pack éclairage : 340 €
Navigation MMI Plus avec MMI Touch : 2 175 €
Système Audio Bang & Olufsen : 840 €
Peinture métallisée : de 350 à 650 €

Essai Audi A1 Citycarver 30 TFSI 116 : en bref

Audi transpose ses versions surélevées Allroad à la plus petite de la gamme Audi A1, nommée Citycarver. En prenant 5 cm, elle ne sacrifie pas ses bonnes qualités routières. Elle permet de prendre un peu d’altitude dans un confort digne des gammes supérieures.

Son moteur 3 cylindres, bien adapté à une conduite de tous les jours, fonctionne sans trop forcer la voix avec des consommations bien contenues. Bien que citadine, les grands trajets s’y feront sans appréhension avec un espace intérieur suffisant pour une petite famille.

Son petit côté baroudeur chic et sa finition de haute qualité, si l’on fait abstraction de certains plastiques durs peu appropriés, séduiront une clientèle plus sensible au look et à la taille compacte du véhicule, qu’à son positionnement tarifaire qui la rapproche d’une Audi Q2 ou A3. Les plus férus de performances s’orienteront sur l’A1 Sportback Launch Edition et son 2,0 litres de 200 chevaux, dont le tarif est très proche de cette finition « Edition One » et l’espace intérieur identique.