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Essai Audi A8 : le luxe n’a pas de frontières

Photo essai Audi A8 V6 TDI (2018)

L’univers du luxe et de la démesure n’a pas de frontières. Cette Audi A8 en est la preuve vivante. Les dernières technologies du moment sont mises en avant pour nous faire rêver et nous donner un aperçu du futur. L’équipe de French Driver a eu l’occasion de prendre le volant du haut de gamme de chez Audi, et en savourant chacune des secondes à son bord.

La majorité des personnes acquièrent un véhicule pour se déplacer tout en conduisant. Cette voiture de série s’apprécie davantage lorsque la conduite s’estompe afin de savourer les trajets en tant que passager. La conduite autonome n’a jamais été aussi aboutie. Quand le temps de conduite s’avérait perdu, il se voit ici sublimé par des fonctionnalités et une connectivité bluffante.

Audi A8 : la première du nom vit le jour en 1988. Au tout début, cette berline est équipée d’un moteur V8. Aujourd’hui elle signe sa quatrième génération. Actuellement au sommet de l’art de la marque aux anneaux, cette A8 a grandement évolué mais a gardé le même état d’esprit, quitte à bousculer les codes de la concurrence.

Essai Audi A8 V6 TDI : premières impressions

Photo essai Audi A8 V6 TDI (2018)

Cette Audi A8 a de quoi aguicher la concurrence : ce mastodonte dégage une immense sérénité avec une élégance vraiment remarquable. Sa carrure en impose sur la route, il faut se pousser devant cette grande dame qui semble flotter sur l’asphalte. Un degré de séduction qui fait mouche avec des avancées esthétiques qui laissent présager du potentiel des futurs modèles Audi.

Une nouvelle structure compose son ossature, il s’agit d’un mélange d’aluminium, de carbone et de magnésium. Ce nouveau bâti lui permet d’allier une grande solidité tout en gardant une certaine souplesse, avec une longueur de 5,17 mètres pour la version berline, qui peut atteindre 5,30 mètres pour la Limousine.

Un charisme bouleversant se dessine : en effet, une énorme calandre Single Frame est prête à parler si elle le pouvait. Cette face se montre agressive et se voit affublée de part et d’autre de la signature lumineuse Matrix LED. Des jantes immenses de 20 pouces viennent épouser les formes de cette A8 : ces jantes de 5 branches style magnésium cassent la finesse du pli latéral, accompagné par des éléments chromés sur la carrosserie.

La grande nouveauté de cette génération se trouve à l’arrière de cette A8. Un style futuriste se dégage avec des blocs lumineux OLED. Ce dispositif permet de s’incorporer parfaitement dans un environnement lumineux en perpétuelle évolution. Ici l’horizontalité prédomine, ce qui lui permet d’asseoir sa grande musculature. En guise de gadget, on remarque une cinématique d’éclairage qui s’anime à l’ouverture de la voiture, certes inutile mais fort sympathique. Les sorties d’échappement de notre V6 n’ont plus leur place et se retrouvent derrière les joncs du bouclier.

Essai Audi A8 V6 TDI : vie à bord

Photo intérieur cuir Audi A8 V6 TDI (2018)

Son esthétique est certes réussie, mais la réelle claque émotionnelle se trouve à l’intérieur de cette Audi A8. Ici, les sièges n’ont plus leur place dans cet habitacle très soigné. Un vrai salon roulant est mis à votre disposition avec de véritables fauteuils réglables et ajustables à souhait. La qualité des matériaux ainsi que les finitions sont à la hauteur d’une premium. Beaucoup de changements ont eu lieu, faisant disparaitre de nombreux boutons et commandes afin d’épurer au maximum l’habitacle.

Enormément de technologies et de gadgets sont mis en avant dans cette A8. Tout d’abord, l’interface graphique est scindée en deux écrans distincts : les informations de l’écran du haut sont réservées à la navigation, tandis que celui du bas s’intéresse au système multimédia. Le tactile prend le dessus : outre les traces de doigts qui peuvent agacer, la réactivité et la sensibilité de la dalle sont ajustables au goût de chacun. Les plus anciens d’entre nous pourront opter pour un retour physique de la dalle permettant de remplacer les touches, en rendant les mêmes sensations que le toucher.

