Essai Alfa Romeo Stelvio : le premier SUV au biscione

French Driver vous emmène sur les routes du massif des Alpilles pour l’essai du nouvel Alfa Romeo Stelvio, le premier SUV de la marque au biscione, élégant et sportif…

Le segment des SUV est en plein essor en Europe, et pour faire face à la concurrence allemande ainsi qu’aux nouvelles Jaguar F-Pace et autres Volvo XC60, Alfa Romeo commercialise son tout premier SUV : le Stelvio, qui tire son nom du plus haut col de montagne en Italie, dont la route sinueuse légendaire s’étend sur 75 virages et plus de 20 kilomètres. Le terrain de jeu idéal pour ce nouveau SUV sportif ?

Pour le découvrir, Alfa Romeo nous a donné rendez-vous dans le massif des Alpilles, dans la région d’Avignon, pour prendre en main une version diesel de 210 chevaux, associée à une boîte automatique AT8. De quoi nous aider à patienter avant l’arrivée de la redoutable version sportive Quadrifoglio !

Essai Alfa Romeo Stelvio : premières impressions

Au premier coup d’œil, nous retrouvons les lignes directrices du style de la nouvelle Giulia, et tout comme celle-ci, l’Alfa Romeo Stelvio n’est pas sans rappeler ses concurrentes allemandes de profil. Plus grande que la Giulia, le Stelvio est un SUV dont l’assiette est logiquement plus haute (+24 cm), et qui culmine à 1,67 mètre de haut, pour 4,69 mètres de long et 1,90 mètre de large.

SUV résolument sportif, le nouveau Stelvio se distingue par des lignes épurées, aux proportions généreuses et imposantes avec des ailes musclées, ainsi que des formes sculptées comme par exemple ces portières creusées. Les optiques avant sont effilées et encadrent la fameuse calandre « trilobo » d’Alfa, qui se dote de larges grilles façon nid d’abeille.

La partie arrière s’inscrit dans le même esprit avec des feux sobres à la signature lumineuse simple, ainsi qu’un becquet et deux larges canules d’échappement pour le côté sportif. Les flancs et le bouclier arrière sont complétés par de discrètes protections en plastique noir, complétés par un sabot en aluminium à l’arrière pour lui donner un aspect plus robuste de baroudeur chic.

Essai Alfa Romeo Stelvio : vie à bord

À bord, nous sommes en terrain connu avec un habitacle qui n’est également pas sans rappeler celui de la Giulia, avec ici une position de conduite plus haute de 19 cm. L’esprit est sportif avec des inserts en aluminium, le sélecteur « DNA » d’Alfa qui permet de choisir entre trois modes de conduite, ou encore le bouton de démarrage au volant inspiré de ses cousines au cheval cabré. Les matériaux sont de qualité, avec des inserts en bois et en aluminium selon les versions, sans oublier les incontournables plastiques moussés. Dans le détail, certains pourront lui reprocher que ses concurrentes allemandes font mieux sur ce point, mais rien de bien méchant toutefois puisque la finition reste tout à fait correcte.

L’instrumentation est claire et lisible, tandis que l’écran de 8,8 pouces, situé au centre de la planche de bord, n’est malheureusement pas tactile mais se commande grâce à une molette située au niveau du levier de vitesses. L’ensemble est assez simple d’utilisation, mais l’ergonomie et l’organisation des menus de l’écran nécessiteront un petit temps d’adaptation.

Les sièges accueilleront confortablement les deux occupants à l’avant, avec un très bon maintien, tandis que les places arrière offrent un espace aux jambes généreux, permettant à deux adultes de voyager confortablement, tandis que la place centrale de la banquette sera à réserver à un enfant, ou un adulte sur de courts trajets. Le coffre affiche un volume de 525 litres, qui se révèle toutefois légèrement moins généreux que la moyenne de la catégorie.

Essai Alfa Romeo Stelvio : les motorisations

En attendant la plus puissante version Quadrifoglio avec son moteur V6 de 510 chevaux, l’Alfa Romeo Stelvio propose sous son capot un choix de deux motorisations diesel et deux motorisations essence, dont voici le détail :

• Le 2.0 Turbo essence 200 ch AT8 : 200 ch à 4 500 tr/min, 330 Nm à 1 750 tr/min, 161 g/km CO₂
• Le 2.0 Turbo essence 280 ch AT8 : 280 ch à 5 250 tr/min, 400 Nm à 2 250 tr/min, 161 g/km CO₂
• Le 2.2 diesel 180 ch AT8 : 180 ch à 3 750 tr/min, 450 Nm à 1 750 tr/min, 124 g/km CO₂
• Le 2.2 diesel 210 ch AT8 : 210 ch à 3 750 tr/min, 470 Nm à 1 750 tr/min, 127 g/km CO₂

Avec des émissions de CO₂ situées entre 127 et 161 g/km, ces motorisations sont soumises à un malus de 50 à 2940 €. La version 2.2 diesel de 180 chevaux ne subit quant à elle aucun malus écologique.

