À la UneEssais auto

Essai de la Toyota GT86 : simplement par passion

Essai Toyota GT86 - Circuit du Castellet (Janvier 2015)

Toyota GT86, Subaru BRZ, Scion FR-S. Trois marques pour une seule voiture, et quelle voiture ! La GT86, référence au coupé Corolla Levin (nom de code AE86) des années 80, tire son nom de cette mythique Toyota et s’inspire également de deux autres icônes de la marque nipponne, à savoir la Toyota S800 et la 2000 GT, connue pour avoir transporté James Bond en 1967…

Détail prémonitoire : le code interne du projet était précisément 086A. Mais ce nombre fait avant tout référence au rapport carré alésage-course de 86 mm x 86 mm du moteur à plat, une géométrie idéale qui reste fidèle à la longue tradition des moteurs sportifs 2,0 litres de la marque. Le moteur 3M de la 2000GT et le moteur 1G-G de la Supra avaient tous deux adopté l’architecture six-cylindres en ligne, avec un alésage x course carré de 75 mm.

Quant au quatre-cylindres en ligne de la Celica et de la MR, il partage avec la Toyota GT86 le rapport carré de 86 mm. Et jusqu’au diamètre intérieur des sorties d’échappement chromées de la GT86, qui mesure exactement 86 mm…

Essai Toyota GT86 : premières impressions

Essai Toyota GT86 - Circuit du Castellet (Janvier 2015)

Arborant une silhouette résolument sportive, Toyota n’a pas fait dans la demi-mesure esthétiquement. Le coupé sportif japonais est à la fois sobre pour un véhicule de sa catégorie mais suffisamment extravagant pour s’extirper de l’amas de voitures plus conventionnelles les unes que les autres arpentant nos belles routes de France.

Lignes tendues, galbe contenu, la Toyota GT86 étonne tant une telle simplicité dans sa constitution peut faire d’elle l’une des plus belles voitures du moment. Les deux énormes sorties d’échappement et l’aileron arrière assoient encore un peu plus son identité sportive qui lui sied à ravir, et, mine de rien, qui redonne clairement un coup de jeune à la -riche- gamme Toyota qui compte pas moins d’une bonne dizaine de modèles.

Essai Toyota GT86 : vie à bord

Photo intérieur Toyota GT86

De prime abord, l’habitacle de la Toyota GT86 est plutôt bien pensé. Outre la qualité de certains matériaux discutables mais sur lesquels nous ne nous attarderons pas, l’ensemble est assez harmonieux et les commandes tombent facilement à portée de main.

Les commandes utiles à nos yeux sont facilement reconnaissables puisque sur circuit, pour plus de sensations, nous avions besoin d’enclencher le mode « Sport » et de désactiver l’antipatinage (et non l’ESP comme on veut nous le faire croire).

Les baquets nous maintiennent bien sans pour autant être inconfortables, la position assez basse des sièges pourraient cependant déranger les conducteurs préférant se tenir droit et assez haut : ils auront alors besoin d’un petit temps d’adaptation avant de s’habituer à cette position de conduite.

Essai Toyota GT86 : sur circuit

Essai Toyota GT86 - Circuit du Castellet (Janvier 2015)

Avec comme terrain de jeu le Driving Center du Castellet, circuit complet et technique, rien de mieux pour pousser la GT86 dans ses retranchements. La pédale d’accélération, très sensible, vous pique rapidement en vous rappelant que vous êtes bien dans une voiture de sport, et qu’elle ne se conduit pas comme sa voisine de showroom Auris. A l’accélération, jusqu’au passage du second rapport, on ira presque le chercher au point de rupture pour véritablement propulser cette GT86 qui ne demande qu’à partir.

Cependant, au moment du kickdown, ne vous attendez pas à vous rompre les cervicales. La GT86 accélère correctement sans pour autant vous propulser contre le baquet. La faute surement à un cruel manque de couple à bas régime. Un turbo pour le coup n’aurait vraiment pas été de trop pour compléter l’attirail technique.

Les courbes s’enchainent, en cuillère, en épingle… et la Toyota GT86 se comporte de la plus belle des manières, même une fois les aides déconnectées. Déconnectées, pesons tout de même nos propos puisque l’ESP n’est jamais réellement désactivé (nous en ressentons toujours les méfaits sur circuit), la seule chose d’annihilée serait peut-être l’antipatinage.

