Deux ans après son lancement, le Kia Sportage s’offre un léger lifting qui s’accompagne de l’arrivée de nouvelles motorisations. French Driver a pris le volant de ce nouveau Sportage restylé pour un premier essai sur les routes de Champagne…
Lancé en 1993, le Kia Sportage a connu une bien longue histoire, mais aujourd’hui couronnée de succès puisqu’il s’agit du best-seller de la marque dans le monde, mais également en France et en Europe, avec plus de cinq millions d’exemplaires produits. À titre d’exemple, il s’est vendu en Europe plus de 131 000 Sportage en 2017, dont 10 688 en France, représentant un quart des ventes totales de la marque dans la région.
Aujourd’hui, le Sportage en est déjà à sa quatrième génération, et le temps est venu pour Kia de le renouveler avec un léger restylage, un peu plus de deux ans après son lancement en 2016. Si l’on notera quelques discrètes nouveautés à l’extérieur comme à l’intérieur, c’est sous le capot que tout se joue, avec l’apparition de nouvelles motorisations répondant aux futures normes antipollution. De quoi tenir tête à une concurrence de plus en plus nombreuse, où l’on retrouve notamment les Peugeot 3008, SEAT Ateca, Opel Grandland X et autres Nissan Qashqai.
Pour découvrir toutes ses nouveautés, nous avons pris le volant d’un Kia Sportage GT Line Premium doté du nouveau 1,6 litre CRDi de 136 chevaux. Direction les routes de la Champagne, dans la région Grand Est, et ses nombreux vignobles, pour apprécier le confort du SUV coréen !
Essai Kia Sportage restylé : premières impressions
Pour son restylage, le Kia Sportage a misé sur la discrétion, avec un bouclier avant redessiné : on y retrouve de nouveaux antibrouillards, ainsi que de nouveaux inserts chromés ou noir laqué, reliant les antibrouillards et la prise d’air inférieure. La célèbre calandre « Tiger Nose » de la marque se dote d’une nouvelle grille en finition noir mat ou noir laqué, tandis que les nouveaux projecteurs Full LED avec feux de jour multifacettes offrent une signature visuelle encore plus technologique et moderne.
À l’arrière, la voiture se distingue par de nouveaux feux à la signature lumineuse à LED, reliés entre eux par une bande lumineuse rouge. Si le procédé était déjà connu sur le premier opus, ici, l’insert chromé disparaît ici pour se retrouver un peu plus bas, dans le bouclier arrière où il relie les nouveaux antibrouillards. Si les changements sont minimes, le résultat se veut plus moderne et distingué : le Kia Sportage s’est donné les moyens de séduire, et on peut dire que l’essai est plutôt réussi !
Notre version d’essai est une finition GT Line Premium, qui se distingue par sa calandre spécifique en finition noir brillant, des sabots de protection façon aluminium, ainsi que des inserts chromés foncés sur le bouclier avant, les bas de caisse et le hayon. Ses jantes alliage de 19 pouces ont été également revues, tandis que la poupe se dote d’un pseudo-diffuseur arrière qui embarque une double canule d’échappement. Pour personnaliser son nouveau Sportage, Kia propose une palette de onze couleurs extérieures, dont six nouvelles teintes métallisées parmi lesquelles le superbe Bleu Fusion, que l’on retrouve aussi sur la nouvelle Ceed.
Essai Kia Sportage restylé : vie à bord
À l’intérieur, la présentation générale ne change pas vraiment, mais quelques améliorations ont vu le jour afin de rendre la voiture un peu plus moderne : en effet, le Kia Sportage restylé bénéficie d’un nouveau volant, ainsi que d’un combiné d’instrumentation modernisé, avec l’arrivée de nouveaux matériaux satinés. Notre version d’essai GT Line Premium est livrée de série avec un toit ouvrant panoramique en verre, un ciel de pavillon noir, ainsi que des sièges chauffants recouverts de cuir noir, qui se dote d’éléments contrastants rouges (surpiqûres et passepoils). Le système multimédia à écran tactile de 8 pouces, compatible Apple CarPlay et Android Auto, est également au rendez-vous, sans oublier le système audio premium JBL de 320 W et ses 8 haut-parleurs.
Au niveau des technologies embarquées, notons l’arrivée de nouvelles aides à la conduite, avec la caméra panoramique à 360°, le régulateur de vitesse adaptatif, ou encore l’alerte vigilance conducteur. Parmi les autres petits détails, le design des commandes de ventilation et de climatisation situées au centre de la planche de bord a également été retravaillé, les boutons se dotant de nouveaux entourages façon aluminium afin d’apporter un peu plus de modernité dans l’ensemble de cet intérieur plutôt classique. Toutefois, l’ergonomie au global a été bien travaillée, et les finitions sont dans l’ensemble correctes, même si on pourra lui reprocher la présence de quelques matériaux peu flatteurs comme des plastiques durs.
L’habitabilité reste généreuse à bord, avec un dossier inclinable aux places arrières afin de choisir entre plus de confort pour les passagers ou davantage d’espace dans le coffre. Celui-ci affiche un volume de 480 litres sur les versions diesel, mais 503 litres sur les versions essence, la faute à la présence du réservoir d’AdBlue.