Le tableau de bord s’étire et renforce l’esprit de suprématie. La diversité des matériaux rend l’ensemble harmonieux en passant par du noir laqué, du bois, du cuir et des baguettes chromées. Le Virtual Cockpit est clair et ne prend pas trop de place dans le champ de vision du conducteur. La commande vocale intelligente vous permettra quant à elle de régler la radio, la température du véhicule, l’intensité du son et d’autres éléments, sans pour autant quitter les yeux de la route.

Il y a énormément de choses à dire sur cet intérieur plus que réussi, mais la place du chef se trouve bel et bien à l’arrière. Les passagers arrière ont une emprise totale sur le véhicule, en pouvant changer l’itinéraire de son chauffeur, et régler ce qu’il souhaite dans le véhicule sans lui demander la permission. Deux écrans HD avec une résolution de 1920×720 pixels permettent de naviguer sur de multiples chaînes TV. Une tablette tactile dans l’accoudoir central permet de régler la ventilation, les sièges ou encore les ambiances lumineuses, qui comptent une trentaine de couleurs avec différentes intensités. Le luxe n’a pas de frontières : cette Audi A8 est trop bien équipée pour expliquer de manière exhaustive la totalité de ses capacités.

Essai Audi A8 V6 TDI : la technique

Photo écrans tactiles Audi A8 V6 TDI (2018)

L’Audi A8 est la voiture connectée du moment : un panel d’outils, de caméras et de capteurs permettent à la voiture de réagir à tout moment. Cette berline est capable d’atteindre un niveau de 3 sur 5 pour la conduite autonome. Non autorisée à ce jour en France, ce dispositif est fort appréciable quand le trafic s’intensifie. Ce pilote automatique AI Traffic Jam peut être activé lorsque la chaussée est séparée par un terre-plein et que la vitesse ne dépasse pas les 60 km/h.

Somptuosité oblige, la berline est comme posée sur un rail : les aspérités de la route sont lissées et stabilisent parfaitement la monture. La suspension active mise en place favorise un comportement routier optimum dans les mouvements de tangage et de roulis. De plus, les 4 roues sont directrices et la motricité est distribuée par 3 différentiels : un central, un avant et un arrière.

Aujourd’hui, l’aspect sécuritaire va bien plus loin puisqu’une fonction spécifique sur la suspension active a été installée : lorsqu’un choc latéral est détecté par les radars du flanc, ce dispositif va rehausser de 8 centimètres le côté concerné afin de protéger davantage les occupants. Les portes d’une nature déformable ne sont pas faites pour restreindre une forte énergie de collision dans l’habitacle. Le but de ce système est de transmettre l’énergie cinétique au plancher de cette A8 afin de limiter l’intrusion dans le véhicule, et ainsi éviter les éventuelles blessures des passagers.

Nous sommes chaque jour en mouvement dans un environnement qui évolue, et cette Audi A8 observe elle aussi son environnement afin de réagir en cas de problème. Dotée du capteur Pre Sense, elle freinera in extrémis pour éviter un passage chez le carrossier : la voiture analyse les panneaux, les cyclistes, les piétons et peut réagir à notre place, et si vous franchissez une ligne blanche, un léger coup de volant vous remettra dans la file. Même la Connect Key donne le pouvoir aux smartphones pour ouvrir cette berline. Il y a donc énormément de gadgets, qui, pour certains, n’ont pas encore leur place dans le quotidien, mais l’auront sûrement dans un futur proche.

Essai Audi A8 V6 TDI : sur la route

Photo essai route Audi A8 V6 TDI (2018)

Pour son lancement, Audi propose une version V6 TDI d’une cylindrée de 3,0 litres développant 286 chevaux. De futures versions verront le jour prochainement, dont l’A8 e-tron hybride électrique rechargeable de 449 chevaux ou bien le W12 de 585 chevaux appréciable sur la version limousine.

Nul doute que le confort est maître à bord, couplé à une insonorisation de très haute qualité. La suspension AI Active gomme les trous à la perfection. Ce système limite les mouvements de caisse, et ce même au freinage et à l’accélération. L’assiette de l’Audi A8 reste figée quel que soit l’état de la route ou bien de la conduite du chauffeur.

