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Essai Nissan 370Z : le roadster japonais

Photo essai Nissan 370 Z Roadster (2019)

Encore une Japonaise dans les mains de l’équipe French Driver : aujourd’hui, nous vous invitons au volant de la Nissan 370Z Roadster…

La Nissan 370Z commence à prendre grandement de l’âge dans le monde occidental : ici, la concurrence est intraitable et grignote peu à peu sa clientèle.

Cette version Roadster a été conçue en particulier pour le marché américain, friand des décapotables. En 2019, la page se tourne car elle ne sera plus commercialisée aux Etats Unis : malheureusement, la vielle Europe va peut-être bientôt lui emboîter le pas.

En effet, cela fait 10 ans déjà qu’elle est apparue sur le marché Européen, mais en réalité, elle cumule déjà 50 ans d’histoire. Déjà six générations la précèdent, le blason Z est acquis en 1969 grâce à la Datsun 240 Z. Pourtant, celle qui aura eu le plus de succès est bel et bien la Nissan 350 Z, cette lignée ayant été vendue à 1 million d’exemplaires, dont 80 % aux Etats-Unis.

Essai Nissan 370Z Roadster : premières impressions

Photo 3/4 arrière Nissan 370 Z Roadster (2019)

Déjà une décennie que la Nissan 370 Z parcourt nos routes. Elle garde un style propre à elle, et reste encore dans le coup. Notre version d’essai est bien un Roadster avec un toit en toile noir automatisé, qui dispose d’une teinte rouge intense, et est posé sur de grosses jantes de 19 pouces à cinq branches.

Reconnaissable parmi tant d’autres avec ses optiques avant en forme de boomerang, ses lignes sont tendues et ses formes harmonieuses, tandis que le capot nervuré renforce son côté agressif. Les hanches de cette dame sont galbées, lui donnant plus d’assurance : seules les poignées de porte cassent un peu l’allure générale.

A l’arrière, elle se veut imposante avec de gros optiques et, là aussi, des formes généreuses. L’imposant sigle 370 Z annonce la couleur, le tout souligné par une double sortie d’échappement intégrée dans la jupe noire façon extracteur d’air, qui embarque en son centre un feu stop. Une fois décapotée, une vitre anti-remous est logée entre deux arceaux : ce dispositif permet de contenir les flux d’air intempestifs jusqu’à environ 100 km/h.

Essai Nissan 370Z Roadster : vie à bord

Photo sièges baquet Nissan 370 Z Roadster (2019)

Depuis 2009, son habitacle n’a pas évolué, et le poids des années commence à se faire sentir. Dans l’ensemble, cette Nissan 370 Z est bien équipée, mais il est clair que la concurrence fait beaucoup mieux sur les modèles les plus récents. Même si les standards germaniques ne sont pas présents, la touche occidentale ressort, et l’austérité se fait sentir à son bord.

Au centre, nous retrouvons une console centrale assez imposante en plastique dur. La console de bord est aussi en plastique, et intègre un système de navigation qui fait bien le travail depuis 10 ans. L’avancement technologique concernant l’infotainment n’est pas au rendez-vous : pas de dalle tactile, ici, une belle mollette et de grosses touches feront l’affaire.

Au-dessus de l’écran de navigation, trois manomètres tournés vers le conducteur l’informent en permanence de la température et pression d’huile, ainsi que l’heure. Quelques éléments en cuir sont au rendez-vous, sur le volant ainsi que le levier de vitesse. L’assemblage n’est pas d’une grande finesse, mais les sièges baquet nous rappellent que son ambition se situe bel et bien sur la route, et non dans son habitacle.

Essai Nissan 370Z Roadster : sur la route

Photo arrière Nissan 370 Z Roadster (2019)

Le point le plus important sur cette Nissan 370 Z, c’est son moteur : un V6 atmosphérique de 3,7 litres de cylindrée, qui développe 328 chevaux et 363 Nm de couple. L’atout de ce roadster, c’est l’absence de suralimentation. On y découvre un moteur plein de vie, qui pousse vraiment haut dans les tours, prêt à faire sortir les aiguilles du compte-tours.

Cette Nissan dispose d’une très belle mécanique qui, en 2008, la classait dans le Top 10 des références mondiales en termes de motorisation. Aujourd’hui, elle garde son charme grâce à cette particularité. La pleine puissance de ce moteur débute à 4 500 tr/min, où les vocalises chantent pour se conclure à 8 500 tr/min. Le jeu en vaut la chandelle, car ce petit roadster japonais est équipé d’une boîte mécanique avec des débattements courts, afin de savourer les à-coups lors des reprises.

