French Driver vous invite à bord de la cinquième génération de la Nissan Micra, pour une prise en mains de cette nouvelle citadine nipponne Made in France !
Lancée en 1982, la Nissan Micra fête cette année ses 35 ans, et se renouvelle à cette occasion avec l’arrivée d’une cinquième génération, étroitement liée à la Renault Clio à qui elle emprunte notamment ses motorisations, et aux côtés de laquelle elle est produite sur les chaînes de l’usine de Flins, dans les Yvelines.
Une citadine japonaise fabriquée en France ? Voici qui n’est pas sans rappeler l’une de ses concurrentes, la Toyota Yaris produite à Valenciennes… Toutes deux jouent en effet sur le registre du « Made in France » afin de tenter de grappiller quelques précieuses parts de marché sur le segment B. Et Nissan ose même une série spéciale « Made in France » pour accompagner le lancement de sa nouvelle Micra !
Mais est-ce assez pour inquiéter les références du segment, Peugeot 208 en tête, sans oublier les Renault Clio, Ford Fiesta et Citroën C3 ? Pour découvrir cette nouvelle Micra, nous en avons pris le volant à l’occasion d’une première prise en mains sur les routes de la région parisienne…
Essai Nissan Micra V : premières impressions
Si à première vue, avec sa silhouette ramassée, ses rétroviseurs similaires ou ses poignées de portes arrière dissimulées, cette Nissan Micra V semble être basée sur la plateforme de la Renault Clio IV, ces dernières ne sont pas si proches que cela, puisqu’en réalité la nouvelle Micra repose sur une évolution de la plateforme V de Nissan, qui équipait déjà la précédente génération de Micra ou encore la Note. En revanche, l’héritage de l’alliance avec Renault est bien là, puisque celle-ci n’est autre qu’une adaptation de l’ancienne plateforme B de Renault, qui équipait notamment… la Clio III !
Faire du neuf avec du vieux, voici qui pourrait inquiéter les fans de Nissan, mais il n’en est rien, puisque cette cinquième itération de la Micra adopte un style totalement inédit, avec une croissance brutale qui lui fait gagner 17 cm en longueur, pour atteindre les 3,99 mètres au total. Et son look est assez détonnant sur le segment, puisqu’elle adopte des lignes tendues et une face avant qui semblent tout droit sortir d’un manga : l’effet est clairement plus exubérant que la précédente génération, mais résolument en phase avec les dernières productions de la marque.
Ce qui est sûr, c’est que son design ne plaira pas à tout le monde, mais devrait séduire les clients recherchant une voiture qui ne ressemble à aucune autre. Et ce ne sont pas les plus de 100 possibilités de personnalisation qui nous diront le contraire, avec plusieurs couleurs de carrosserie vives comme le Bleu Electrique, l’Orange Racing, ou encore le Rouge Volcano de notre modèle d’essai, complétées par des packs extérieurs qui modifient les coques de rétroviseurs, les inserts de boucliers avant et arrière, les baguettes latérales ou les jantes alliage, sans oublier les stickers de flancs, de capot et de toit.
Essai Nissan Micra V : vie à bord
La personnalisation est également de rigueur dans l’habitacle, avec des matériaux et des coloris spécifiques pour les sièges, les habillages de portes et la planche de bord. Si cette dernière s’avère soignée et accompagnée de matériaux moussés en partie haute, nous n’échapperons pas aux inévitables plastiques durs que l’on retrouvera par exemple en partie basse. Heureusement, les assemblages sont pour la plupart corrects, et l’évolution est flagrante face à la précédente génération.
L’habitabilité se situe quant à elle dans la moyenne du segment, avec une garde au toit et aux jambes assez juste à l’arrière pour les grands gabarits, mais des places avant accueillantes. La Micra se rattrape avec un coffre généreux, qui offre un volume de 300 litres, pouvant passer à 1004 litres une fois la banquette arrière rabattue.
Comme toutes ses concurrentes, la Nissan Micra ne fait pas l’impasse sur la technologie avec de nombreuses assistances à la conduite, telles que la surveillance des angles morts, les feux de route automatiques, la lecture des panneaux, le freinage d’urgence intelligent ou encore l’alerte au franchissement de ligne. Au centre de la planche de bord, nous retrouvons un écran tactile de 7 pouces qui contrôle le système multimédia Nissan Connect, compatible Apple CarPlay. Celui-ci est complété par un système audio signé Bose Personal, dont la qualité sonore peine à convaincre face aux systèmes JBL ou Bang & Olufsen qui équipent notamment la Peugeot 208 ou la nouvelle Ford Fiesta.
Essai Nissan Micra V : sur la route
Sous le capot de cette nouvelle Micra, nous retrouvons le quatre cylindres diesel 1,5 litre dCi de 90 chevaux, ainsi qu’en essence le trois-cylindres turbocompressé 0,9 litres IG-T de 90 chevaux. En entrée de gamme, l’offre est complétée par un trois-cylindres 1,0 litre atmosphérique de 71 chevaux, qui équipe notre modèle d’essai : un bloc inédit chez Nissan mais qui, en réalité, a été emprunté à la Dacia Sandero dans la banque d’organes du groupe Renault.
