Bentley Continental GT V8 S : tout est dans le détail

Avec la nouvelle Bentley Continental GT V8 S, le constructeur britannique offre un supplément d’âme à son V8 avec ce bloc biturbo de 4.0 litres de cylindrée qui développe désormais 521 chevaux…

Quoi de mieux qu’une Bentley pour asseoir son statut social ? Ferrari ? Porsche ? Maserati ? Peut-être, mais une Bentley a quelque chose que les autres n’ont pas. Quelque chose que l’on trouve uniquement outre-manche, un savoir-faire inimitable, reconnaissable entre mille. Elle a du charme, un charme britannique.

Un charme qui opère dès le premier coup d’oeil. Les designers ont paré cette Bentley Continental GT V8 S avec de nouvelles jantes de 20 pouces, d’une calandre noire brillant, d’une lame aérodynamique à l’avant et d’un nouveau diffuseur relativement discret à l’arrière. Quelques badges « V8 S » viennent s’immiscer ici et là sur les flancs, le spoiler avant et les jupes latérales sont désormais en carbone. La hauteur de caisse a été abaissée de 10 mm pour un gain en aérodynamisme.

A l’intérieur c’est boisé, c’est chromé et c’est enveloppé de cuir, pour un ensemble très qualitatif sans extravagance, hormis un bandeau sur la garniture de toit en cuir qui rappelle la couleur de la sellerie principale.

Version alternative à la Bentley Continental GT équipée du gros bloc W12 d’origine Volkswagen, le moteur 4.0 litres V8 biturbo développe 521 chevaux (disponibles à 6.000 tr/min) et 680 Nm de couple (à partir de 1.700 tr/min). Le tout est couplé à une boite automatique à 8 rapports qui distribue la cavalerie sur les quatre roues motrices.

Les performances sont bien évidemment au rendez-vous avec un 0 à 100 km/h abattu en 4,5 secondes et une vitesse de pointe de 308 km/h. Des chiffres en baisse puisqu’elle gagne 3 dixièmes de mieux par rapport à la version V8 classique pour un poids identique compris entre 2.750 et 2.900 kg.

Le constructeur britannique a raffermi les suspensions et les amortisseurs et a renforcé la barre anti-devers pour minimiser cette sensation de paquebot routier au profit d’un dynamisme accru.

Habituellement, on se ficherait royalement de la consommation de ce type d’engin, mais ici, force est de constater que Bentley a voulu rentrer dans le rang en proposant un système de désactivation des cylindres, permettant au vaisseau de naviguer avec seulement quatre cylindres et de réduire la consommation à seulement 10,6 l/100 km.

Fidèle destrier de la couronne depuis quelques décennies, permettez-moi quelques réserves sur le fait que ce modèle vienne s’immiscer dans la cour au risque que les balades dominicales de la souveraine ne deviennent une alternative à Goodwood… délocalisé à Buckingham.