Rassurante semble donc être le maitre mot pour caractériser cette voiture, toute aussi amusante pour les amateurs comme pour les plus expérimentés de l’asphalte. Difficile à prendre en défaut, la GT86 est sérieuse au freinage, stable en courbes, et se permet même quelques facéties en corrigeant vos petites erreurs de pilotage. Partir en travers ? C’est possible. Glisser ? Egalement. Il est parfois même amusant d’essayer de prendre la voiture à défaut en s’essayant à quelques coups de volant brutaux dans les virages serrés afin de s’assurer que le rétrogradage, contre-braquage, filet de gaz est toujours aussi jouissif, même au volant de cette petite GT.

Essai Toyota GT86 : en bref

Essai Toyota GT86 - Circuit du Castellet (Janvier 2015)

Le Toyota GT86 est véritablement une réussite dans sa conception. Une voiture visuellement agréable, facile à conduire, utilisable si bien sur routes ouvertes à allure conventionnelle que sur circuit, et en plus de ça à un prix somme toute abordable pour les prestations proposées.

Le seul bémol de la voiture à nos yeux demeure le couple maximal disponible bien trop haut dans les tours, la faute au moteur atmosphérique, et, pour le coup, nous aurions vraiment préféré l’incorporation d’un turbocompresseur pour des accélérations plus incisives et plus de répondant en sortie de courbes.

Hormis ces quelques détails, nous ne nous attarderons guère sur la version GT86 Carbon Edition présente à nos côtés sur le circuit qui s’apparente plus à un restylage de fond de tiroir plutôt qu’à autre chose. La présence de cuir et d’éléments à imitation carbone çà-et-là sur la carrosserie et à l’intérieur ne suffiront pas à justifier les 1.600 € de plus par rapport à une version standard. A noter tout de même l’arrivée de projecteurs bi-xénon à allumage automatique, d’un écran tactile et d’une climatisation automatique, mais rien de vraiment endiablant pour la cible de client visée.

Essai Toyota GT86 : Fiche Technique

Essai Toyota GT86 - Circuit du Castellet (Janvier 2015)

  • Moteur : 4 cylindres 2X2 ACT à 16 soupapes, 1998 cm³ Boxer (à cylindres horizontaux opposés) atmosphérique
  • Système d’alimentation : Double injection D-4S
  • Puissance din : 200 ch à 7.000 tr/min (147 KW)
  • Puissance fiscale : 12 CV
  • Couple moteur : 205 Nm à 6.400-6.600 tr/min
  • 0 à 100 km/h : 8,2 secondes
  • Vitesse maxi : 210 km/h
  • Transmission : Propulsion arrière
  • Boite de vitesses : Automatique à 6 rapports
  • Pneus : 215/45/R17
  • Freins : 4 freins à disque ventilés (294 mm à l’avant, 290 mm à l’arrière)
  • Longueur : 4.240 mm
  • Largeur : 1.775 mm
  • Hauteur : 1.285 mm
  • Empattement : 2.570 mm
  • Diamètre de braquage : 5,4 mètres
  • Volume de coffre : 243 litres
  • Poids à vide : 1.262 kg
  • Consommation Urbaine : 9,6 l/100km
  • Consommation Extra-Urbaine : 5,7 l/100km
  • Consommation Mixte : 7,1 l/100km
  • Capacité Réservoir : 50 litres
  • Emissions de CO2 : 164 g/km (Malus : +2.200 €)
  • Année de lancement : 2012
  • Prix de base : 30.390 €
  • Prix du modèle essayé : 31.990 €

Equipement du modèle essayé :

  • Toyota Touch & Go (navigation GPS, cartographie européenne, info trafic)
  • Sellerie Cuir et Alcantara avec sièges avant chauffants
  • Radar de stationnement arrière à quatre capteurs

Photos : essai de la Toyota GT86

Photos : Yann Lethuillier pour French Driver, Toyota

Remerciements chaleureux aux équipes de Toyota France pour leur disponibilité et leur confiance à l’occasion de ces essais sur le circuit du Castellet !

Tags

Yann Lethuillier

Mange du pneu, boit de l'essence et dort sur l’asphalte.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
Fermer