Essai Alfa Romeo Stelvio : le tarif et les équipements

La gamme du nouvel Alfa Romeo Stelvio propose trois niveaux de finitions, complétées par une finition Business destinée aux professionnels :

• Stelvio : à partir de 41 300 €
• Business : à partir de 43 100 €
• Super : à partir de 45 300 €
• Lusso : à partir de 49 600 €
• First Edition : à partir de 57 400 €

L’équipement de série est riche et nous retrouvons dès l’entrée de gamme de nombreux systèmes de sécurité tel que l’alerte anticollision avec détection des piétons, le système d’aide au freinage d’urgence ou encore l’alerte de franchissement de ligne. Sont de série également la climatisation automatique bi-zone, l’aide au stationnement arrière, le hayon électrique, l’allumage automatique des feux et des essuie-glace, ou encore le frein de parking électrique.

Toutefois, face à la concurrence, le Stelvio souffre du manque de certains équipements embarqués et technologies de sécurité dernier-cri, qui devraient arriver ultérieurement lors d’une prochaine mise à jour, ou au plus tard pour le restylage de mi-carrière de la voiture.

À l’occasion du lancement, Alfa Romeo commercialise également une édition spéciale suréquipée dénommée « First Edition » basée sur la finition haut de gamme Lusso et qui propose de nombreux équipements supplémentaires comme l’accès sans clé, les jantes alliage de 20 pouces, les vitres arrière surteintées ou encore un système audio Sound Theatre doté de 10 haut-parleurs.

Essai Alfa Romeo Stelvio : sur la route

C’est assez rare sur le segment pour le souligner, mais le Stelvio est un vrai SUV sportif : nous découvrons dès les premiers kilomètres un véritable plaisir de conduire, et une fois de plus, Alfa Romeo ne nous a pas déçus sur ce point ! Comme pour la Giulia, le Stelvio est agile et maniable, avec une direction légère et directe, et ses suspensions offrent un bon compromis entre confort et tenue de route. Contrairement à certains de ses concurrents, la prise de prise de roulis est maîtrisée, et la conduite se révèle à la fois amusante et sécurisante, d’autant plus avec son freinage mordant et cette transmission intégrale Q4 conçue pour décupler les sensations.

En effet, dans la majorité des situations, le Stelvio se comporte comme une propulsion, avec toute la motricité distribuée uniquement sur les roues arrière, pour plus d’agilité. Lorsque les conditions d’adhérence le nécessitent, le système Q4 peut envoyer jusqu’à 50% du couple sur les roues avant, de quoi le transformer en un véritable 4×4. Et pour aller plus loin dans l’expérience de conduite, Alfa propose ici aussi son fameux sélecteur DNA, qui permet de choisir entre plusieurs modes. Nous opterons sans hésiter pour la position « D » (Dynamic), qui offre plus de performances avec une boîte plus réactive, une direction raffermie, ou encore une gestion des systèmes électroniques et de freinage revue.

Sur la route, le quatre cylindres diesel de 210 chevaux se fait relativement discret grâce à la bonne insonorisation de la voiture. Les performances sont au rendez-vous avec un 0 à 100 km/h avalé en 6,6 secondes, tandis que les reprises vous permettront de dépasser en toute sécurité, avec un couple de 470 Nm disponible dès les plus bas régimes. La boîte automatique à huit rapports (d’origine ZF) est également empruntée à la Giulia : douce et réactive, elle offre un très bon agrément, et contribue au plaisir de conduire du nouveau Stelvio, d’autant plus en passant les rapports à la volée grâce aux larges palettes en aluminium situées derrière le volant, dont le toucher froid est très plaisant à l’usage.

Essai Alfa Romeo Stelvio : en bref

C’est une des belles surprises de l’année dans un segment de plus en plus fourni en nouveautés : l’Alfa Stelvio est un véritable SUV sportif, qui ne se contente pas que d’offrir un look mais également des prestations dynamiques de haut vol, qui font honneur à la réputation de la marque italienne.

Agile et offrant une tenue de route de premier ordre, le Stelvio s’offre ici une très bonne alliance motorisation/boîte, qui vous permettra d’avaler sobrement les kilomètres. En effet, nous avons relevé en moyenne une consommation de 7,1 litres aux 100 km lors de notre essai : des chiffres en pratique plus importants que les 4,8 litres annoncés par Alfa Romeo, mais qui sont plutôt cohérents face à la puissance de ce quatre-cylindres diesel et au poids de la voiture (presque 1,7 tonne).

Bien que l’on pourra lui reprocher quelques manques d’équipements technologiques face à une concurrence particulièrement bien fournie, ces lacunes seront prochainement comblées par Alfa, offrant ainsi une alternative sérieuse aux références allemandes.

Essai Alfa Romeo Stelvio Super – 2.2 Diesel 210 AT8 Q4 : Fiche Technique

• Année de lancement : 2017
• Prix de base : 41 300 €
• Prix du modèle essayé (hors options) : 49 200 €

Photos : essai de l’Alfa Romeo Stelvio (2017)