À la UneEssais auto

Essai Volvo V90 T6 : la belle, la brute et la scandinave

Photo essai Volvo V90 T6 (2016)

Il s’agit très certainement de l’un des plus beaux breaks du marché à l’heure actuelle : la nouvelle Volvo V90 est aujourd’hui à l’essai sur French Driver avec le plus puissant des moteurs essence de la gamme, le bloc T6 de 320 chevaux !

Dans la continuité du travail réalisé sur le XC90, Volvo persiste et signe dans sa volonté de montée en gamme en proposant deux nouveaux produits à fort potentiel. Il s’agit des nouvelles Volvo S90 et V90, une grande berline et sa variante break souhaitant venir faire de l’ombre aux stars allemandes du segment. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la marque suédoise s’est donné les moyens de ses ambitions, avec un produit plus qu’abouti, et qui plus est, sensiblement moins cher que la concurrence.

Aujourd’hui, nous avons souhaité prendre en main la nouvelle Volvo V90 équipée de la motorisation essence la plus puissante disponible. Il s’agit d’un bloc de 2,0 litres de cylindrée turbocompressé à quatre cylindres, qui développe la bagatelle de 320 chevaux et 400 Nm de couple.

Essai Volvo V90 : premières impressions

Photo 3/4 arrière Volvo V90 T6 (2016)

Que dire face à une si belle auto ? Pas grand chose hormis seulement féliciter le travail des designers, qui ont su allier avec brio élégance et stature. Sur notre version break, tout nous semble tellement parfait, surtout avec ses immenses jantes de 21 pouces, disponibles en accessoire. Moyennant tout de même 3.500€, elles confèrent un petit penchant sportif à la voiture, souligné également par deux canules d’échappement au traitement noir et scindées en deux parties. Un détail esthétique qui n’est pas sans rappeler certaines Mercedes-AMG…

À l’avant, nous retrouvons une calandre très discrète soulignée de chrome, qui vient s’immiscer entre une paire d’optiques effilées et agrémentées d’une signature lumineuse très plaisante appelée « Marteau de Thor » dans le jargon de la marque. De profil, les lignes tendues s’homogénéisent à la perfection jusqu’à l’arrière de la voiture, où nous retrouvons un dessin contemporain plus classique mais toujours aussi bien réalisé. C’est là que la différence se fait avec la berline S90 qui, pour le coup, possède un arrière-train un peu plus torturé.

Avec pratiquement cinq mètres de longueur et deux mètres de largeur, difficile de manier avec aisance ce paquebot roulant. Fort heureusement, tout un attirail de technologies et d’aides à la conduite vous y aidera. Que cela soit dans les étroites ruelles parisiennes, les chemins de campagne, en passant par les autoroutes et les villages provinciaux, la Volvo V90 captive les regards. Des regards qui mêlent à la fois envie et curiosité, sans jamais attiser de jalousie comme certaines imposantes berlines allemandes. C’est comme si nous avions l’honneur d’être à son volant, là où avec d’autre, nous subissons plutôt qu’autre chose. L’exercice esthétique frôle la perfection à nos yeux, en toute subjectivité bien entendu.

Essai Volvo V90 : vie à bord

Photo planche de bord Volvo V90 T6 (2016)

À l’intérieur, sans surprise, nous retrouvons beaucoup de similitudes avec celui du Volvo XC90 (retrouvez notre essai du Volvo XC90), c’est-à-dire un ensemble très bien fait, ergonomique, technologique et surtout d’une qualité rare, proche d’Audi, les ajustements en moins peut-être. Mis à part ça, nous retrouvons des matériaux d’excellente qualité, comme l’aluminium qui recouvre le bandeau de la planche de bord et les contre-portes, ou encore le cuir Nappa, qui enveloppe nos sièges avec cette couleur ambrée absolument splendide.

L’interface numérique, très proche du Volvo XC90, est très ergonomique et les menus sont plutôt bien pensés, surtout avec cette multitude de fonctionnalités que nous offre la voiture. Vous pouvez ainsi activer ou désactiver tous les systèmes d’aide à la conduite disponibles et garder la main ou laisser la voiture gérer seule. La Volvo V90 propose un système de pilotage semi-autonome que nous avons pu tester. La technologie est plutôt au point mais nous avons tout de même noté quelques imperfections dans certaines situations et dans quelques prises de décisions. Vigilance donc, il ne s’agit pour le moment que d’une assistance à la conduite et non pas d’un système totalement autonome.

Un dernier mot sur la sono embarquée à bord de la voiture, puisqu’il s’agit aujourd’hui clairement du meilleur système HiFi embarqué du marché. Conçu par Bowers & Wilkins, le son distillé est tout simplement parfait, limpide, et jamais saturé, même à haute intensité. Dix-neuf haut-parleurs sont commandés par un ampli de 1.400 Watts avec un Tweeter-on-Top au sommet du tableau de bord ainsi qu’un caisson de basses directement installé dans le châssis de la voiture.