Les performances sont tout de même présentes, avec un 0 à 100 km/h atteint au bout de 5,5 secondes. La plateforme est bien rigide, avec une répartition des masses homogènes à l’avant et à l’arrière. Les aides à la conduite font bien leur travail, ce qui n’empêche en rien le déhanché de cette Z qui se veut joueuse, et ce pour notre plus grand plaisir. Attention tout de même sur route humide et autres bandes réfléchissantes, qui pourront tromper rapidement le conducteur.

Quelques petits défauts sont à relever, tel que l’amortissement qui se veut un peu mou lors d’une conduite un peu soutenue, avec une caisse qui ne colle pas parfaitement à la route. La direction s’avère quant à elle un peu vague et trop incertaine sur le point du milieu, l’information ne remontant pas suffisamment pour pouvoir se faire plaisir en toute confiance.

Essai Nissan 370Z Roadster : en bref

Photo profil avant Nissan 370 Z Roadster (2019)

Pour accueillir cette 370 Z dans son garage, c’est la case plaisir qu’il faut cocher. À tous ceux qui aiment les grandes embardées du compte-tours, c’est elle qu’il faut choisir avec son beau V6 atmosphérique. La motorisation est très bonne, malgré une consommation élevée avoisinant les 12 litres.

Une version Nismo existe pour la Nissan 370 Z, avec 344 chevaux et une sonorité retravaillée, ainsi qu’une suspension plus ferme. La version Z se veut bien plus polyvalente, malgré un retard technologique notable.

Le prix de base débute à 39 000 euros, mais l’année 2020 propose un malus de 20 000 euros pour des émissions de CO2 supérieures à 213 g/km, soit un rajout de 50 % du prix d’achat. Cette gamme de petites sportives ne pourra plus jouer sur le charme et leurs tarifs… Les voitures sportives neuves ont du mouron à se faire !

Essai Nissan 370Z Roadster Pack V6 328 BVM6 : Fiche Technique

Photo moteur essence 3.7 V6 atmo 328 ch Nissan 370 Z Roadster (2

  • Moteur : Essence, 6 cylindres en V à 24 soupapes, 3696 cm³, injection directe
  • Position : Longitudinale
  • Suralimentation : Non (atmosphérique)
  • Puissance : 328 ch DIN (243 kW) à 7 000 tr/min
  • Ratios : 90 ch/L (66 kW/L) – 98 Nm/L
  • Puissance fiscale : 24 CV
  • Couple moteur : 363 Nm (37 mkg) à 5 200 tr/min (~ 269ch)
  • 0 à 100 km/h : 5,5 secondes
  • 0 à 200 km/h : 23,0 secondes
  • Vitesse maxi : 250 km/h (limitée)
  • 80 à 120 km/h : 3,6 secondes
  • 400 mètres départ-arrêté : 14,3 secondes
  • 1.000 mètres départ-arrêté : 25,6 secondes
  • Transmission : Propulsion + Autobloquant
  • Boite de vitesse : Boîte mécanique à 6 rapports
  • Pneus : 245/40 R19 AV – 285/35 R19 AR
  • Freins avant : Disques ventilés (355 mm) étriers fixes 4 pistons
  • Freins arrière : Disques ventilés (350 mm) étriers fixes 2 pistons
  • 100 à 0 km/h : 37,2 mètres
  • 200 à 0 km/h : 147,6 mètres
  • Longueur : 4 250 mm
  • Largeur : 1 845 mm
  • Hauteur : 1 325 mm
  • Empattement : 2 550 mm
  • Diamètre de braquage : NC
  • Volume de coffre : 140 litres
  • Poids à vide : 1 572 kg
  • Rapport Poids/Puissance : 5,1 kg/ch = 144 kW/T = 195 ch/T
  • Consommation Urbaine : 17,9 l/100km
  • Consommation Extra-Urbaine : 9,6 l/100km
  • Consommation Mixte : 11,2 l/100km
  • Capacité Réservoir : 72 litres
  • Emissions de CO2 : 262 g/km (Malus : 20 000 € au 1er janvier 2020)
  • Norme antipollution : Euro VI
  • Année de lancement : 2016
  • Prix du modèle, hors options : 39 900 €
  • Prix du modèle essayé : 42 700 €

Photos : essai de la Nissan 370Z Roadster (2019)

Photos : Hugo Guyader pour French Driver

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