Essai Hyundai Ioniq Plug-in : le meilleur des deux mondes

French Driver vous invite à bord de la nouvelle Hyundai Ioniq Plug-in, troisième membre de la famille Ioniq doté d’une motorisation hybride essence rechargeable, qui permet une autonomie allant jusqu’à 63 km en mode 100% électrique !

Si bannir les véhicules essence et diesel de notre paysage automobile est plus une utopie qu’une réelle solution, voici probablement l’alternative la plus pertinente aux traditionnelles motorisations 100% thermiques, dans un climat de plus en plus hostile à l’automobile : la Hyundai Ioniq Plug-in se dote en effet d’une chaîne de traction hybride essence électrique rechargeable, capable de rouler jusqu’à 63 km en mode tout électrique, et ce sans aucune émission. Mais elle dispose également d’un moteur thermique pour parcourir de plus longues distances : l’alliance des deux permet d’offrir une puissance cumulée de 141 chevaux, et elle est particulièrement sobre avec une consommation moyenne de seulement 1,1 l/100 km, pour des émissions de CO₂ contenues à 26 g/km.

Cette Hyundai Ioniq Plug-in offre une alternative sérieuse aux Toyota Prius et Auris, après la version hybride dénommée Ioniq Hybrid (retrouvez notre essai de la Hyundai Ioniq Hybrid) ainsi que la version 100% électrique Ioniq Electric : au total, ce sont trois versions qui répondent chacune à des besoins distincts. Nous avons pu prendre en main cette nouvelle Ioniq Plug-in sur les routes de la région parisienne, pour découvrir tous ses atouts !

Essai Hyundai Ioniq Plug-in : premières impressions

La Hyundai Ioniq offre pas moins de trois motorisations électrifiées différentes sous une même carrosserie. Si la version Electric se distingue facilement avec sa calandre pleine, cette version Plug-in est plus discrète et se dote de quelques éléments spécifiques comme les feux de croisement à LED ou encore les jantes aluminium spécifiques de 16 pouces, sans oublier la trappe à l’avant gauche de la voiture, permettant de la recharger. Pour le reste, les attributs stylistiques sont partagés avec la version Hybrid, avec notamment la calandre, les feux de jour à LED verticaux en forme de C, ainsi que l’insert coloré bleu ou argent soulignant les boucliers avant et arrière.

Son élégante silhouette de berline, élancée et aérodynamique, lui permet d’afficher un coefficient de traînée de seulement 0,24, parmi les meilleurs du marché. Au catalogue, nous retrouvons pas moins de six teintes de carrosserie, dont ce sympathique « Marina Blue » qui équipe notre modèle d’essai, mais également d’autres teintes plus classiques comme les Polar White, Platinum Silver, Phantom Black, Iron Grey et Demitasse Brown.

La face arrière est quant à elle scindée en deux parties, avec un petit becquet situé au milieu de la lunette, qui embarque le troisième feu stop et qui donne naissance aux deux feux arrière. Si le gain aérodynamique est indéniable, cette configuration assez insolite a malheureusement pour inconvénient de réduire la visibilité vers l’arrière. Fort heureusement, la caméra de recul fournie de série et les radars d’aide au stationnement permettent de limiter ce problème lors des manœuvres.

Essai Hyundai Ioniq Plug-in : vie à bord

À bord, nous retrouvons une ambiance assez sobre, qui s’agrémente de quelques touches colorées bleues sur notre modèle d’essai équipé d’un cuir noir « Lava Stone » : surpiqûres et passepoils des sièges, inserts autour des aérateurs latéraux et centraux, autour du bouton de démarrage ou sur le volant. Sur la version équipée du cuir beige « Afternoon Breeze », ces inserts colorés passent en blanc. L’habitabilité est accueillante que ce soit à l’avant ou à l’arrière, et bien que la présentation soit assez classique, les matériaux et l’ergonomie des commandes sont très corrects, et tout vous tombe bien sous la main.

La Hyundai Ioniq Plug-in est disponible en un seul niveau de finition dénommé « Executive », assez bien fourni de série avec notamment l’accès mains-libres et démarrage sans clé, l’aide au stationnement avant et arrière, la caméra de recul, l’assistance active au maintien de voie, la climatisation automatique bi-zone, le freinage d’urgence autonome, le régulateur de vitesse adaptatif, sans oublier les sièges en cuir, chauffants et ventilés à l’avant, et avec mémorisation de la position pour le siège conducteur. Au centre de la planche de bord, se trouve un écran tactile de 8 pouces, qui embarque le système d’infodivertissement et de navigation GPS habituel des derniers modèles du groupe Hyundai Kia, enrichi ici de plusieurs menus vous permettant de surveiller le flux d’énergie du système hybride, la consommation et l’autonomie, ainsi que d’en configurer le fonctionnement, comme la programmation de la charge en heures creuses afin de faire des économies.

Sur cette version Plug-in, nous retrouvons sous le plancher de coffre et sous la banquette arrière les batteries Lithium-ion Polymère disposées en deux parties, et d’une capacité totale de 8,9 kWh. Malgré cela, l’espace de chargement reste relativement correct avec un volume de 341 litres, pouvant atteindre 1 401 litres une fois la banquette rabattue. Selon Hyundai, il vous faudra compter environ 3h15 pour une recharge complète avec un câble Type 2 sur une prise domestique de 220 V (2,7 kW), tandis que l’utilisation d’une station de charge est également possible, grâce à un chargeur embarqué de 3,3 kW, qui vous permettra de recharger la batterie en 2h45 environ.