Essai Volvo V90 : sur la route

Photo essai route Volvo V90 T6 (2016)

Équipée d’un moteur quatre cylindres de 2,0 litres de cylindrée, on aurait pu s’attendre à une motorisation plus noble sous le capot d’une telle auto. Même si celui-ci grimpe jusqu’à 320 chevaux, il manque globalement un petit supplément d’âme à cette voiture, un caractère moteur un peu plus en adéquation avec ses prétentions. Là où les allemandes n’ont toujours pas abdiqué avec leurs motorisations à six cylindres, Volvo a fait le choix de ne proposer plus que des quatre cylindres, même pour ses sportives (retrouvez notre essai des Volvo S60 et V60 Polestar).

Toutefois, force est de constater que le moteur fait globalement bien le job et offre de jolies accélérations et de belles reprises, surtout pour une voiture de plus de 1.800 kilos. Le 0 à 100 km/h est abattu en seulement 6,1 secondes, le tout, dans un silence étonnant. L’ambiance a bord est très relaxante et malgré la cavalerie sous le capot, la voiture conserve tout son confort sans jamais renier ses quelques qualités dynamiques. Même avec des jantes de 21 pouces, toutes les aspérités de la route sont gommées.

Mais comme énoncé plus haut, c’est lorsque le rythme s’élève que cela devient un peu plus compliqué. D’une part, la V60 ne bénéficie pas d’une boîte automatique à double embrayage, de ce fait, les rapports s’enchainent bien moins vite que ses concurrentes, toutes pourvues de cette technologie ou d’une équivalence. D’autre part, elle a tendance à souffrir un peu de son poids et de ses suspensions clairement typées confort qui lui confèrent une légère prise de roulis dans les virages un peu serrés. Rien de catastrophique, surtout que ce type de voiture n’est pas vraiment fait pour ce type d’utilisation.

Essai Volvo V90 : en bref

Photo essai routier Volvo V90 T6 (2016)

Difficile de ne pas succomber à son charme. Bénéficiant sûrement de l’un des plus beaux designs de la catégorie, la Volvo V90 va très sérieusement faire de l’ombre aux allemandes dans ce domaine, d’autant plus qu’elle s’avère également moins onéreuse à l’achat à équipements équivalents. Si nous n’avions qu’un seul reproche à faire à cette voiture, ce serait très certainement ses motorisations quatre cylindres turbocompressées, idéales pour des modèles qui se veulent moins puissants, plus efficients ou tout simplement plus petits en gabarit, mais pas franchement en adéquation avec notre monture du week-end.

Pour preuve, les consommations relevées sont assez élevées, avec une moyenne située aux alentours de 13,0 l/100 km. C’est beaucoup pour un quatre-cylindres turbo, et nul doute qu’un six cylindres aurait très certainement moins consommé, à défaut de rejeter plus de dioxyde de carbone cela dit. Mis à part cela, la marque suédoise fait un retour fracassant dans l’univers du premium et nous devrons sans doute compter sur elle dans les années à venir. À ce sujet, nous devrions très certainement retrouver bientôt une version plug-in hybride pour les dernières S90 et V90 ainsi qu’une version Polestar au catalogue afin de répondre à la demande dans ce segment plus qu’exigeant.

Essai Volvo V90 T6 : Fiche Technique

Photo 3/4 avant Volvo V90 T6 (2016)

  • Moteur : 2.0 litres, quatre-cylindres en ligne, 1.969 cm3, 16 soupapes, injection directe + moteur électrique
  • Position : Transversale avant
  • Suralimentation : Turbo et Compresseur
  • Puissance : 320 ch DIN (234 kW) à 5.700 tr/min
  • Puissance fiscale : 21 CV
  • Couple moteur : 400 Nm à 2.200 tr/min
  • 0 à 100 km/h : 6,1 secondes
  • Vitesse maxi : 250 km/h
  • Transmission : Intégrale
  • Boite de vitesses : Automatique à huit rapports
  • Pneus : 245/45 R21
  • Freins AV : Disques ventilés (345 mm)
  • Freins AR : Disques ventilés (320 mm)
  • Suspensions avant : Doubles triangles
  • Suspensions arrière : Essieu intégral avec ressort à lames composites transversal
  • Longueur : 4.936 mm
  • Largeur : 1.879 mm
  • Hauteur : 1.460 mm
  • Empattement : 2.941 mm
  • Diamètre de braquage : 11,8 mètres
  • Volume de coffre : 560 litres – 1.526 litres
  • Poids à vide : 1.817 kg
  • Consommation Urbaine : 9,6 l/100km
  • Consommation Extra-Urbaine : 6,1 l/100km
  • Consommation Mixte : 7,4 l/100km
  • Capacité Réservoir : 60 litres
  • Emissions de CO2 : 169 g/km (Malus : +2.200 €)
  • Norme antipollution : Euro VI
  • Année de lancement : 2016
  • Prix de base : 44.350 €
  • Prix du modèle essayé (hors options) : 61.450 €
  • Prix du modèle essayé : 80.010 €

Équipements du modèle essayé : Volvo V90 T6 Inscription Luxe

  • Cuir Nappa perforé/ventilé Ambre, Ambiance Anthracite (840 €)
  • Jantes 21 pouces 5 branches Argent Brillant (3.500 €)
  • Pack Technologie Hiver (2100 €)
  • Peinture métallisée « Bleu Magique » (1.100 €)

Photos : essai Volvo V90

Tags

Yann Lethuillier

Mange du pneu, boit de l'essence et dort sur l’asphalte.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
Fermer