La nouvelle Nissan Micra se montre plutôt à l’aise en ville : elle se révèle alors légère, souple et agile, avec une direction douce et des suspensions bien dosées. La commande de boîte est en revanche assez imprécise, dommage donc qu’une transmission automatique ne soit pas proposée afin de lui offrir plus de souplesse. Le moteur, assez rugueux et sonore lors des accélérations, se révèle quant à lui plus discret une fois à vitesse stabilisée.
Lorsqu’on l’emmène en dehors des villes, sans surprise, le bilan est un peu plus mitigé. En effet, si le moteur est vaillant du haut de ses 71 chevaux, il se révèle rapidement poussif dès que l’on souhaite accélérer le rythme, et nous incite à adopter une conduite plus apaisée : la faute à un étagement de boîte assez long et à un couple peu généreux à bas régime, qui nous obligent bien souvent à rétrograder afin de relancer la voiture, et à rouler haut dans les tours pour conserver un minimum d’agrément. Une faiblesse que trahissait déjà la lecture de sa fiche technique, avec un 0 à 100 km/h effectué en 16,4 secondes : on n’est pas loin d’un record de lenteur… Et c’est fort dommage, car la nouvelle Micra offre un bon compromis confort/tenue de route, avec une prise de roulis présente mais maîtrisée en courbes, ainsi qu’un freinage suffisamment mordant, même si l’on pourra noter une course de pédale plutôt longue.
Essai Nissan Micra V : en bref
La nouvelle Nissan Micra offre un design inédit et des possibilités de personnalisation qui devraient séduire une clientèle à la recherche d’une voiture sortant de l’ordinaire. Si elle est à l’aise en ville, elle ne devrait pas pour autant inquiéter les références du segment, Peugeot 208 en tête, avec ses prestations dynamiques assez timides. En effet, alors que la voiture offre un comportement routier plutôt sain, cette petite motorisation essence de 71 chevaux se révèle insuffisante pour un usage polyvalent, en étant assez poussive une fois lancée sur la route. Pour cela, nous vous conseillons plutôt de vous tourner vers la version turbocompressée, forte de 90 chevaux.
Côté budget, la nouvelle Nissan Micra est affichée à partir de 13 590 €, pour une finition Visia dotée du 1,0 litre essence de 71 chevaux. Notre modèle d’essai, équipé du même bloc mais en finition de cœur de gamme Acenta, s’affiche quant à lui à 15 790 €, hors options. Les tarifs, en phase avec ceux de la concurrence, grimpent jusqu’à 21 590 € pour une finition Tekna dotée du 1.5 dCi de 90 chevaux, mais à l’occasion de son lancement, la série spéciale « Made in France » limitée à 500 exemplaires se dote de nombreux équipements de série pour un tarif de 13 500 € (soit un avantage client de plus de 2 800 €, la rendant plus attractive que l’entrée de gamme Visia !).
Au niveau des consommations, nous avons relevé une moyenne de 5,9 litres aux 100 km lors de notre essai sur des parcours variés en région parisienne. Un chiffre légèrement supérieur, mais sans excès, aux 4,6 l/100 km affichés par Nissan, soit des émissions de 103 g/km de CO2. Ces émissions contenues permettent à tous les modèles de la gamme Micra d’échapper au malus écologique.
Essai Nissan Micra V Acenta 1.0 71 ch BVM5 : Fiche Technique
- Moteur : Essence atmosphérique, 3 cylindres en ligne à 12 soupapes, 999 cm³, injection multipoint
- Puissance : 71 ch DIN (52 kW) à 6 300 tr/min
- Puissance fiscale : 4 CV
- Couple moteur : 95 Nm à 3 500 tr/min
- 0 à 100 km/h : 16,4 secondes
- Vitesse maxi : 158 km/h
- Transmission : Traction avant
- Boîte de vitesses : Mécanique à 5 rapports
- Pneus : 195/55 R16
- Freins : 2 freins à disque AV, tambours AR
- Suspensions avant : Type Mac Pherson triangulé
- Suspensions arrière : Essieu de torsion à bras tirés
- Longueur : 3 999 mm
- Largeur : 1 743 mm
- Hauteur : 1 455 mm
- Empattement : 2 525 mm
- Diamètre de braquage : 10,0 mètres
- Volume du coffre : de 300 à 1004 litres
- Poids à vide : 1 045 kg
- Consommation Urbaine : 5,9 l/100 km
- Consommation Extra-Urbaine : 3,8 l/100 km
- Consommation Mixte : 4,6 l/100 km
- Capacité Réservoir : 41 litres
- Emissions de CO2 : 103 g/km
- Norme antipollution : Euro VI
- Année de lancement : 2017
- Prix de base : 13 500 €
- Prix du modèle essayé (hors options) : 15 790 €