Essai Hyundai Ioniq Plug-in : sur la route

Sous le capot de cette Hyundai Ioniq Plug-in, nous retrouvons un moteur quatre cylindres essence 1.6 GDi de 105 chevaux, couplé à un moteur électrique de 61 chevaux (45 kW). L’association des deux développe une puissance cumulée de 141 chevaux et un couple de 265 Nm, et cette combinaison offre une autonomie de 63 km en mode tout électrique, pour des émissions de 26 g/km de CO₂ en moyenne.

Dès les premiers tours de roue, la voiture s’avère souple et plaisante à conduire, notamment grâce sa boîte automatique à double embrayage, dont le passage des six rapports est fluide et sait se faire oublier. Celle-ci est un véritable atout face à sa concurrente de chez Toyota, qui dispose d’une boîte CVT à variation continue qui peine à convaincre, et vous disposez même de palettes au volant pour plus de maîtrise en conduite dynamique.

Avec un tempérament plus axé sur le confort que la sportivité, la voiture restera agréable à mener à allure raisonnable, mais montrera vite ses limites à plus vive allure : en effet, son poids assez conséquent de 1 570 kg n’est pas le meilleur allié de l’agilité, et sa direction, plutôt souple et facile à manier, manque un peu de consistance dans les enchaînements de virages, avec une légère tendance au sous-virage. Toutefois, le roulis est maîtrisé et la tenue de route est au rendez-vous, notamment grâce à un centre de gravité placé assez bas, et le freinage est suffisamment bien dimensionné pour retenir la voiture. Quant aux performances, elles sont plutôt honorables, avec un 0 à 100 km/h avalé en 10,6 secondes pour une vitesse maximale de 178 km/h.

Plusieurs modes de conduite sont disponibles : le mode hybride est actif par défaut, et c’est celui-ci que nous avons le plus souvent utilisé lors de notre essai. En pratique, la voiture détermine le meilleur moment pour solliciter le moteur électrique seul, le moteur thermique seul, ou bien les deux en même temps, en fonction du type de conduite adopté et du niveau de charge de la batterie, mais il est également possible de forcer un mode de conduite grâce aux boutons dédiés à cet effet. Lorsque la voiture démarre en mode 100% électrique, elle se déplace alors dans le plus grand des silences, et si l’accélérateur n’est pas sollicité de manière forte, il est alors possible de parcourir de nombreux kilomètres sans consommer une seule goutte de carburant (jusqu’à 63 km selon Hyundai).

La batterie se recharge automatiquement lors des phases de freinage et de décélération, mais également de manière intelligente grâce à l’aide de la cartographie GPS, afin d’anticiper et d’adapter la gestion énergétique de la voiture aux dénivelés plus ou moins forts sur votre route. Toutefois, n’espérez pas retrouver l’intégralité de son autonomie lors de la conduite : cela devra se faire en la branchant de manière plus conventionnelle, sur une prise murale ou une borne de recharge.

Lorsque le rythme s’accélère ou que la batterie n’est plus suffisamment chargée, le moteur thermique redémarre de manière assez discrète afin d’offrir plus de puissance, notamment pour circuler sur autoroute. Lorsque l’accélérateur est encore plus fortement sollicité, le mode Sport s’active : les deux motorisations thermique et électrique fonctionnent alors de concert, afin d’offrir le maximum de leurs performances. Cette polyvalence est le vrai point fort de cette chaîne de traction hybride, qui offre un tempérament différent à la voiture en fonction des circonstances.

Essai Hyundai Ioniq Plug-in : en bref

La Hyundai Ioniq Plug-in offre le meilleur des deux mondes en se posant comme une alternative intéressante aux motorisations 100% thermiques ou 100% électriques, tout en affichant une économie à l’usage non négligeable. En effet, si la consommation moyenne est annoncée à seulement 1,1 l/100 km, en pratique, nous avons relevé une valeur plus raisonnable de 3,6 litres aux 100 km lors de notre essai. Selon votre usage, la consommation d’essence pourrait même régulièrement flirter avec le néant, tant le roulage en mode 100% électrique s’avère efficace, notamment lors des trajets en ville. Cela nécessitera toutefois de bien penser à recharger la batterie, en branchant la voiture à une prise murale ou à une borne de recharge.

Niveau budget, si la gamme de la Ioniq débute à partir de 26 100 €, il vous faudra compter un prix de 36 100 € (hors options) pour une version Plug-in. Un tarif plutôt raisonnable et affiché 800 € moins cher qu’une Toyota Prius Hybride Rechargeable (36 900 €), qui se révèle moins puissante et moins bien fournie de série. Avantage ici à la Hyundai, non seulement pour le portefeuille et sa dotation, mais aussi pour son agrément de conduite bien supérieur, grâce à la présence d’une vraie boîte de vitesses à double embrayage : une belle surprise !

Dans tous les cas, n’oubliez pas que, du moins jusqu’à la fin de l’année, un bonus écologique de 1 000 € vous sera accordé pour l’achat de l’un de ces deux modèles. Et pour finir de vous convaincre, Hyundai vous propose de son côté une garantie de 5 ans kilométrage illimité, ainsi que de 8 ans ou 200 000 km pour la batterie.

Essai Hyundai Ioniq Plug-in Executive 1.6 GDi 141 DCT6 : Fiche Technique

• Année de lancement : 2017
• Prix de base : 26 100 €
• Prix du modèle essayé (hors options) : 36 100 €

Photos : essai de la Hyundai Ioniq Plug-in (2017)