Essai nouvelle Ford Ka+ (2016) : changement radical

French Driver vous invite à découvrir la nouvelle Ford Ka de troisième génération, qui s’appelle désormais « Ka+ » : plus grande, plus pratique et plus moderne, elle souhaite offrir une alternative crédible aux citadines essentielles et accessibles…

Initialement lancée en 1996, la Ford Ka est une petite citadine du segment A qui se posait notamment en concurrente de la Renault Twingo : un segment désormais moins prisé qu’auparavant, même si la petite française y fait encore de la résistance. Après une seconde génération en 2008, conçue en collaboration avec Fiat et reposant sur la plateforme de la populaire nouvelle 500, il est désormais temps pour Ford de repartir d’une page blanche, l’année même du vingtième anniversaire de la Ka.

C’est ainsi qu’est née la nouvelle Ford Ka+, qui s’intègre au cœur de la stratégie internationale de la marque américaine. Déjà bien connue des clients en Amérique Latine et en Inde où elle est produite, elle débarque désormais en Europe pour s’attaquer au segment B d’entrée de gamme, afin de séduire de nouveaux clients et de ne pas empiéter sur les ventes de la nouvelle Ford Fiesta, qui monte quant à elle en gamme.

Est-ce que Ford tient ici une concurrente idéale à la Dacia Sandero ? En effet, la compacte roumaine séduit toujours de nombreux clients en Europe, mais avec un tarif d’accès à 9990 €, la Ka+ offre désormais une alternative intéressante. Nous avons pris le volant de la Ford Ka+, dotée de la motorisation essence 1,2 litres Ti-VCT de 85 chevaux et d’une boîte de vitesses mécanique à 5 rapports, pour le vérifier !

Essai Ford Ka+ : premières impressions

Sur cette nouvelle Ford Ka+, c’est tout d’abord une rupture stylistique qui a été opérée : la citadine de Ford abandonne les formes rondouillardes et attachantes des précédentes générations, pour adopter un design plus rectiligne et plus passe-partout. On notera surtout l’apparition de deux portières supplémentaires à l’arrière, tandis que ses lignes sont sobres, avec comme unique fantaisie un pli de carrosserie sur les flancs, pour plus de caractère. La face avant, qui affiche un air de famille avec le reste de la gamme Ford, contraste avec une face arrière plus classique.

Côté fun, la peinture « Rouge Candy » de notre modèle d’essai lui va à merveille, mais notez que ces bandes blanches façon voiture sportive, plutôt tape-à-l’oeil, ne sont pas proposées sur le modèle de production, car elles ont été posées par Ford France pour les besoins d’une opération spéciale. Pour les férus de personnalisation, la Ka+ sera prochainement proposée en séries spéciales « Black Edition » et « White Edition », avec un intérieur spécifique, une carrosserie noire ou blanche, ainsi que des éléments de couleur contrastante comme les rétroviseurs et le toit.

Alors que la nouvelle Ka+ semble assez haute, cette première impression cache surtout un atout : une garde au toit plus généreuse. Bien qu’on aurait apprécié plus d’audace dans son design, on ne pourra lui reprocher que peu de choses au niveau de son style… Mis à part le diamètre de ses jantes, bien trop petites pour son gabarit, mais qui auront pour avantage de réduire le coût de remplacement des pneumatiques.

Essai Ford Ka+ : vie à bord

A l’intérieur, le changement est également radical avec une ambiance qui n’est pas sans rappeler celle de l’actuelle Ford Fiesta. Sans surprise, les matériaux sont majoritairement composés de plastiques durs, mais à l’exception de l’empiècement de l’airbag sur la planche de bord, il n’y a pas grand chose à reprocher à cette Ka+, compte tenu de son tarif bien sûr.

Face à la précédente Ka, cette nouvelle mouture offre de nombreux équipements, de série ou en option selon la finition : climatisation automatique, volant cuir, sièges chauffants, vitres arrière surteintées, régulateur de vitesse, radar de recul, rétroviseurs électriques et rabattables, ainsi que quatre vitres électriques… Ford n’a pas été avare avec sa nouvelle citadine d’accès, plutôt bien équipée pour une « low cost » ! Parmi les grands absents, nous aurions apprécié la présence d’un écran tactile avec fonction navigation GPS, un équipement assez habituel de nos jours. Reste que vous pourrez toujours bénéficier du streaming audio avec la connectivité Bluetooth du système audio SYNC 1 (de série sur le second niveau de finition), ou encore d’une station d’accueil pour votre smartphone, dotée de prises Jack et USB (en option sur le premier niveau de finition).

Au niveau de la vie à bord, l’habitacle dispose de rangements plutôt pratiques au quotidien, et l’habitabilité est correcte pour le segment, à l’avant comme à l’arrière : Ford annonce même pour la Ka+ une meilleure habitabilité que l’actuelle Fiesta, avec des dimensions plus compactes. Le coffre, qui ne dispose pas de bouton d’ouverture à l’extérieur pour des raisons de sécurité, dispose d’un volume de 270 litres, pouvant aller jusqu’à 849 litres une fois la banquette rabattue. Son ouverture se fera alors grâce à la télécommande ou par un appui sur un bouton situé sur la planche de bord : une solution plus sécurisante pour certains marchés sensibles où elle est commercialisée, mais peu pratique au final.