Essai Kia Sportage restylé : sur la route
Sous le capot du Kia Sportage restylé, nous retrouvons de nouvelles motorisations conformes aux normes Euro 6d-TEMP, avec en essence 1,6 litre GDi de 132 chevaux doté de la boîte BVM6, tandis que les versions diesel sont plus fournies avec un 1,6 litre CRDi de 115 chevaux doté de la boîte BVM6, ou encore le 2,0 litres CRDi Mild Hybrid 48V de 185 chevaux doté de la boîte automatique BVA8. Enfin, notre modèle d’essai est équipé du 1,6 litre CRDi de 136 chevaux, couplé à la boîte double embrayage DCT7. Cette motorisation se décline également en version boîte mécanique BVM6, ainsi qu’en transmissions deux ou quatre roues motrices.
Dès les premiers tours de roue, le petit quatre cylindres diesel s’avère plutôt bruyant, mais malgré tout assez timide : en effet, avec un poids conséquent de plus de 1,6 tonne à vide, 136 chevaux semblent être bien un minimum pour mouvoir la bête. Et même avec un couple généreux de 320 Nm, les performances restent modestes avec un 0 à 100 km/h effectué en 11,8 secondes, la faute à une boîte double embrayage DCT7 plutôt paresseuse, qui a tendance à favoriser l’éco-conduite à tout prix, au détriment de l’agrément. Pour reprendre la main, vous pourrez plutôt favoriser le mode manuel avec l’aide des palettes au volant, ou bien enclencher le mode sport qui aura pour effet de retarder le passage des rapports.
Une philosophie qui incite plutôt à rouler calmement, histoire de profiter du confort de la voiture. En effet, le Kia Sportage n’a pas pour vocation à être malmené, et cela se ressent sur les routes sinueuses avec un comportement plutôt onctueux, avec une prise de roulis présente mais maîtrisée. La tenue de route est toutefois au rendez-vous, mais on regrettera un manque de remontée d’informations dans la direction. Au global, le Sportage appréciera plutôt une conduite souple que dynamique, loin de la Peugeot 3008 qui reste une référence en la matière.
Essai Kia Sportage restylé : en bref
Si le Kia Sportage s’offre un discret restylage de mi-carrière, avec de subtiles modifications extérieures et intérieures, c’est sous le capot que se situent les principales nouveautés, avec une gamme de motorisations essence et diesel conformes aux normes Euro 6d-TEMP. De quoi lui permettre de se remettre au goût du jour, pour tenter de grapiller quelques précieuses parts de marché sur un segment des SUV compacts on ne peut plus concurrentiel, avec comme principal avantage sa garantie 7 ans ou 150 000 km.
Sur la route, même si on aurait apprécié un peu plus de dynamisme, le Kia Sportage reste fidèle à la philosophie de la marque : il s’appréciera bien plus en conduite apaisée sur de longs trajets, qu’en conduite dynamique sur des routes plus sinueuses, la faute à un poids assez conséquent et à une boîte double embrayage assez paresseuse en mode normal.
Au niveau de la consommation, si le constructeur coréen nous indique une valeur mixte de 4,7 l/100km, nous avons relevé lors de notre essai une moyenne d’environ 6,8 litres aux 100 km. Côté tarifs, le Kia Sportage restylé débute à partir de 24 390 € pour une finition Motion dotée du 1,6 litre essence GDi de 132 chevaux. Notre modèle d’essai était quant à lui équipé du 1,6 litre disel CRDi de 136 chevaux, associé à la boîte double embrayage à sept rapports, et affiché à 37 990 € en finition GT Line Premium. Un tarif auquel il faudra penser à rajouter un petit malus écologique de 73 €, applicable en 2018.
Essai Kia Sportage GT Line Premium 1.6 CRDi 136 2WD DCT7 : Fiche Technique
- Moteur : Essence CRDi, 4 cylindres en ligne à 16 soupapes, 1598 cm³, injection directe
- Suralimentation : Turbo
- Puissance : 136 ch DIN (100 kW) à 4 000 tr/min
- Puissance fiscale : 7 CV
- Couple moteur : 320 Nm de 2 000 à 2 250 tr/min
- 0 à 100 km/h : 11,8 secondes
- Vitesse maxi : 180 km/h
- Transmission : Traction avant
- Boîte de vitesses : Double embrayage DCT7 à 7 rapports
- Pneus : 245/45 R19
- Freins : 4 freins à disque dont 2 ventilés
- Suspensions avant : Type MacPherson
- Suspensions arrière : Essieu multibras compact
- Longueur : 4 495 mm
- Largeur : 1 855 mm
- Hauteur : 1 645 mm
- Empattement : 2 670 mm
- Diamètre de braquage : 10,6 mètres
- Volume de coffre : de 480 à 1 469 litres
- Poids à vide : 1 605 kg
- Consommation Urbaine : 5,0 l/100km
- Consommation Extra-Urbaine : 4,5 l/100km
- Consommation Mixte : 4,7 l/100km
- Capacité Réservoir : 62 litres
- Emissions de CO2 : 123 g/km (malus 73 €)
- Norme antipollution : Euro 6d-TEMP
- Année de lancement : 2018
- Prix de base : 24 390 €
- Prix du modèle essayé (hors options) : 37 990 €