Il est vrai qu’une berline de 2.0 tonnes n’est pas tout à fait dynamique, mais pas celle-ci. Cette motorisation V6 en a sous la pédale et propulse l’A8 de 0 à 100 km/h en à peine 6 secondes. Le couple est surprenant avec 600 Nm transmis par trois différentiels, dont un actif à l’arrière. Cette transmission quattro ainsi que la boîte de vitesse Tiptronic à 8 rapports promène les occupants dans un rythme dynamique, tout en gardant un univers feutré.

Les quatre roues directrices font des miracles pour un véhicule de ce gabarit. Celles-ci réduisent le rayon de braquage, permettant ainsi d’enrouler les virages plus facilement. La conduite d’un tel engin n’a peut-être jamais été aussi facile, mais il ne faut surtout pas oublier que cette A8 est vraiment faite pour se faire conduire !

Essai Audi A8 V6 TDI : en bref

Photo bouclier avant Audi A8 V6 TDI (2018)

Au sommet de son art, Audi met la barre très haut avec son A8. Pourtant, la concurrence ne délaisse pas ce marché avec deux grandes dames, la BMW série 7 et la Mercedes Classe S. Un point fort pour cette Audi : c’est la connectivité dans le monde qui l’entoure, la rendant presque autonome.

Cette A8 veut bousculer les codes et inaugure un changement stylistique avec sa face arrière. En effet, c’est la première de la gamme à arborer des feux arrière qui se rejoignent, ce qui élargit d’avantage cette berline et lui confère un certain prestige. Le temps passe, l’évolution gagne du terrain, les ingénieurs d’Ingolstadt sont capables de faire de belles choses, et ils viennent de le prouver une nouvelle fois.

Lorsque nous ouvrons la porte et que nous nous installons à son bord, c’est accompagné d’un grand sourire : la qualité est très bonne avec un choix de matériaux osé qui renforce le coté premium. Une connectivité en avance sur son temps rattrape les films de science-fiction. Le futur n’a jamais été aussi proche, mais le prix n’est pas un mirage. Pour acquérir ce modèle A8 50 TDI il faudra débourser la bagatelle de 92 600 €, hors options.

Essai Audi A8 50 TDI V6 286 Quattro Titronic BA8 : Fiche Technique

Photo moteur 3.0 V6 TDI 286 Audi A8 (2018)

  • Moteur : Diesel TDI, 6 cylindres en V à 24 soupapes, 2967 cm³, injection directe
  • Position : Longitudinale
  • Suralimentation : Turbo
  • Puissance : 286 ch DIN (210 kW) de 3.750 à 4.000 tr/min
  • Puissance fiscale : 17 CV
  • Couple moteur : 600 Nm (61,2 mkg) de 1.250 à 3.250 tr/min
  • 0 à 100 km/h : 5,7 secondes
  • Vitesse maxi : 250 km/h (limité électroniquement) et 264 km/h (non limité)
  • Transmission : Intégrale permanente
  • Boite de vitesse : Boîte automatique Titronic à 8 rapports (train planétaire)
  • Pneus : 235/60 R17
  • Freins : 4 freins à disque ventilés
  • Suspensions avant : Essieu à quatre bras, triangulation inf. et sup., barre antiroulis
  • Suspensions arrière : Bras trapézoidaux, barre antiroulis
  • Longueur : 5 172 mm
  • Largeur : 1 945 mm
  • Hauteur : 1 473 mm
  • Empattement : 2 998 mm
  • Diamètre de braquage : NC
  • Volume de coffre : 550 litres
  • Poids à vide : 1 975 kg
  • Consommation Urbaine : 6,3 l/100 km
  • Consommation Extra-Urbaine : 5,1 l/100 km
  • Consommation Mixte : 5,6 l/100 km
  • Capacité Réservoir : 82 litres
  • Emissions de CO2 : 152 g/km (Malus : + 2 610 €)
  • Norme antipollution : Euro VI
  • Année de lancement : 2017
  • Prix de base : 90 600 €
  • Prix du modèle essayé : 124 200 €

Photos : Essai Audi A8 V6 TDI (2018)

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