Essai Ford Ka+ : les motorisations

Sous le capot, la nouvelle Ford Ka+ propose une offre simple composée de deux motorisations essence, dont voici le détail :

• Le 1.2 Ti-VCT 70 BVM5 : 70 ch à 6 000 tr/min, 105 Nm à 4 000 tr/min, 114 g/km CO₂
• Le 1.2 Ti-VCT 85 BVM5 : 85 ch à 6 300 tr/min, 112 Nm à 4 000 tr/min, 114 g/km CO₂

Avec des émissions de CO₂ contenues à 114 g/km, les motorisations de la Ford Ka+ échappent toutes au malus écologique.

Essai Ford Ka+ : le tarif et les équipements

Relativement simple, la gamme de la nouvelle Ford Ka+ propose deux niveaux de finition. Les tarifs débutent à partir de 9 990 €, dont voici le détail :

• Essential : à partir de 9 990 €
• Ultimate : à partir de 11 490 €

Le catalogue des options offre notamment : l’aide au stationnement arrière, l’air conditionné manuel et automatique, le pack fumeur, les sièges avant chauffants avec accoudoir conducteur, l’alarme, le régulateur de vitesse, le volant cuir, les vitres arrière surteintées, les tapis de sol, les jantes alliage 15", la roue de secours, la peinture métallisée, ainsi que les packs « Confort » (Air conditionné manuel et Audio avec radio et Bluetooth) et « Parking » (Aide au stationnement arrière, rétroviseurs extérieurs rabattables électriquement et lève-vitres arrière électriques).

Essai Ford Ka+ : sur la route

Bien que la Ka+ soit une nouveauté, elle ne bénéficie pas des nouvelles motorisations essence trois-cylindres EcoBoost de la marque à l’ovale bleu. Ici, nous retrouvons un robuste bloc quatre-cylindres essence « Duratec », qui a déjà fait ses preuves depuis plus de 20 ans chez Ford : le 1,2 litres Ti-VCT, qui a été remanié à l’occasion pour répondre aux normes Euro 6. Deux versions sont proposées : une première de 70 chevaux, ainsi qu’une seconde de 85 chevaux qui équipe notre modèle d’essai.

Directement importée d’Inde où elle est produite, la Ka+ européenne se distingue de ses homologues asiatiques et sud-américains par de nombreux éléments spécifiques, qui ont été développés et testés par Ford Europe, à Lommel en Belgique, pour soigner le confort de ses clients européens : réglages spécifiques du châssis, sous-châssis avant, ressorts, amortisseurs, essieu arrière avec barre de torsion, freins, pneus, direction assistée électronique, barre antiroulis avant plus rigide de 47 %, hauteur de caisse réduite de 10 mm, supports moteurs hydrauliques pour mieux absorber les vibrations et chocs, matériaux insonorisants additionnels pour le compartiment moteur, les montants avant et les portes, joints de portes améliorés, nouvelles bagues de suspension arrière, ailettes aérodynamiques sur les supports de rétroviseurs extérieurs, ainsi qu’une carrosserie retravaillée pour se conformer aux normes de sécurité européennes.

Avec ses 3,93 mètres de long sur 1,91 mètres de large, la Ford Ka+ sera tout à son aise en ville : pratique et maniable, c’est avant tout une citadine qui offre une bonne visibilité vers l’extérieur, un confort de suspension ainsi qu’une insonorisation soignés. Sur la route, bien que l’on notera la présence de roulis dans les courbes, la voiture est agréable à mener avec une tenue de route satisfaisante.

Avec un couple de seulement 112 Nm, les reprises ne sont malheureusement pas au rendez-vous une fois la voiture lancée en dehors de la ville : cette Ka+ doit en effet être poussée haut dans les tours pour conserver un minimum de dynamisme. Les accélérations sont linéaires, avec un 0 à 100 km/h effectué en 13,3 secondes, un chiffre toutefois convenable pour un usage urbain, où la voiture reste souple et saine.

Essai Ford Ka+ : en bref

Bien qu’elle ne soit pas la plus désirable des citadines, la nouvelle Ford Ka+ possède un argument de poids : son prix d’entrée placé à 9 990 €. Un tarif bon marché qui lui permet d’offrir une alternative sérieuse à la concurrence roumaine, avec une image de marque bien plus valorisante pour son conducteur et ses passagers.

Plus rationnelle que passionnante, elle saura être une alliée précieuse pour la vie de tous les jours en ville, où elle se révèlera pratique et agréable à conduire. Dommage qu’elle fasse l’impasse sur un écran tactile et la navigation GPS, qui auraient offert un complément de modernité bienvenu au sein de son catalogue d’équipements.

Lors de notre essai effectué majoritairement en milieu urbain et sur les grands axes de la région parisienne, nous avons relevé une consommation moyenne de 6,3 litres aux 100 km, légèrement supérieure aux 5,0 litres théoriques annoncés par le constructeur. Ces chiffres sont toutefois raisonnables pour une motorisation quatre cylindres traditionnelle.

Essai Ford Ka+ Ultimate 1.2 Ti-VCT 85 BVM5 : Fiche Technique

• Année de lancement : 2016
• Prix de base : 9 990 €
• Prix du modèle essayé : 14 085 €

Photos : essai de la Ford Ka+ (2016)